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Économie Publié le mardi 3 juillet 2012 | Le Patriote

“Financement du Programme économique et régional II : Près de 4400 milliards de Fcfa à rechercher

Les Etats de l’Uemoa (Union économique et monétaire ouest africaine) ont décidé de lancer l’offensive pour la recherche de financement du deuxième PER (Programme économique régional). A cet effet, a eu lieu hier, à l’hôtel Ivoire, la cérémonie d’ouverture de la table ronde des bailleurs de fonds sur ce financement. Il s’agit au cours de cette rencontre de mobiliser 4413 987 milliards de FCFA. Etant entendu que sur un coût global du Per II, estimé à 5.763.048 milliards de Fcfa, le financement de 675 461 milliards de Fcfa a été déjà acquis. Soit un financement de 76% à rechercher. A l’ouverture officielle de cette rencontre, Charles Koffi Diby, ministre de l’Economie et des Finances du pays hôte, a expliqué qu’il s’agit de la réalisation d’investissement à l’échelle sous-régionale. Pour lui, le Per est un adjuvant pour la prospérité économique des pays de l’Union. Pour sa part, Tiénan Coulibaly, président du Conseil des ministres de l’Uemoa a souligné que ces présentes assises qui marquent le lancement officiel du la phase 2 (2012-2016) du Per a débuté par une première phase (2006-2010). Les chefs d’Etat et de Gouvernement lui avait assigné l’ambitieux objectif de contribuer à faire évoluer le processus d’intégration. Les résultats ont été jugés acceptables malgré la complexité du dispositif et le contexte peu favorable de l’époque. La première phase a connu un taux de réalisation des projets estimé à 45% En ce qui concerne cette deuxième phase, elle est le résultat de concertations et d’échanges entre les experts des institutions communautaires, des Etats membres, du secteur privé et des partenaires techniques et financiers. Ce programme s’articule parfaitement avec les stratégies nationales et les programmes régionaux, en cours ou en préparation. « Le Per vient en complément des programmes d’investissements des Etats membres. Il se caractérise par sa cohérence et la maîtrise de son ambition », a indiqué Coulibaly Tiénan. Précisant que le Per privilégie les projets structurants et intégrateurs qui ont un impact sur les infrastructures de base. A savoir l’énergie, l’Agriculture, la stabilité politique dans les régions, les effets des changements climatiques, le renforcement de l’appareil productif, les routes, le réseau ferroviaire, la sécurité alimentaire. Cette dernière est ciblée comme priorité. Cependant, ‘‘la mise en ?uvre de ce programme dans un environnement socio-politique apaisé, permettra à nos économies d’avoir un gain annuel de croissance estimé à 1,9% et de créer plus d’un million d’emplois directs et indirects en cinq ans’’. Ainsi, pour cette recherche de financement, l’accent sera mis aussi bien sur la mobilisation des ressources internes que sur celles bailleurs de fonds travers cette table ronde qui est organisée. Quant au président Alassane Ouattara, tout en reconnaissant que ces assises se tiennent dans un contexte difficile a prôné le renforcement de l’intégration. « L’Union ne pourra survivre que si notre intégration se renforce plus », a révélé le Chef de l’Etat ivoirien. Ajoutant qu’il faille faire de l’intégration, une voie privilégié du développement. Il a donc demandé de fédérer les énergies. Il a par ailleurs annoncé que pour 2012, la croissance de l’Uemoa sera de 7% grâce surtout à la Côte d’Ivoire qui cette année aura un taux de croissance de 8% et au Niger avec 12%. Aussi a-t-il félicité le ministre Diby pour le travail abattu en Côte d’Ivoire. Par ailleurs, pour la mobilisation des ressources, Ouattara a insisté sur la possibilité de l’Union de se prendre en charge à travers ses propres pays. «Nous devons d’abord compter sur nos propres efforts pour le financement du programme», a exhorté le président ivoirien. Premier programme phare de l’Uemoa s’inscrivant dans le cadre du Nepad, le Per, adopté en 2004 et mis en ?uvre à partir de 2006, vise à donner une impulsion nouvelle aux actions de l’Union, par la réalisation de projets intégrateurs susceptibles de rendre efficace, visible et plus pertinent, le processus d’intégration régionale.

Jean Eric ADINGRA
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