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Société Publié le lundi 2 juillet 2012 | Le Nouveau Réveil

Riche de symboles et pourtant !

Bingerville est une cité pleine de symboles. Elle a d’abord le privilège d’abriter des écoles non moins prestigieuses. L’école préparatoire militaire technique (Empt), la seule dans la sous région à former d’éminents cadres militaires en Côte d’Ivoire et en Afrique de l’Ouest. L’ex-président guinéen, Lassana Conté, et l’ex chef de l’Etat ivoirien, le Général Robert Guei, pour ne citer que ceux-là, ont été des produits de cette prestigieuse école. Il ya aussi le petit séminaire où est passé l’ex-président Laurent Gbagbo.

Le premier président de la Côte d’Ivoire, Feu Félix Houphouët-Boigny, y a fait ses études primaires. L’école de l’électricité, le lycée agricole, le lycée de Bingerville, le lycée jeunes filles (Mamie Faitai), l’orphelinat, l’école d’élevage, constituent des symboles forts. Et même l’hôpital psychiatrique et le jardin botanique. Deuxième capitale ivoirienne (1900-1934) après Grand Bassam, la cité natale du maire Beugré Djoman mérite ainsi mieux que l’image qu’elle présente aujourd’hui. Ces infrastructures symboles qui ont produit d’éminentes personnalités d’ici et d’ailleurs ont perdu de leur éclat. Des bâtiments qui abritent ces écoles sont atteints d’une vétusté avancée. Et la route, la voie principale, qui est du ressort de l’Etat, finit ainsi par convaincre que Bingerville, appelée par le passé Alobé, est une cité abandonnée. Que dire alors du jardin botanique, ce cadre touristique avec ces essences exotiques ? Créé en 1904 à l’époque coloniale par le gouverneur français Angoulvant sur une superficie de 54 hectares, le jardin botanique qui assure la biodiversité, l’éducation environnementale et la recherche scientifique, a perdu son lustre d’antan.

Il est devenu un dépotoir avec des odeurs nauséabondes. Pis, certaines espèces de végétaux (le vanillier, jasmin, hortensia) très prisées sont en voie de disparition. Même la faune n’a pas été épargnée par l’action destructrice de l’homme. Pour les riverains, le jardin est devenu un nid de bandits où les visiteurs sont souvent agressés. Pis «c’est un fumoir», dénoncent certains habitants.

De Bouaffo
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