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Politique Publié le vendredi 15 juin 2012 | Le Patriote

Coup d’Etat manqué du FPI : Les raisons du nom de code « Esaïe 60 »

© Le Patriote
Le commandant Anselme Séka Yapo, proche de Simone Gbagbo
« Esaïe 60 ». C’est le nom de code que le commandant Séka Séka Anselme a donné à son projet de coup d’Etat foireux. On pourrait se demander pourquoi un tel nom tiré de la Bible. Tout le monde sait en Côte d’Ivoire que le commandant Séka Séka Anselme a joué le rôle d’aide de camp auprès de l’ex-Première dame, Simone Gbagbo, jusqu’à sa capture le 11 avril 2011, en compagnie de son époux, Laurent Gbagbo. L’ex-Première dame n’a jamais caché sa foi chrétienne. Elle a toujours revendiqué son appartenance au mouvement protestant évangélique. Elle ne manquait aucune occasion pour l’afficher. La résidence présidentielle de Cocody et le Palais présidentielle du Plateau accueillaient régulièrement des pasteurs et autres prophètes pour de régulières séances de prières. Depuis le déclenchement de la crise ivoirienne, le 19 septembre 2002, des veillées de prières étaient à tour de rôle organisées par des hommes de Dieu proches de l’ancien couple. Ce sont ces guides spirituels qui ont convaincu Laurent et Simone Gbagbo qu’ils ont été choisis par Dieu pour sauver la Côte d’Ivoire d’une conspiration diabolique internationale. Simone Gbagbo, moins par pure dévotion que par opportunisme politique, avait fait siennes ces « prophéties ». Mieux, elle les avait entièrement intégrées pour en faire un mode de vie. Mode de vie qu’elle-même avait réussi à imposer à son entourage. Le commandant Séka Séka Anselme qui était pendant plus de dix ans son aide de camp, a été nourri à la sève de cette vision messianique ainsi que les membres du clan. En tuant, les Séka Séka et autres Jean-Noël Abéhi étaient convaincus de faire la volonté de Dieu. Le commandant Jean-Noël Abéhi avait même déclaré dans une interview en 2007, après un pèlerinage à Lourdes en France, que Dieu l’avait appelé pour mener le combat qui scellera la libération définitive de la Côte d’Ivoire. C’est dans cet état d’esprit que le commandant Séka Séka Anselme et ses camarades, encouragés par des hommes de Dieu en Côte d’Ivoire et en exil au Ghana, ont décidé de baptiser leur projet de déstabilisation du nom de code « Esaïe 60 ». « Esaïe 60 », tout simplement, parce qu’au chapitre 60 du livre du prophète Esaïe dans la Sainte Bible, il est question de la renaissance du peuple d’Israël, le peuple élu de Dieu. Tout le long de ce chapitre, le prophète de l’Eternel explique comment le Seigneur dans sa fidélité va restaurer Son peuple, après l’avoir livré à ses ennemis. « Les fils de l’étranger rebâtiront tes remparts et leurs rois te serviront. Car dans ma colère je t’avais frappée. Mais dans ma bienveillance, j’ai eu pitié de toi », dit le verset 10 de ce chapitre. Le FPI et ses affidés restent convaincus que ce passage les concerne. Car, dans leur entendement, le dessein de Dieu pour la Côte d’Ivoire ne peut se faire que par eux. Les autres et tous ceux qui n’épousent pas leurs idées sectaires sont des imposteurs voire des étrangers. Laurent Gbagbo et ses partisans croient dur comme fer qu’ils sont investis d’une mission divine. Ils sont malheureusement confortés en cela par des mercenaires de la foi qui se font passer pour des prophètes. L’appellation « Esaïe 60 » a été dictée par ces mêmes charlatans qui continuent d’abuser de la naïveté spirituelle de toute la coterie patriotique qui s’est exilé après avoir mis la Côte d’Ivoire à feu et à sang. Ce sont ces mêmes faux prophètes qui continuent de faire croire aux nostalgiques de l’ancien ordre que Laurent Gbagbo reviendra libre pour diriger à nouveau la Côte d’Ivoire. Ce sont mêmes gourous – au sens propre du terme – qui encouragent les militaires, miliciens et mercenaires en exil qu’ils ont l’onction divine dans leurs projets macabres et diaboliques contre la Côte d’Ivoire. Pourtant, ce ne sont pas les signes qui montrent leur imposture qui manquent. Ce qui aurait dû depuis longtemps attirer l’attention de tous ceux qui croient encore à leurs fadaises. Car que dit la Bible : « On reconnait le vrai prophète par l’accomplissement de ce qu’il dit ». Le verset 17 du chapitre 60 du Livre d’Esaïe dit bien ceci : « Au lieu de bronze, je ferai venir de l’or, au lieu de fer, je ferai venir de l’argent, au lieu de bois, du bronze, au lieu de pierre, du fer ; comme magistrature, j’instituerai la paix et comme gouvernance, la Justice ». Un message clair qui démontre que cette prophétie n’est pas faite pour le FPI qui, durant ses dix ans de règne, a passé tout son temps à semer la haine et diviser entre les Ivoiriens. Jusqu’ici, le Dieu d’Israël que les adeptes de l’ancien régime prétendent prier à multiplier les signes pour leur montrer qu’ils ne sont pas dans Ses voies. Le dernier en date est l’arrestation de Lida Kouassi. Malheureusement, aveuglement par la haine, ils n’arrivent pas encore à décrypter ces marques d’amour. Pourvu qu’ils s’en rendent compte avant qu’il ne soit trop tard pour eux.
Jean-Claude Coulibaly
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