Dans sa livraison d’hier, la presse ivoirienne dans sa large majorité a annoncé, par le présent de l’indicatif pour certains titres, au passé composé pour d’autres et au futur pour ‘’Boigny Express’’ qui a titré, ‘’Ouattara veut déclarer ses biens’’. Le bon titre aurait été, Ouattara annonce qu’il va déclarer bientôt ses biens devant la Cour des comptes. A première vue, ce n’est pas trop tôt. Ça vient même très tard car ça fait plus d’une année que le président a été élu et qu’il a pris service effectivement. La déclaration des biens étant une exigence constitutionnelle, cette étape qui est ainsi presqu’un complément du dossier de candidature ne devrait pas faire l’objet d’un si long silence avant d’être rétabli.
D’où vient-il donc qu’une certaine presse, niaisement enthousiaste barre en grande manchette la déclaration des biens du président. Certes, nous sommes tous d’accord, nous autres, que cet acte vienne mettre fin aux agitations d’une partie de la presse qui ne voit qu’un sombre nuage de péchés dans les agissements du président. Mais il faut éviter de sortir de sa mission de journal d’information qui ne saurait confondre l’action et l’intention. En effet, la déclaration des biens du chef de l’Etat est un acte politique qui détient un produit pour l’assiette fiscale. C’est d’ailleurs que la Constitution se presse de disposer dans un des derniers alinéas que le déclarant doit déterminer les origines des biens déclarés. Et la Constitution d’imposer que tout acte commercial est désormais interdit au Président. Tout est clairement définit pour offrir une traçabilité aisée à établir, gage de transparence et donc d’honnêteté. Au Sénégal, le président élu, Macky Sall, élu le 25 mars et investit le 2 avril de cette année, a sacrifié à cette exigence constitutionnelle dans son pays, tel que stipulé chez nous.
La déclaration d’intention du Président Ouattara a le mérite de nous rassurer qu’il ne violera pas la Constitution. On peut donc espérer voir la fin des signatures de décrets et ordonnances à la place de notre Assemblée nationale que nous avons mis tant de mal à mettre en place et nous offre le spectacle d’une institution en hibernation. Nous attendons, pour ce qui concerne les biens, que la Constitution sera textuellement respectée et que la patience du peuple ivoirien ne sera pas déçue. Car il est dit ici, que plus la femme met du temps à la cuisine, plus succulent devient le plat.
G.A
D’où vient-il donc qu’une certaine presse, niaisement enthousiaste barre en grande manchette la déclaration des biens du président. Certes, nous sommes tous d’accord, nous autres, que cet acte vienne mettre fin aux agitations d’une partie de la presse qui ne voit qu’un sombre nuage de péchés dans les agissements du président. Mais il faut éviter de sortir de sa mission de journal d’information qui ne saurait confondre l’action et l’intention. En effet, la déclaration des biens du chef de l’Etat est un acte politique qui détient un produit pour l’assiette fiscale. C’est d’ailleurs que la Constitution se presse de disposer dans un des derniers alinéas que le déclarant doit déterminer les origines des biens déclarés. Et la Constitution d’imposer que tout acte commercial est désormais interdit au Président. Tout est clairement définit pour offrir une traçabilité aisée à établir, gage de transparence et donc d’honnêteté. Au Sénégal, le président élu, Macky Sall, élu le 25 mars et investit le 2 avril de cette année, a sacrifié à cette exigence constitutionnelle dans son pays, tel que stipulé chez nous.
La déclaration d’intention du Président Ouattara a le mérite de nous rassurer qu’il ne violera pas la Constitution. On peut donc espérer voir la fin des signatures de décrets et ordonnances à la place de notre Assemblée nationale que nous avons mis tant de mal à mettre en place et nous offre le spectacle d’une institution en hibernation. Nous attendons, pour ce qui concerne les biens, que la Constitution sera textuellement respectée et que la patience du peuple ivoirien ne sera pas déçue. Car il est dit ici, que plus la femme met du temps à la cuisine, plus succulent devient le plat.
G.A