C'est la première fois depuis plus de quinze ans que la Côte d'Ivoire se lance dans une réelle offensive économique aux Etats-Unis. En effet, dans le cadre du 11è Forum annuel de la l'Agoa qui s'ouvre demain 14 Juin 2012 au bord du Potomac, le premier ministre Ahousou Jeannot, conduit une forte délégation d'au moins 50 personnalités ivoiriennes dont le ministre d'Etat, ministre de l'Industrie Dosso Moussa et le ministre du Commerce le Dr Dagobert Banzio.
La dernière offensive de ce genre remonte à 1998, année pendant laquelle, l'ex- premier ministre Daniel Kablan Duncan a donné le mémorable coup de gong à Wall Street. Nous sommes allé pour vous, à la découverte de cette agence américaine.
L'AGOA est une loi- programme qui a pour but de promouvoir le développement économique d'accélérer l'intégration des économies africaines dans le système commercial mondial.
L'AGOA étend l'accès en franchise de douane à plus de 6 400 produits sur le marché américain. L'AGOA fournit aussi un cadre à l'assistance technique américaine pour accroître la capacité des échanges et développer les liens commerciaux. Les Africains tirent parti de ces avantages en diversifiant leurs exportations et en améliorant leur compétitivité extérieure.
Le Forum de l'AGOA facilite la coopération entre les gouvernements, le secteur privé et la société civile des deux côtés de l'océan Atlantique entre les USA et l'Afrique.
Historique
Sous la conduite de l'APEX-CI, la Côte d'Ivoire a obtenu son éligibilité à l'AGOA en avril 2002 et son renouvellement en 2003 et 2004, de même que le visa douanier pour l'exportation des produits textiles sur les USA en octobre 2003. Bien que la Côte d'Ivoire ait bénéficié d'avantages préférentiels (49 millions de Dollars d'exportation en 2002 et 77 millions de dollars en 2003), le programme de mise en oeuvre, concocté par l'APEX-CI avec l'aide de la Banque Mondiale s'est arrêté en raison du non-renouvellement de l'éligibilité de la Côte d'Ivoire à l'AGOA en 2005. Suite aux événements sociopolitiques de novembre 2004, avec la dégradation de l'environnement des affaires, la Côte d'Ivoire s'est vu retirer son éligibilité à l'AGOA en 2005.
Rappelons que l'APEXI pilote également en ce moment les efforts de la Côte d'Ivoire pour obtenir l'éligibilité au MCC. (Voir l'article du Banco.net sur le MCC)
Les Obstacles (pour les exportateurs ivoiriens et africains)
La mauvaise connaissance du marché américain par les exportateurs africains est le facteur principal qui perturbe le bon fonctionnement de l'Agoa. Les besoins et désirs de la population sont étrangers à la plupart des producteurs africains. Ces derniers connaissent très mal ou pas du tout les procédures d'exportation vers les Etats-Unis, les règlements sur les produits importés et subissent la complexification des consignes de sécurité dans les ports depuis les attentats du 11 septembre 2001, dont une partie des coûts doit être assumée par les navires entrants.
Un rapport du Fonds monétaire international (FMI) datant de septembre 2002 montre que les bénéfices de l'Agoa pourraient être multipliés par cinq si les États-Unis n'imposaient pas des règles aussi lourdes aux exportateurs des pays africains.
La marge de manoeuvre des pays africains en matière de politique internationale et même intérieure se trouve réduite par leur participation à l'Agoa. En effet, le dispositif de l'Agora prévoit par exemple que les pays africains Agoa ne votent pas contre les intérêts américains au sein des instances internationales, dont les Nations unies et l'OMC. De même, les conditions imposées par les Américains aux pays qui veulent participer à l'Agoa obligent ces derniers à accorder leurs violons avec les États-Unis, y compris dans leur politique intérieure. Un exemple de cela est par exemple, les restrictions sur le travail des enfants dans les plantations de café et cacao que les Etats-Unis imposent. Cela semble d'ailleurs un paradoxe car aux Etats-Unis même, le projet de loi sur le travail qui voudrait interdire le travail des moins de 17 ans dans les fermes et les plantations des Etats-Unis se heurtent a une vive opposition du Congres Américains de la part des représentants et des sénateurs qui représentent les états agricoles.
Malgré tous ces problèmes ci-dessus évoqués, l'Agoa a le mérite d'exister et d'offrir de réelles perspectives d'exportation vers le marché des USA aux entrepreneurs des pays africains. C'est un marché très compétitif mais aussi très rentable. Il ya également un effet d'apprentissage induit. En effet, si on peut exporter vers les Etats-Unis qui sont un marché exigeant, on peut exporter partout ailleurs dans le monde. Au niveau de notre pays, une campagne de formation et d'information du patronat, du ministre du Commerce au profit de nos hommes d affaires, serait un véritable avantage, car depuis notre admission en octobre, le baromètre est toujours au même stade, malgré la volonté affichée par le premier ministre de profiter au maximum de cette opportunité.
Séry Pouamon à Washington, DC
La dernière offensive de ce genre remonte à 1998, année pendant laquelle, l'ex- premier ministre Daniel Kablan Duncan a donné le mémorable coup de gong à Wall Street. Nous sommes allé pour vous, à la découverte de cette agence américaine.
L'AGOA est une loi- programme qui a pour but de promouvoir le développement économique d'accélérer l'intégration des économies africaines dans le système commercial mondial.
L'AGOA étend l'accès en franchise de douane à plus de 6 400 produits sur le marché américain. L'AGOA fournit aussi un cadre à l'assistance technique américaine pour accroître la capacité des échanges et développer les liens commerciaux. Les Africains tirent parti de ces avantages en diversifiant leurs exportations et en améliorant leur compétitivité extérieure.
Le Forum de l'AGOA facilite la coopération entre les gouvernements, le secteur privé et la société civile des deux côtés de l'océan Atlantique entre les USA et l'Afrique.
Historique
Sous la conduite de l'APEX-CI, la Côte d'Ivoire a obtenu son éligibilité à l'AGOA en avril 2002 et son renouvellement en 2003 et 2004, de même que le visa douanier pour l'exportation des produits textiles sur les USA en octobre 2003. Bien que la Côte d'Ivoire ait bénéficié d'avantages préférentiels (49 millions de Dollars d'exportation en 2002 et 77 millions de dollars en 2003), le programme de mise en oeuvre, concocté par l'APEX-CI avec l'aide de la Banque Mondiale s'est arrêté en raison du non-renouvellement de l'éligibilité de la Côte d'Ivoire à l'AGOA en 2005. Suite aux événements sociopolitiques de novembre 2004, avec la dégradation de l'environnement des affaires, la Côte d'Ivoire s'est vu retirer son éligibilité à l'AGOA en 2005.
Rappelons que l'APEXI pilote également en ce moment les efforts de la Côte d'Ivoire pour obtenir l'éligibilité au MCC. (Voir l'article du Banco.net sur le MCC)
Les Obstacles (pour les exportateurs ivoiriens et africains)
La mauvaise connaissance du marché américain par les exportateurs africains est le facteur principal qui perturbe le bon fonctionnement de l'Agoa. Les besoins et désirs de la population sont étrangers à la plupart des producteurs africains. Ces derniers connaissent très mal ou pas du tout les procédures d'exportation vers les Etats-Unis, les règlements sur les produits importés et subissent la complexification des consignes de sécurité dans les ports depuis les attentats du 11 septembre 2001, dont une partie des coûts doit être assumée par les navires entrants.
Un rapport du Fonds monétaire international (FMI) datant de septembre 2002 montre que les bénéfices de l'Agoa pourraient être multipliés par cinq si les États-Unis n'imposaient pas des règles aussi lourdes aux exportateurs des pays africains.
La marge de manoeuvre des pays africains en matière de politique internationale et même intérieure se trouve réduite par leur participation à l'Agoa. En effet, le dispositif de l'Agora prévoit par exemple que les pays africains Agoa ne votent pas contre les intérêts américains au sein des instances internationales, dont les Nations unies et l'OMC. De même, les conditions imposées par les Américains aux pays qui veulent participer à l'Agoa obligent ces derniers à accorder leurs violons avec les États-Unis, y compris dans leur politique intérieure. Un exemple de cela est par exemple, les restrictions sur le travail des enfants dans les plantations de café et cacao que les Etats-Unis imposent. Cela semble d'ailleurs un paradoxe car aux Etats-Unis même, le projet de loi sur le travail qui voudrait interdire le travail des moins de 17 ans dans les fermes et les plantations des Etats-Unis se heurtent a une vive opposition du Congres Américains de la part des représentants et des sénateurs qui représentent les états agricoles.
Malgré tous ces problèmes ci-dessus évoqués, l'Agoa a le mérite d'exister et d'offrir de réelles perspectives d'exportation vers le marché des USA aux entrepreneurs des pays africains. C'est un marché très compétitif mais aussi très rentable. Il ya également un effet d'apprentissage induit. En effet, si on peut exporter vers les Etats-Unis qui sont un marché exigeant, on peut exporter partout ailleurs dans le monde. Au niveau de notre pays, une campagne de formation et d'information du patronat, du ministre du Commerce au profit de nos hommes d affaires, serait un véritable avantage, car depuis notre admission en octobre, le baromètre est toujours au même stade, malgré la volonté affichée par le premier ministre de profiter au maximum de cette opportunité.
Séry Pouamon à Washington, DC