Hier jeudi 21 juin 2012, la Justice libérienne a rendu possible l’extradition vers la Côte d’Ivoire de 41 combattants ivoiriens réfugiés.
« Notre gouvernement a très clairement prévenu que notre territoire ne pourrait pas être utilisé pour déstabiliser la sous-région », a soutenu le vice-ministre libérien de l’Information, Isaac Jackson. Depuis hier, les autorités libériennes sont passées à l’action. Car la justice du pays a autorisé l’extradition vers la Côte d’Ivoire des combattants ivoiriens réfugiés dans ce pays après la crise postélectorale.
Au nombre de 41 personnes, ces combattants sont soupçonnés d’avoir commis des crimes dans l’Ouest ivoirien. Selon des sources proches du dossier, des libériens risquaient aussi l’extradition. Mais ces derniers n’ont pas été présentés au tribunal. Aussi faut-il indiquer que ces mesures ont été décidées par les autorités libériennes en réaction à l’attaque du 08 juin dernier, qui a coûté la vie à 7 Casques bleus nigériens dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire. Comme, on peut le constater, la mort de ces Casques bleus semble avoir poussé Monrovia à réagir. Outre la décision d’extrader des miliciens ivoiriens vers la Côte d’Ivoire, le gouvernement de Monrovia a aussi lancé des mandats d’arrêt contre dix Ivoiriens et Libériens, essentiellement des miliciens venus se réfugier du côté libérien de la frontière, après la crise postélectorale en Côte d’Ivoire.
Des mesures saluées par Human Rights watch comme très importantes et nécessaires. Alors que l’Ong reprochait récemment au Liberia de ne pas faire grand-chose contre ces miliciens qui ont gardé leur pouvoir de nuisance. « C’est un très bon début. Certains de ces mercenaires et miliciens étaient impliqués dans les crimes de guerre pendant la crise postélectorale en Côte d’Ivoire », a déclaré Matt Wills, un membre de l’ONG. Parmi les dix personnes aujourd’hui recherchées par Monrovia, figure un mercenaire libérien connu sous le nom de guerre « Bob Marley ». Détenu pendant neuf mois au Liberia, selon des sources introduites, il a été libéré en février 2012. L’Onu et Human Right Watch le soupçonnent d’être impliqué dans deux massacres qui ont fait une centaine de morts dans l’Ouest ivoirien pendant la crise postélectorale. Charles Blé Goudé, ex-leader des « jeunes patriotes » pro-Gbagbo est une des personnalités concernées par le mandat d’arrêt lancé par le Liberia. En réaction, celui-ci a exprimé son étonnement et se dit même prêt à se déplacer à la Haye. « La condition de mon retour, c’est une amnistie. La condition de mon retour, c’est que la traque contre tous mes proches puisse s’arrêter. Je ne suis pas un criminel en fuite. Si demain, la Cpi estime que ma présence à la Haye peut permettre que la vérité éclate, moi je ne fuis pas la Haye », s’est il exprimé sur les antennes de Rfi.
Jean Louis Kobrissa
« Notre gouvernement a très clairement prévenu que notre territoire ne pourrait pas être utilisé pour déstabiliser la sous-région », a soutenu le vice-ministre libérien de l’Information, Isaac Jackson. Depuis hier, les autorités libériennes sont passées à l’action. Car la justice du pays a autorisé l’extradition vers la Côte d’Ivoire des combattants ivoiriens réfugiés dans ce pays après la crise postélectorale.
Au nombre de 41 personnes, ces combattants sont soupçonnés d’avoir commis des crimes dans l’Ouest ivoirien. Selon des sources proches du dossier, des libériens risquaient aussi l’extradition. Mais ces derniers n’ont pas été présentés au tribunal. Aussi faut-il indiquer que ces mesures ont été décidées par les autorités libériennes en réaction à l’attaque du 08 juin dernier, qui a coûté la vie à 7 Casques bleus nigériens dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire. Comme, on peut le constater, la mort de ces Casques bleus semble avoir poussé Monrovia à réagir. Outre la décision d’extrader des miliciens ivoiriens vers la Côte d’Ivoire, le gouvernement de Monrovia a aussi lancé des mandats d’arrêt contre dix Ivoiriens et Libériens, essentiellement des miliciens venus se réfugier du côté libérien de la frontière, après la crise postélectorale en Côte d’Ivoire.
Des mesures saluées par Human Rights watch comme très importantes et nécessaires. Alors que l’Ong reprochait récemment au Liberia de ne pas faire grand-chose contre ces miliciens qui ont gardé leur pouvoir de nuisance. « C’est un très bon début. Certains de ces mercenaires et miliciens étaient impliqués dans les crimes de guerre pendant la crise postélectorale en Côte d’Ivoire », a déclaré Matt Wills, un membre de l’ONG. Parmi les dix personnes aujourd’hui recherchées par Monrovia, figure un mercenaire libérien connu sous le nom de guerre « Bob Marley ». Détenu pendant neuf mois au Liberia, selon des sources introduites, il a été libéré en février 2012. L’Onu et Human Right Watch le soupçonnent d’être impliqué dans deux massacres qui ont fait une centaine de morts dans l’Ouest ivoirien pendant la crise postélectorale. Charles Blé Goudé, ex-leader des « jeunes patriotes » pro-Gbagbo est une des personnalités concernées par le mandat d’arrêt lancé par le Liberia. En réaction, celui-ci a exprimé son étonnement et se dit même prêt à se déplacer à la Haye. « La condition de mon retour, c’est une amnistie. La condition de mon retour, c’est que la traque contre tous mes proches puisse s’arrêter. Je ne suis pas un criminel en fuite. Si demain, la Cpi estime que ma présence à la Haye peut permettre que la vérité éclate, moi je ne fuis pas la Haye », s’est il exprimé sur les antennes de Rfi.
Jean Louis Kobrissa