Décoré à Bouaké le 3 avril dernier, pour avoir mérité de la Nation dans le domaine du transport en Côte d’Ivoire, et ce en compagnie d’une soixantaine de récipiendaires dans divers grades, le doyen Konan Kouamé N’Sikan, PDG de la célèbre société de transport UTB et président d’honneur de l’association des cadres et élus du grand centre du Pdci-Rda, s’est rendu chez la Chancelière, Henriette Diabaté, le mardi 12 juin, pour lui traduire sa reconnaissance. Dans cette interview, le doyen a dit être allé traduire sa gratitude au chef de l’Etat, parce la décoration constitue un encouragement pour la jeunesse entreprenante…
Monsieur le PDG, quel est l’objet de votre visite à Mme Henriette Diabaté, la Grande chancelière de Côte d’Ivoire ?
Je me fais la promesse de traduire toujours mes remerciements à toute personne qui m’accorde considération ou me fait du bien. Et le fait que Mme Diabaté se soit déplacée jusqu’à Bouaké pour exécuter la volonté du président de la république de me décorer est un acte d’extrême considération. Dans ma civilisation, l’acte solennel pour exprimer sa gratitude est de faire le déplacement jusqu’à la personne à qui on veut traduire sa reconnaissance. Il y a bien longtemps que j’ai manifesté le désir de la voir, mais elle avait un calendrier bien chargé. Le mardi, elle m’a trouvé un moment qu’elle vient de m’accorder.
Qu’est-ce qui explique l’importance que vous semblez accorder à cette décoration ?
Le jour de la cérémonie, j’ai dit à Mme Diabaté cette phrase simple : « merci de reconnaître le mérite des citoyens. Cela entraîne une satisfaction pour les récipiendaires, pour la reconnaissance de leur mérite. Mais c’est surtout un geste qui encourage tous ceux qui osent prendre des initiatives dans tous les secteurs d’activités et dans l’administration publique. En cette période où nos enfants ont besoin d’être stimulés, c’est un geste important et cela traduit bien que le président Alassane sait réunir les conditions idéales pour aider la jeunesse à se prendre en charge avec bonne conscience ». Il est important de montrer aux citoyens que l’Etat n’est pas insensible aux efforts et au mérite des citoyens. C’est pourquoi, j’ai demandé à Mme Diabaté de transmettre mes pensées au chef de l’Etat.
De tout ce que vous menez comme activités, qu’est-ce qui constitue l’exemple de réussite que l’Etat a salué par cette décoration ?
D’après Mme Diabaté, dans l’enquête préliminaire que ses services ont menée, on leur a relevé la parfaite organisation de mon entreprise et les soucis de notre société de placer au-dessus de tout le bien-être de notre clientèle. Et ça, j’en suis particulièrement heureux, car c’est pour les clients que je prends toutes les initiatives allant dans le sens de leur satisfaction. Voyez-vous, on ne s’enrichit pas vraiment dans le transport. Si je prends le cas du secteur de l’immobilier, je peux dire que ça rapporte de l’argent d’avoir des maisons. J’avais construit des maisons, mais depuis que j’ai voulu moderniser le transport, je ne peux plus en faire. Je l’ai dit une fois à vos confrères : le camion bouffe lui-même l’argent qu’il rapporte quand il vieillit. Mais, je suis content parce que les clients sont contents de UTB. Et ils ont raison. Regardez nos cars ; ils sont climatisés et offrent un confort et une sécurité excellente. J’invite les transporteurs à nous ressembler. L’image de notre pays en sortira rayonnante, au-delà de nos frontières, et nos compatriotes seront fiers de nous. A UTB d’ailleurs, nous entendons innover bientôt, à partir d’exemples que j’ai vus en Europe lors d’un voyage. Là bas, à certains niveaux des trajets entre les villes, il y a des sites qui comptent un magasin, une station, des coins de toilettes, un petit restaurant, enfin, les commodités à satisfaire au cours d’un voyage. Je vais en faire bientôt entre Abidjan et Yamoussoukro, entre Abidjan et Duékoué, entre Abidjan et Daloa. Ça me tient à cœur d’offrir ça aux clients.
Nous sommes dans le temps de la recherche de réconciliation entre les Ivoiriens. Que pouvez-vous en dire ?
Je crois que la recherche de la réconciliation interpelle chaque Ivoirien et, dans ce sens, chacun de nous doit s’investir à réconcilier les Ivoiriens. J’ai ma petite idée là-dessus et je vais certainement vous en parler plus tard. Mais, aujourd’hui, il faut lancer l’appel à tout le monde. C’est nécessaire que nous nous pardonnions, pour qu’ensemble nous puissions faire face aux problèmes de l’insécurité des personnes et des biens. Avant, l’Ivoirien se moquait de certains pays de la sous-région où il y avait l’instabilité politique et l’insécurité. Aujourd’hui, notre pays est devenu l’illustration de l’instabilité. Je demande pardon à tous ; chacun de nous a connu les affres de la guerre, mais nous devons pardonner.
Entretien réalisé par:
Jérôme N’Dri
Monsieur le PDG, quel est l’objet de votre visite à Mme Henriette Diabaté, la Grande chancelière de Côte d’Ivoire ?
Je me fais la promesse de traduire toujours mes remerciements à toute personne qui m’accorde considération ou me fait du bien. Et le fait que Mme Diabaté se soit déplacée jusqu’à Bouaké pour exécuter la volonté du président de la république de me décorer est un acte d’extrême considération. Dans ma civilisation, l’acte solennel pour exprimer sa gratitude est de faire le déplacement jusqu’à la personne à qui on veut traduire sa reconnaissance. Il y a bien longtemps que j’ai manifesté le désir de la voir, mais elle avait un calendrier bien chargé. Le mardi, elle m’a trouvé un moment qu’elle vient de m’accorder.
Qu’est-ce qui explique l’importance que vous semblez accorder à cette décoration ?
Le jour de la cérémonie, j’ai dit à Mme Diabaté cette phrase simple : « merci de reconnaître le mérite des citoyens. Cela entraîne une satisfaction pour les récipiendaires, pour la reconnaissance de leur mérite. Mais c’est surtout un geste qui encourage tous ceux qui osent prendre des initiatives dans tous les secteurs d’activités et dans l’administration publique. En cette période où nos enfants ont besoin d’être stimulés, c’est un geste important et cela traduit bien que le président Alassane sait réunir les conditions idéales pour aider la jeunesse à se prendre en charge avec bonne conscience ». Il est important de montrer aux citoyens que l’Etat n’est pas insensible aux efforts et au mérite des citoyens. C’est pourquoi, j’ai demandé à Mme Diabaté de transmettre mes pensées au chef de l’Etat.
De tout ce que vous menez comme activités, qu’est-ce qui constitue l’exemple de réussite que l’Etat a salué par cette décoration ?
D’après Mme Diabaté, dans l’enquête préliminaire que ses services ont menée, on leur a relevé la parfaite organisation de mon entreprise et les soucis de notre société de placer au-dessus de tout le bien-être de notre clientèle. Et ça, j’en suis particulièrement heureux, car c’est pour les clients que je prends toutes les initiatives allant dans le sens de leur satisfaction. Voyez-vous, on ne s’enrichit pas vraiment dans le transport. Si je prends le cas du secteur de l’immobilier, je peux dire que ça rapporte de l’argent d’avoir des maisons. J’avais construit des maisons, mais depuis que j’ai voulu moderniser le transport, je ne peux plus en faire. Je l’ai dit une fois à vos confrères : le camion bouffe lui-même l’argent qu’il rapporte quand il vieillit. Mais, je suis content parce que les clients sont contents de UTB. Et ils ont raison. Regardez nos cars ; ils sont climatisés et offrent un confort et une sécurité excellente. J’invite les transporteurs à nous ressembler. L’image de notre pays en sortira rayonnante, au-delà de nos frontières, et nos compatriotes seront fiers de nous. A UTB d’ailleurs, nous entendons innover bientôt, à partir d’exemples que j’ai vus en Europe lors d’un voyage. Là bas, à certains niveaux des trajets entre les villes, il y a des sites qui comptent un magasin, une station, des coins de toilettes, un petit restaurant, enfin, les commodités à satisfaire au cours d’un voyage. Je vais en faire bientôt entre Abidjan et Yamoussoukro, entre Abidjan et Duékoué, entre Abidjan et Daloa. Ça me tient à cœur d’offrir ça aux clients.
Nous sommes dans le temps de la recherche de réconciliation entre les Ivoiriens. Que pouvez-vous en dire ?
Je crois que la recherche de la réconciliation interpelle chaque Ivoirien et, dans ce sens, chacun de nous doit s’investir à réconcilier les Ivoiriens. J’ai ma petite idée là-dessus et je vais certainement vous en parler plus tard. Mais, aujourd’hui, il faut lancer l’appel à tout le monde. C’est nécessaire que nous nous pardonnions, pour qu’ensemble nous puissions faire face aux problèmes de l’insécurité des personnes et des biens. Avant, l’Ivoirien se moquait de certains pays de la sous-région où il y avait l’instabilité politique et l’insécurité. Aujourd’hui, notre pays est devenu l’illustration de l’instabilité. Je demande pardon à tous ; chacun de nous a connu les affres de la guerre, mais nous devons pardonner.
Entretien réalisé par:
Jérôme N’Dri