La procureure de la Cour pénale internationale ( Cpi), Fatou Bensouda, assure que la Cpi ne fera pas traîner le dossier Gbagbo comme ce fut le cas de Charles Taylor, son co-detenu à la prison de Scheveningen. « Gbagbo va être jugé très rapidement », déclare-t-elle dans une interview accordée au magazine français Paris Match. Elle réagissait à la critique relative à la lenteur de la procédure judiciaire. C'est donc pour rassurer que les choses iront plus vite avec son arrivée à la tête de cette institution qu'elle a cité le cas de l'ancien président ivoirien qui séjourne à La Haye depuis le 29 novembre 2011. Pourquoi n'a-t-elle cité que le dossier Gbagbo ? Est-ce parce que le dossier de l'ancien chef de l'Etat ivoirien est brûlant que la Cpi veut s'en débarrasser au plus vite ? En tout cas, la Gambienne, qui a succédé à Luis Moreno-Ocampo, assure que le dossier Gbagbo ne connaîtra pas le même sort que celui des Taylor, Jean Pierre Bamba et autres.
Par ailleurs, cette avocate de 51 ans annonce qu'elle mettra l'accent durant son mandat, sur les crimes dont sont victimes les enfants et les femmes. « J’aimerais surtout imprimer ma marque dans deux domaines: celui du droit des enfants et celui du droit des femmes. Je veux que ceux qui enrôlent des enfants de force dans une milice ou qui orchestrent des crimes sexuels à grande échelle, sachent qu’ils seront tous poursuivis par mon tribunal », prévient-elle. Sur le cas syrien, voici sa position : « Tant que le Conseil de sécurité de l’Onu ne nous réfère pas le cas syrien, nous n’avons pas juridiction. Donc, pour l’instant, nous n’enquêtons pas. Mais les chefs d’Etat qui attaquent leur peuple doivent comprendre qu’ils ne resteront pas impunis. Il faut que ceux qui commettent des crimes contre l’humanité comprennent qu’ils finiront tous derrière des barreaux.
Le temps de l’immunité est révolu » . Cette Africaine qui prend les rênes de cette prestigieuse juridiction internationale, rejette les critiques de ses « frères » africains tendant à faire passer la Cpi pour une justice portée uniquement à traquer les dirigeants africains. « C’est désolant de penser cela. La justice doit être la même pour tout le monde. La vie d’un Africain vaut autant que celle d’un autre, et y attenter doit être un crime aussi grave que partout ailleurs. Certes, notre travail nous a surtout menés en Afrique. Mais n’oublions pas les millions de victimes du continent. Si, pour ces victimes, il faut encore cibler l’Afrique, je continuerai de le faire », répond Fatou Bensouda.
Assane NIADA
Par ailleurs, cette avocate de 51 ans annonce qu'elle mettra l'accent durant son mandat, sur les crimes dont sont victimes les enfants et les femmes. « J’aimerais surtout imprimer ma marque dans deux domaines: celui du droit des enfants et celui du droit des femmes. Je veux que ceux qui enrôlent des enfants de force dans une milice ou qui orchestrent des crimes sexuels à grande échelle, sachent qu’ils seront tous poursuivis par mon tribunal », prévient-elle. Sur le cas syrien, voici sa position : « Tant que le Conseil de sécurité de l’Onu ne nous réfère pas le cas syrien, nous n’avons pas juridiction. Donc, pour l’instant, nous n’enquêtons pas. Mais les chefs d’Etat qui attaquent leur peuple doivent comprendre qu’ils ne resteront pas impunis. Il faut que ceux qui commettent des crimes contre l’humanité comprennent qu’ils finiront tous derrière des barreaux.
Le temps de l’immunité est révolu » . Cette Africaine qui prend les rênes de cette prestigieuse juridiction internationale, rejette les critiques de ses « frères » africains tendant à faire passer la Cpi pour une justice portée uniquement à traquer les dirigeants africains. « C’est désolant de penser cela. La justice doit être la même pour tout le monde. La vie d’un Africain vaut autant que celle d’un autre, et y attenter doit être un crime aussi grave que partout ailleurs. Certes, notre travail nous a surtout menés en Afrique. Mais n’oublions pas les millions de victimes du continent. Si, pour ces victimes, il faut encore cibler l’Afrique, je continuerai de le faire », répond Fatou Bensouda.
Assane NIADA