Des musulmans et militants du RDR de la grande mosquée de l’Avenue 8 à Treichville étaient sur le pied de guerre hier, dimanche 17 juin 2012. Raison de leur courroux : le choix de Mamadou Koulibaly, en tant que parrain d’une cérémonie de prière. Pour Bouakari Touré, président du comité de gestion de la Mosquée, c’est un ‘’crime de lèse majesté’’ que de faire de Mamadou Koulibaly, le parrain de cette cérémonie de lecture du Coran. Alors que toutes les garanties avaient été prises pour la bonne tenue de cette activité, Bouakari Touré fait arrêter la séance de prière manu militari. Interrogé sur cet état de fait, Mamadou Koulibaly s’explique : «Les responsables de la mosquée m’ont sollicité et j’ai donné mon accord. J’ai pris le soin de leur signaler que je n’avais pas d’argent et que je ne pouvais pas contribuer d’une certaine façon, vu que je ne suis pas payé. Ils ont trouvé que ce n’était pas grave et que c’est moi qu’ils voulaient plutôt. Ils ont tout organisé et pendant toute la semaine il y a eu des pressions diverses sur les organisateurs », a-t-il fait savoir. Le jour de la cérémonie (NDLR : hier dimanche 17 juin 2012) poursuit-il, Bouakari Touré se présente et il dit qu’il n’est pas question que l’on puisse organiser la cérémonie même devant la mosquée. Car « Koulibaly n’est ni du Rdr, ni du Pdci et il n’est pas possible qu’il parraine une cérémonie organisée par les musulmans de la mosquée de l’Avenue 8». Toute chose qui a failli tourner à la bagarre. Mais très vite, le président de Lider a suggéré de laisser les palabres et la cérémonie a été annulée. La moralité que Mamadou Koulibaly en tire c’est que «ce sont les hommes politiques qui exploitent les différenciations. On va aller à la réconciliation quand les hommes comprendront que ce n’est pas entre les groupes ethniques ou religieux qu’il y a des palabres purement politique. Ce sont les cristallisations politiques qui exploitent les ethnies, les religions».
A. Dedi
A. Dedi