JERUSALEM - Un tribunal israélien a donné dimanche son
feu vert à un projet visant à rapatrier quelque 2.000 ressortissants de Côte
d`Ivoire en situation irrégulière, alors qu`Israël a lancé le 10 juin une
campagne d`arrestations d`immigrés clandestins africains pour les expulser.
Le Tribunal de district de Jérusalem a rejeté dimanche l`appel contre ce
projet présenté par 132 de ces immigrés qui souhaitaient rester sur place pour
des raisons humanitaires, voire obtenir le statut de réfugiés.
La Cour a ainsi ouvert la voie à l`expulsion imminente d`Israël de quelque
2.000 ressortissants de Côte d`Ivoire. Leur rapatriement devrait commencer en
juillet, selon Sabine Hadad, porte-parole du département en charge de
l`immigration au ministère de l`Intérieur.
En vertu d`une décision des Nations unies, la Côte d`Ivoire a été décrétée
"Etat en crise" en 2004 à la suite de longues années de guerre civile. Mais
Israël a décidé de stopper sa "protection collective" des immigrés de Côte
d`Ivoire après l`accession au pouvoir en 2011 du président Alassane Ouattara.
Dans leur appel au Tribunal de district de Jérusalem, les demandeurs
d`asile avaient souligné que la situation en Côte d`Ivoire était toujours
"dangereuse", en faisant état de récents rapports de l`ONU.
La Cour a cependant jugé que la nouvelle approche politique du
gouvernement, fondée sur des estimations du ministère des Affaires étrangères,
était raisonnable et équilibrée.
Le ministre de l`Intérieur, Eli Yishaï, a qualifié la décision du tribunal
d`"importante", tout en soulignant que "le principal problème demeure la
présence (en Israël) d`une communauté d`infiltrés clandestins venus d`Erythrée
et du Soudan".
Le ministre a ajouté qu`il attend les évaluations du ministère des Affaires
étrangères et de la Justice "pour pouvoir agir en vue de ramener chez eux ces
infiltrés".
Dans une interview diffusée samedi par la télévision publique israélienne,
le président Alassane Ouattara a estimé que le gouvernement israélien "ne va
pas contraindre des gens à retourner (chez eux), vu l`histoire des
déplacements du peuple juif".
M. Ouattara, qui a effectué la semaine dernière une visite en Israël, a
indiqué que les Ivoiriens éprouvaient "beaucoup de sympathie" pour Israël.
La semaine dernière, un premier vol charter a effectué la ligne Tel-Aviv -
Juba pour ramener chez eux 120 immigrants illégaux du Soudan du Sud avec leur
consentement et une prime au départ d`environ 1.000 euros par adulte et de 400
euros par enfant.
Durant la séance hebdomadaire de son gouvernement, le Premier ministre
Benjamin Netanyahu a annoncé dimanche qu`un second vol à destination du Soudan
du Sud avec d`autres immigrés clandestins partirait dès lundi.
"Il y aura deux autres avions la semaine prochaine", a-t-il ajouté.
Selon Mme Hadad, 150 Sud-Soudanais doivent quitter Israël volontairement
pour Juba lundi et mardi.
Israël met par ailleurs les bouchées doubles pour achever l`édification
d`une imposante barrière de sécurité le long de sa frontière avec l`Egypte, de
même qu`un centre de rétention dans le désert du Néguev (sud) capable
d`accueillir jusqu`à 20.000 immigrants en situation irrégulière.
feu vert à un projet visant à rapatrier quelque 2.000 ressortissants de Côte
d`Ivoire en situation irrégulière, alors qu`Israël a lancé le 10 juin une
campagne d`arrestations d`immigrés clandestins africains pour les expulser.
Le Tribunal de district de Jérusalem a rejeté dimanche l`appel contre ce
projet présenté par 132 de ces immigrés qui souhaitaient rester sur place pour
des raisons humanitaires, voire obtenir le statut de réfugiés.
La Cour a ainsi ouvert la voie à l`expulsion imminente d`Israël de quelque
2.000 ressortissants de Côte d`Ivoire. Leur rapatriement devrait commencer en
juillet, selon Sabine Hadad, porte-parole du département en charge de
l`immigration au ministère de l`Intérieur.
En vertu d`une décision des Nations unies, la Côte d`Ivoire a été décrétée
"Etat en crise" en 2004 à la suite de longues années de guerre civile. Mais
Israël a décidé de stopper sa "protection collective" des immigrés de Côte
d`Ivoire après l`accession au pouvoir en 2011 du président Alassane Ouattara.
Dans leur appel au Tribunal de district de Jérusalem, les demandeurs
d`asile avaient souligné que la situation en Côte d`Ivoire était toujours
"dangereuse", en faisant état de récents rapports de l`ONU.
La Cour a cependant jugé que la nouvelle approche politique du
gouvernement, fondée sur des estimations du ministère des Affaires étrangères,
était raisonnable et équilibrée.
Le ministre de l`Intérieur, Eli Yishaï, a qualifié la décision du tribunal
d`"importante", tout en soulignant que "le principal problème demeure la
présence (en Israël) d`une communauté d`infiltrés clandestins venus d`Erythrée
et du Soudan".
Le ministre a ajouté qu`il attend les évaluations du ministère des Affaires
étrangères et de la Justice "pour pouvoir agir en vue de ramener chez eux ces
infiltrés".
Dans une interview diffusée samedi par la télévision publique israélienne,
le président Alassane Ouattara a estimé que le gouvernement israélien "ne va
pas contraindre des gens à retourner (chez eux), vu l`histoire des
déplacements du peuple juif".
M. Ouattara, qui a effectué la semaine dernière une visite en Israël, a
indiqué que les Ivoiriens éprouvaient "beaucoup de sympathie" pour Israël.
La semaine dernière, un premier vol charter a effectué la ligne Tel-Aviv -
Juba pour ramener chez eux 120 immigrants illégaux du Soudan du Sud avec leur
consentement et une prime au départ d`environ 1.000 euros par adulte et de 400
euros par enfant.
Durant la séance hebdomadaire de son gouvernement, le Premier ministre
Benjamin Netanyahu a annoncé dimanche qu`un second vol à destination du Soudan
du Sud avec d`autres immigrés clandestins partirait dès lundi.
"Il y aura deux autres avions la semaine prochaine", a-t-il ajouté.
Selon Mme Hadad, 150 Sud-Soudanais doivent quitter Israël volontairement
pour Juba lundi et mardi.
Israël met par ailleurs les bouchées doubles pour achever l`édification
d`une imposante barrière de sécurité le long de sa frontière avec l`Egypte, de
même qu`un centre de rétention dans le désert du Néguev (sud) capable
d`accueillir jusqu`à 20.000 immigrants en situation irrégulière.