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Editorial Publié le samedi 23 juin 2012 | Boigny Express

Edito : Plusieurs un peu un peu, ça devient beaucoup

La Côte d’Ivoire cherche ses marques. J’en parlais ici même dans cette colonne, hier en déplorant l’absence d’une tradition qui sert de vertu cardinale à ne pas violer. Encore qu’au nom de la politique, la pudeur a déserté nos cœurs. C’est ainsi que depuis une année que nous proclamons vivre sous un régime de droit, de petits manquements par ci par là commencent à inquiéter les observateurs avisés.
Les soupçons de mauvaises gestions et abus exprimés dans la presse n’émeuvent personne, pas même le Président, puisqu’il ne somme personne de s’expliquer en Conseil des ministres pour édifier ses collègues, ni même devant les caméras de la télévision nationale pour situer les Ivoiriens. C’est ainsi que les Ivoiriens n’ont pas eu le droit aux explications attendues de Candia Camara après sa brutale et suspecte décision d’imposer aux parents d’élèves d’inscrire leurs enfants par l’entremise de la compagnie de téléphonie cellulaire Mtn et par Celpaid, un établissement financier dont le propriétaire serait dans ses amitiés. Un petit coude qu’une prompte justification aurait aidé à comprendre qu’avec Ouattara, l’impunité est combattue. On entend évoquer d’autres dossiers d’attribution irrégulière de marches sans observation des règles. Personne ne s’en explique tel que dans le cas du marché des ramassages des ordures du côté de Anne Ouloto et du gros marché de 3 km de clôture de l’université de Cocody confié à une seule entreprise alors qu’il y avait plusieurs soumissionnaires. Au niveau du désarmement des ex-combattants, personne ne peut dire où en est le dossier et à quelle date peut-on espérer la normalité au plan sécuritaire. L’intervention rigoureuse sur la voirie pour boucher les nids de poule a perdu de détermination et pis, les populations relèvent avec amertume qu’il y a des entrepreneurs qui ont triché dans l’accomplissement des tâches, comme dans la commune de Koumassi, ligne camp commando terminus 25, et la voie devant l’école primaire Mamie Adjoua. Dans les gares wôrô wôrô et à la grande gare routière d’Adjamé, les gros bras et les nombreux syndicats ont repris de plus belle leurs insolences sur les passagers. Et çà ne va nulle part, comme on dit ici.

Il y a quelques jours, notre collaborateur Jlk a annoncé la traite des professeurs avec la période des examens où les enfants doivent apprêter 1000 ou 2000 Frs par matière de composition. Au plan sécuritaire, on relève que le voyage du président de la république à l’ouest n’a pas calmé les ardeurs de revanche au sein des populations, puisqu’il est annoncé que les rebelles et les mercenaires qui viennent du côté Libérien ont des complices dans des villages ivoiriens. De ce côté-là aussi, personne ne sait quelle promesse faire à l’avenir. Quant au dossier de la réconciliation nationale, on ne sait plus où nous en sommes-nous.
Qui doit-on arrête ? Et qui laisser entrer en ce qui concerne les exilés ? Quelles fautes doit-on punir ou pardonner ? Ici aussi, comme plus haut, il reste des réglages à faire, pour utiliser cette belle expression du président Bédié.

En clair, il y a trop de petits couacs et ça fait beaucoup. Le président Félix Houphouët-Boigny disait préférer l’injustice au désordre. Car on peut corriger une injustice faite à une personne. Quant au désordre , on ne sait pas comment ça se termine. Il est temps, grand temps qu’un vrai commandant de bord s’affirme dans le paquebot ivoire.

G.A
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