Je voudrais remercier le Président de la République de rehausser cette cérémonie par sa présence.
Je pense que chacun ici mesure la portée de son geste : les gardiens de la loi et les gardiens de la paix comptent au nombre des priorités de la République. Merci Monsieur le Président de la République pour votre sollicitude.
Messieurs les Ministres,
Mesdames, mesdemoiselles et Messieurs,
Il y a quelques semaines, j’étais invitée à l’Ecole de Police à une cérémonie de baptême de promotion. Aujourd’hui, me voici à nouveau, à une cérémonie comparable, avec vous, les élèves de l’Ecole de la Gendarmerie nationale. Ces évènements sont pour la mère de famille que je suis, des moments d’émotion empreints de gravité. Parce que voyez-vous, vous que les populations désignent par les termes « les corps habillés », vous avez pris l’option crucial pour un métier qui rime avec dévouement, risque, danger et sacrifice, y compris le sacrifice de votre vie.
Vous le savez, la Patrie vous observe. Ce que vous savez moins, et c’est pourquoi je tiens à vous le dire ici, la Nation vous en est reconnaissante. Et au nom de toute la Nation, je voudrais saluer la mémoire de tous les « gens d’armes », de tous les « corps habillés », de tous les éléments de notre défense et de notre sécurité nationales, qui sont tombés au champ d’honneur.
En leur mémoire à tous, je vous demande d’observer une minute de silence.
Il s’agit ici de la prestation de serment d’un corps d’élites ; une institution qui inspire confiance ; aussi bien par les conditions très strictes de sélection de ses élèves, que par la qualité opérationnelle de la formation qu’ils reçoivent, dans des domaines aussi variés que le droit, l’administration, les missions militaires sans oublier les techniques de combat, les tactiques de sécurisation, le maniement des armes. Toutes choses qui feront des futurs gendarmes, des combattants aguerris et des gardiens de la sécurité.
Les Ivoiriens apprécient la rigueur dont font preuve les gendarmes dans leurs enquêtes, les opérations dont ils sont responsables, leur efficacité dans les actions de défense nationale et de maintien de l’ordre, leurs interventions décisives.
Le gendarme intervient aussi bien en ville que dans les villages les plus reculés. Dans les petites localités, les brigades de gendarmerie ont toujours ouvert avant les commissariats de police. Le gendarme est ainsi le représentant des forces de l’ordre le plus proche des populations.
Il est par ailleurs établi que la gendarmerie compte au nombre des corps dont la loyauté républicaine reste exemplaire, notamment en temps de crise.
C’est pour toutes ces raisons que je suis fière et heureuse qu’une promotion de ce corps prestigieux porte le nom de ma modeste personne.
Chers filleuls,
Je vous remercie très sincèrement de m’avoir fait ce présent.
Tout en rendant honneur à vos devanciers qui ont mérité de votre devise, nous devons tous déplorer que certains membres de la gendarmerie nationale aient pu faillir à leur engagement.
En effet, des gendarmes ont été régulièrement cités à des pages noires de notre histoire.
Vous ne devez pas leur ressembler.
Vous m’avez choisie, dites-vous, pour rassurer nos concitoyens. Vous m’avez dit aussi que, c’est votre manière à vous, de prendre l’engagement solennel de répondre présents sur le terrain de l’excellence, du mérite, de l’intégrité et de la loyauté.
C’est pourquoi, au serment officiel et solennel que vous avez prêté, je veux associer un pacte spécifique ; entre vous mes filleuls, et moi-même ; un contrat où chacun a des droits, mais aussi des devoirs et des obligations.
Pour ma part, en acceptant d’associer mon nom à votre promotion, je m’engage à rester fidèle aux valeurs qui ont motivé votre choix.
En retour, vous avez le droit de me rappeler à l’ordre si je manque à cet engagement.
A mon tour, j’aimerais reconnaître en vous les valeurs auxquelles je crois, et pour lesquelles je continuerai à me battre : loyauté, fidélité, dignité, détermination et générosité.
J’attends aussi de vous que vous soyez parmi les meilleurs dans vos fonctions et face à vos responsabilités publiques et privées.
Dans le contexte actuel, où certaines initiatives peuvent s’avérer dangereuses, je souhaite, et c’est possible, que vous mes filleuls, ne soyez à aucun moment l’objet de critiques, de controverse en ce qui concerne votre intégrité.
Respectez la hiérarchie et votre devise. Tournez le dos aux marchands d’illusions.
Que le racket, qui entache l’image et l’honorabilité de notre pays, soit banni de vos pratiques.
Je veux que vous soyez des gendarmes dont le cœur, l’esprit et l’action défendent et illustrent l’intégrité, la justice, la compétence.
Je souhaite que, dans l’exercice de vos fonctions, vous puissiez susciter des vocations solides. Votre promotion peut servir de boussole, de repères et de références sûres, pour les jeunes générations de gendarmes. Elle le peut, et elle le doit.
Enfin, Excellence Monsieur le Président de la République, vous qui êtes en même temps Ministre de la Défense, et soucieux de l’épanouissement de la femme dans tous les domaines, je profite de cette bienveillance pour vous adresser très respectueusement une requête : voir nos jeunes filles faire leur entrée dans le corps de la gendarmerie.
Le temps est venu de réfuter les préjugés selon lesquels la femme ivoirienne serait trop coquette, trop délicate et fragile. Serait-elle moins résistante que son homologue de France, et de tous ces pays, qui comptent des femmes dans les rangs de ce corps?
Croyez-moi, elles y apporteront leurs compétences et leurs qualités.
Excellence Monsieur le Président de la République,
Je suis bien placée pour témoigner de votre grande capacité d’écoute. Je suis donc sûre que vous mettrez cette requête à l’étude, et que bientôt, dans les meilleures conditions, les Ivoiriens pourront voir des femmes effectuer le parcours du combattant, et cerner, dans toute sa rigueur, la belle devise de la gendarmerie nationale : « Pro Patria, Pro Lege », pour la Patrie, pour la Loi.
Alors, les femmes gendarmes contribueront à rappeler à leurs homologues masculins, ainsi qu’à toute la Nation, que faire son travail c’est bien. Bien faire son travail, c’est encore mieux.
Bonne carrière à vous, mes filleuls.
Bonne fête à tous.
Je vous remercie.
Je pense que chacun ici mesure la portée de son geste : les gardiens de la loi et les gardiens de la paix comptent au nombre des priorités de la République. Merci Monsieur le Président de la République pour votre sollicitude.
Messieurs les Ministres,
Mesdames, mesdemoiselles et Messieurs,
Il y a quelques semaines, j’étais invitée à l’Ecole de Police à une cérémonie de baptême de promotion. Aujourd’hui, me voici à nouveau, à une cérémonie comparable, avec vous, les élèves de l’Ecole de la Gendarmerie nationale. Ces évènements sont pour la mère de famille que je suis, des moments d’émotion empreints de gravité. Parce que voyez-vous, vous que les populations désignent par les termes « les corps habillés », vous avez pris l’option crucial pour un métier qui rime avec dévouement, risque, danger et sacrifice, y compris le sacrifice de votre vie.
Vous le savez, la Patrie vous observe. Ce que vous savez moins, et c’est pourquoi je tiens à vous le dire ici, la Nation vous en est reconnaissante. Et au nom de toute la Nation, je voudrais saluer la mémoire de tous les « gens d’armes », de tous les « corps habillés », de tous les éléments de notre défense et de notre sécurité nationales, qui sont tombés au champ d’honneur.
En leur mémoire à tous, je vous demande d’observer une minute de silence.
Il s’agit ici de la prestation de serment d’un corps d’élites ; une institution qui inspire confiance ; aussi bien par les conditions très strictes de sélection de ses élèves, que par la qualité opérationnelle de la formation qu’ils reçoivent, dans des domaines aussi variés que le droit, l’administration, les missions militaires sans oublier les techniques de combat, les tactiques de sécurisation, le maniement des armes. Toutes choses qui feront des futurs gendarmes, des combattants aguerris et des gardiens de la sécurité.
Les Ivoiriens apprécient la rigueur dont font preuve les gendarmes dans leurs enquêtes, les opérations dont ils sont responsables, leur efficacité dans les actions de défense nationale et de maintien de l’ordre, leurs interventions décisives.
Le gendarme intervient aussi bien en ville que dans les villages les plus reculés. Dans les petites localités, les brigades de gendarmerie ont toujours ouvert avant les commissariats de police. Le gendarme est ainsi le représentant des forces de l’ordre le plus proche des populations.
Il est par ailleurs établi que la gendarmerie compte au nombre des corps dont la loyauté républicaine reste exemplaire, notamment en temps de crise.
C’est pour toutes ces raisons que je suis fière et heureuse qu’une promotion de ce corps prestigieux porte le nom de ma modeste personne.
Chers filleuls,
Je vous remercie très sincèrement de m’avoir fait ce présent.
Tout en rendant honneur à vos devanciers qui ont mérité de votre devise, nous devons tous déplorer que certains membres de la gendarmerie nationale aient pu faillir à leur engagement.
En effet, des gendarmes ont été régulièrement cités à des pages noires de notre histoire.
Vous ne devez pas leur ressembler.
Vous m’avez choisie, dites-vous, pour rassurer nos concitoyens. Vous m’avez dit aussi que, c’est votre manière à vous, de prendre l’engagement solennel de répondre présents sur le terrain de l’excellence, du mérite, de l’intégrité et de la loyauté.
C’est pourquoi, au serment officiel et solennel que vous avez prêté, je veux associer un pacte spécifique ; entre vous mes filleuls, et moi-même ; un contrat où chacun a des droits, mais aussi des devoirs et des obligations.
Pour ma part, en acceptant d’associer mon nom à votre promotion, je m’engage à rester fidèle aux valeurs qui ont motivé votre choix.
En retour, vous avez le droit de me rappeler à l’ordre si je manque à cet engagement.
A mon tour, j’aimerais reconnaître en vous les valeurs auxquelles je crois, et pour lesquelles je continuerai à me battre : loyauté, fidélité, dignité, détermination et générosité.
J’attends aussi de vous que vous soyez parmi les meilleurs dans vos fonctions et face à vos responsabilités publiques et privées.
Dans le contexte actuel, où certaines initiatives peuvent s’avérer dangereuses, je souhaite, et c’est possible, que vous mes filleuls, ne soyez à aucun moment l’objet de critiques, de controverse en ce qui concerne votre intégrité.
Respectez la hiérarchie et votre devise. Tournez le dos aux marchands d’illusions.
Que le racket, qui entache l’image et l’honorabilité de notre pays, soit banni de vos pratiques.
Je veux que vous soyez des gendarmes dont le cœur, l’esprit et l’action défendent et illustrent l’intégrité, la justice, la compétence.
Je souhaite que, dans l’exercice de vos fonctions, vous puissiez susciter des vocations solides. Votre promotion peut servir de boussole, de repères et de références sûres, pour les jeunes générations de gendarmes. Elle le peut, et elle le doit.
Enfin, Excellence Monsieur le Président de la République, vous qui êtes en même temps Ministre de la Défense, et soucieux de l’épanouissement de la femme dans tous les domaines, je profite de cette bienveillance pour vous adresser très respectueusement une requête : voir nos jeunes filles faire leur entrée dans le corps de la gendarmerie.
Le temps est venu de réfuter les préjugés selon lesquels la femme ivoirienne serait trop coquette, trop délicate et fragile. Serait-elle moins résistante que son homologue de France, et de tous ces pays, qui comptent des femmes dans les rangs de ce corps?
Croyez-moi, elles y apporteront leurs compétences et leurs qualités.
Excellence Monsieur le Président de la République,
Je suis bien placée pour témoigner de votre grande capacité d’écoute. Je suis donc sûre que vous mettrez cette requête à l’étude, et que bientôt, dans les meilleures conditions, les Ivoiriens pourront voir des femmes effectuer le parcours du combattant, et cerner, dans toute sa rigueur, la belle devise de la gendarmerie nationale : « Pro Patria, Pro Lege », pour la Patrie, pour la Loi.
Alors, les femmes gendarmes contribueront à rappeler à leurs homologues masculins, ainsi qu’à toute la Nation, que faire son travail c’est bien. Bien faire son travail, c’est encore mieux.
Bonne carrière à vous, mes filleuls.
Bonne fête à tous.
Je vous remercie.