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Économie Publié le mardi 3 juillet 2012 | Le Patriote

Reportage / Grand-Bassam : Plus de 100 ans après le passage des colons, les vestiges en ruine

L’inscription de la ville au patrimoine mondial redonne espoir

Quartier France de Grand-Bassam, ce lundi 2 juillet. Il est 13h passé de quelques minutes lorsque nous arrivons aux abords de l’ancien Palais de justice de la ville construit du temps des colons, aujourd’hui abandonné en plein c?ur de la ‘’ville historique’’. Là où se trouvaient les ‘’Blancs’’. La muraille qui servait de clôture est à peine visible parmi des touffes d’herbes de taille moyenne. La bâtisse principale, elle, est recouverte de part et d’autre, d’herbes et de feuillages. A l’arrière plan, de longues touffes d’herbes et des branchages empêchent la vue. Une bonne partie du bâtiment située en hauteur (au niveau R+1) s’est effondrée. En lieu et place des portes qui n’y figurent point, les différentes entrées sont barricadées à l’aide de palissades. Ce qui donne l’image d’un enclos de mouton à ce vestige. Comme ce bâtiment, nombre de bâtisses construites à l’ère coloniale dans la 1ère capitale de la Côte d’Ivoire (Ancien Hôtel de France, Maison Ganamée, etc.) sont tombées en ruine et sont carrément abandonnées. Ce qui fait dire au préfet du département de Grand-Bassam, Bernard Douabou Gninia que « C’est une ville en ruine », faisant allusion au quartier France communément connu sous le nom de ‘’ville historique’’. L’Administrateur civil se réjouit de l’inscription de la ville au patrimoine mondial de l’Unesco d’autant que cette action pourra comme il le dit dans une certaine mesure ‘’aider à réhabiliter ces bâtiments en ruine’’. Il a rendu hommage au passage au maire défunt Jean-Moulod qui pour lui, est l’artisan principal de cette prise importante.

Une aubaine

L’inscription de la ville historique sur la liste du patrimoine mondial en péril se présente sans nul doute comme une aubaine pour la localité et même pour le pays. Tant il est que le Comité du patrimoine mondial affecte des fonds à titre d’assistance internationale aux sites retenus. La priorité étant donnée aux sites fortement menacés, il est certain que Grand-Bassam qui renferme une panoplie de bâtisses éprouvées par le poids de l’âge, aura une belle part de la manne mise à disposition. A côté des bâtiments purement et simplement abandonnés, il existe un grand nombre d’édifices qui bien qu’exploités, ne présentent guère, aujourd’hui fière allure. C’est le cas de l’ancien Palais des Gouverneurs. Bâti en avril 1893, cette maison démontable, préfabriquée dans l’hexagone, transformée, aujourd’hui en Musée national du costume croule sous le poids de la vétusté. Pour M. Ange Nohonain, chef du service de la Promotion et de l’animation culturelle de ce musée, l’édifice qui a été rénové en 1973 a besoin d’être à nouveau réhabilité. Le bâtiment est fissuré à certains niveaux et la rouille a eu raison de l’ossature métallique, l’édifice étant situé non loin des eaux de mer.

Nécessaire réhabilitation

Pour ce qui est du contenu, M. Nohonain explique que les collections qui devraient en principe être sous vitrine ne le sont pas, faute de moyens. Conséquence immédiate : il est difficile de conserver l’existant du moment où tous les jours, l’on assiste à la perte de costumes qui sont vieux. Alors qu’en même temps, il est impossible de les remplacer. Faute de moyens de mobilité, l’équipe qui travaille sur place ne peut procéder au renouvellement des collections. Le chef du service de la Promotion et de l’animation culturelle du musée qui fonde un espoir réel en l’inscription de la ville historique sur la liste des biens culturels du patrimoine culturel de l’humanité souhaite que l’ancien Palais des Gouverneurs qui reçoit constamment des visiteurs(en majorité des élèves) soit relooké dans le cadre de ce projet. En avril 2012, ce sont près de 2000 apprenants des établissements primaires, des lycées et collèges qui s’y sont rendus. L’ancien bureau de Poste et des Douanes sous l’ère coloniale situé dans la même zone, érigé en Maison du patrimoine culturel de Grand-Bassam est aussi en état de souffrance. Les escaliers de ces éléments métalliques conçus en France et arrivés également en 1893, gagnés par la rouille, commencent à s’effriter. Idem pour toutes les autres composantes fabriquées à base de fer. On le voit, beaucoup reste à faire au niveau de la ville historique pour que les générations futures puissent espérer savoir des choses de l’époque coloniale. Les quatre zones de la ville historique (zone industrielle, zone administrative, zone commerciale et le village des N’zima ) et les éléments rattachés(La maison rose,etc.) attendent beaucoup de ce projet pour lequel une délégation, qui s’était rendue en Russie, a regagné le pays, hier soir.

COULIBALY Zoumana
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