Hérébo / Sous-préfecture de Gouméré : Les grossesses en milieu scolaire dénoncées

L’écolier ou l'écolière de l’Epp Hérébo 1et 2 ( Sous-préfecture de Gouméré) qui obtiendra cette année le maximum de points à l’entrée en 6è, sera prise en charge pendant l’année scolaire 2012-2013 par l’Ong ‘’Ecole pour tous à Hérébo’’. Cette information, fortement applaudie par les parents d'élèves, a été donnée récemment, au cours de l’émission ‘’Dans la cour des enfants’’ de Radio Zanzan par Adou Kouadio et Atta Yéboua, tous deux enseignants qui parlaient au nom du président de l’Ong, Yéboua Koffi, parrain de l’émission du jour, et qui s’est fait représenter. «Depuis trois ans, votre fils Yéboua Koffi paye l’école et les fournitures de plusieurs élèves du village car pour lui, l’école est un droit pour tout citoyen (…) Les objectifs de l’Ong sont de deux natures, à savoir aider les élèves en difficultés à rester dans le système scolaire par un soutien moral, social et financier, et aider aussi les parents en difficultés à entreprendre des activités rémunératrices de revenus. L’Ong ne peut en aucune manière aider ceux qui créent eux-mêmes leurs propres difficultés pour être aidés. La sélection se fera donc sur la base de critères sociaux qu’elle s’est elle-même donnés, car elle s’est aussi donnée comme créneau, l’excellence et la culture du résultat (…) », ont-ils expliqué. A son tour, après les présentations de l’école et du village par les élèves, le directeur de l’Epp 2, Gossé Julien, a salué l’initiative de l’Ong, avant d’évoquer les difficultés qu’ils ont à l’école, et qui sont à la base des nombreux échecs scolaires. Il a énuméré, entre autres difficultés, les grossesses en milieu scolaire, le désintéressement et le non-suivi des élèves par leurs parents, le non-respect du règlement intérieur de l'école par les élèves devant des maîtres inoffensifs, les retards, les absences répétées, le manque d'électricité dans les classes, etc. Des sketches, des ballets et des récits de poèmes ont apporté un cachet particulier à cette rencontre.

Maxime Wangué