«Ils ont jusqu’au 16 juillet pour quitter le pays. Ceux qui partiront avant cette date obtiendront un pécule, tandis que les autres seront expulsés. Il s’agit d’une étape importante pour le rapatriement des clandestins et le retour d’un sentiment de sécurité pour les habitants de localités israéliennes », a annoncé le ministre de l’Intérieur, Eli Yishaï, dans un communiqué officiel publié le 28 juin. Le ministre israélien, dirigeant du parti religieux orthodoxe Shass, a précisé que les Ivoiriens qui partiront volontairement toucheront 500 dollars par adulte et 100 dollars par enfant. De plus, selon une estimation du ministère de l`Intérieur, quelque 2.000 Ivoiriens séjourneraient illégalement en Israël. Les autorités israéliennes estiment à plus de 60.000 le nombre d`immigrés africains venus essentiellement du Soudan, du Soudan du Sud et de l’Erythrée, qui se sont illégalement installés en Israël. Deux avions transportant environ 240 Sud-soudanais ont déjà regagné leur pays. Ces derniers ont reçu une prime au départ d’environ 1.000 euros par adulte et 400 euros par enfant. En mai, une manifestation anti-immigrés africains avait dégénéré en violences racistes dans le sud de Tel-Aviv. Parallèlement à cela, Israël a lancé, depuis deux semaines, une opération de rapatriement de clandestins du Soudan du Sud et érige actuellement une clôture de 250 km le long de la frontière égyptienne, pour tenter d`empêcher des infiltrations d’immigrés passant par le Sinaï égyptien. Soulignons que la visite du président Alassane Ouattara à Jérusalem, du 16 au 21 juin, a ouvert de nouvelles perspectives à la coopération bilatérale entre la Côte d`Ivoire et Israël, qui date des années 1960, avait évoqué cet aspect.
RUTH KAMONOU
RUTH KAMONOU