Tel que promis dans le numéro 067 de Boigny Express, nous vous livrons la suite de notre dossier sur l’abus, de ces sociétés de monopole.
Avant les sociétés de téléphonie, continuons avec la Sodeci qui malgré toutes les insuffisances et les abus vient d’obtenir le marché de l’assainissement de la ville d’Abidjan. Un bonus, ou une prime totale inexplicable. Il est intolérable que la Sodeci, société de l’Etat de Côte d’Ivoire, qui bénéficie du monopole de la gestion de l’eau, avant d’être privatisée, se joue aussi impunément des Ivoiriens. Quel abidjanais ne se souvient comme si c’était hier, du scandale de l’eau polluée d’excréments humains au quartier de…………….Yopougon ? Oublié ? Tenez : en février 2010, une dame qui prenait sa douche, a eu l’amère surprise de constater que l’eau qui coulait du robinet contenait des excréments humains. Quelques jours auparavant, un père de famille et ses enfants ont eu une intoxication alimentaire. Après des examens, les services médicaux lui ont fait savoir qu’il a certainement consommé de l’eau avec caca (disons le tout net). Dans le quartier, beaucoup de familles avaient déjà relevé que l’eau qui sortait du robinet Sodeci n’était plus propre pour la consommation. De l’intoxication généralisée qui va s’en suivre, on comptera des décès que les autorités de la Sodeci, le Directeur général monsieur Eba et le Président du conseil d’Administration monsieur Zadi Kessi vont reconnaître comme relevant de la responsabilité de leur société. Une opération de distribution d’eau minérale a été entreprise pour soulager les foyers, le temps de procéder à la réparation des tuyaux de canalisation. Prompte réaction humaine de la part des autorités qui ont rendu une visite de compassion aux familles. Depuis, toutes les maladies provoquées par l’intoxication et les décès intervenus font l’objet de conflit entre les habitants et la société qui soutient avoir confié à son assureur, le soin de procéder aux dédommagements. Celui-ci suggère les exhumations des corps pour refaire l’autopsie et s’assurer que les décès ont bien été le fait de l’intoxication. Une fâcheuse situation que les résidents du quartier vivent sans soutien, ni de la part de l’Etat à travers la société des eaux, ni du service social de la Sodeci. Un cas qui peut pourtant arriver à chacun d’entre nous. Et comme pour féliciter la Sodeci, l’Etat vient de lui confier l’assainissement de la ville d’Abidjan. Toute chose qui fait s’exclamer l’un de nos interlocuteurs : ‘’que nous veut l’Etat ?’’ Nous reviendrons d’ailleurs particulièrement sur l’état des lieux de ce secteur que nous croyons au-dessus de la volonté de la Sodeci. En quittant le château d’eau, on descend à Côte d’Ivoire télécom. La déception est nette. D’abord, aucun interlocuteur dans le ministère de tutelle ne veut en parler, car le dossier de la privatisation est classé ‘’secret défense’’. Le public, et même la presse n’en ont pas l’accès. Impossible de prendre connaissance du cahier des charges dans le dossier de la privatisation et vérifier son respect. Ce que tout le monde sait toutefois, c’est qu’à la privatisation, l’Etat de Côte d’ Ivoire avait annoncé en mars 1998 confier la poursuite de la téléphonie rurale à Citelcom qui est devenue Côte d’Ivoire télécom. Ce que l’on est en droit de relever aujourd’hui, c’est que le programme de la téléphonie rurale par le fixe, semble relégué aux calendes grecques dans les projets de Côte d’Ivoire télécom. Dans tous les cas, puisque l’Etat ne s’y intéresse pas, pourquoi penser au bien être de la population. Côte d’Ivoire téléphone donc, avantageusement détentrice du droit de gestion de ce secteur perçoit, sa part chez les téléphonies cellulaires tout en saluant leur performance par la couverture du territoire national et range son projet à lui. Dans tous les cas, grâce à la clé wifi, l’usage du net peut se faire partout en Côte d’ Ivoire. Qui va oser revoir le cahier de charge de la privatisation ? A l’Atci, nous avions eu par le passé des échos de fortes complicités entre la structure étatique de régulation et les opérateurs économiques du secteur, rendant impossible toute vérification de rumeur. Tenez, nous venons de recevoir une facture de téléphone évaluée à 26 611 fr, tandis que depuis trois mois, on nous raconte que le PC de notre zone est saturé et donc nos deux abonnements ne sont pas encore connectés. N’est-ce pas le last des last ? En tout cas, nous n’allons pas arrêter de dénoncer les abus de la Cie/Sodeci et des sociétés de téléphone.
M.B
Avant les sociétés de téléphonie, continuons avec la Sodeci qui malgré toutes les insuffisances et les abus vient d’obtenir le marché de l’assainissement de la ville d’Abidjan. Un bonus, ou une prime totale inexplicable. Il est intolérable que la Sodeci, société de l’Etat de Côte d’Ivoire, qui bénéficie du monopole de la gestion de l’eau, avant d’être privatisée, se joue aussi impunément des Ivoiriens. Quel abidjanais ne se souvient comme si c’était hier, du scandale de l’eau polluée d’excréments humains au quartier de…………….Yopougon ? Oublié ? Tenez : en février 2010, une dame qui prenait sa douche, a eu l’amère surprise de constater que l’eau qui coulait du robinet contenait des excréments humains. Quelques jours auparavant, un père de famille et ses enfants ont eu une intoxication alimentaire. Après des examens, les services médicaux lui ont fait savoir qu’il a certainement consommé de l’eau avec caca (disons le tout net). Dans le quartier, beaucoup de familles avaient déjà relevé que l’eau qui sortait du robinet Sodeci n’était plus propre pour la consommation. De l’intoxication généralisée qui va s’en suivre, on comptera des décès que les autorités de la Sodeci, le Directeur général monsieur Eba et le Président du conseil d’Administration monsieur Zadi Kessi vont reconnaître comme relevant de la responsabilité de leur société. Une opération de distribution d’eau minérale a été entreprise pour soulager les foyers, le temps de procéder à la réparation des tuyaux de canalisation. Prompte réaction humaine de la part des autorités qui ont rendu une visite de compassion aux familles. Depuis, toutes les maladies provoquées par l’intoxication et les décès intervenus font l’objet de conflit entre les habitants et la société qui soutient avoir confié à son assureur, le soin de procéder aux dédommagements. Celui-ci suggère les exhumations des corps pour refaire l’autopsie et s’assurer que les décès ont bien été le fait de l’intoxication. Une fâcheuse situation que les résidents du quartier vivent sans soutien, ni de la part de l’Etat à travers la société des eaux, ni du service social de la Sodeci. Un cas qui peut pourtant arriver à chacun d’entre nous. Et comme pour féliciter la Sodeci, l’Etat vient de lui confier l’assainissement de la ville d’Abidjan. Toute chose qui fait s’exclamer l’un de nos interlocuteurs : ‘’que nous veut l’Etat ?’’ Nous reviendrons d’ailleurs particulièrement sur l’état des lieux de ce secteur que nous croyons au-dessus de la volonté de la Sodeci. En quittant le château d’eau, on descend à Côte d’Ivoire télécom. La déception est nette. D’abord, aucun interlocuteur dans le ministère de tutelle ne veut en parler, car le dossier de la privatisation est classé ‘’secret défense’’. Le public, et même la presse n’en ont pas l’accès. Impossible de prendre connaissance du cahier des charges dans le dossier de la privatisation et vérifier son respect. Ce que tout le monde sait toutefois, c’est qu’à la privatisation, l’Etat de Côte d’ Ivoire avait annoncé en mars 1998 confier la poursuite de la téléphonie rurale à Citelcom qui est devenue Côte d’Ivoire télécom. Ce que l’on est en droit de relever aujourd’hui, c’est que le programme de la téléphonie rurale par le fixe, semble relégué aux calendes grecques dans les projets de Côte d’Ivoire télécom. Dans tous les cas, puisque l’Etat ne s’y intéresse pas, pourquoi penser au bien être de la population. Côte d’Ivoire téléphone donc, avantageusement détentrice du droit de gestion de ce secteur perçoit, sa part chez les téléphonies cellulaires tout en saluant leur performance par la couverture du territoire national et range son projet à lui. Dans tous les cas, grâce à la clé wifi, l’usage du net peut se faire partout en Côte d’ Ivoire. Qui va oser revoir le cahier de charge de la privatisation ? A l’Atci, nous avions eu par le passé des échos de fortes complicités entre la structure étatique de régulation et les opérateurs économiques du secteur, rendant impossible toute vérification de rumeur. Tenez, nous venons de recevoir une facture de téléphone évaluée à 26 611 fr, tandis que depuis trois mois, on nous raconte que le PC de notre zone est saturé et donc nos deux abonnements ne sont pas encore connectés. N’est-ce pas le last des last ? En tout cas, nous n’allons pas arrêter de dénoncer les abus de la Cie/Sodeci et des sociétés de téléphone.
M.B