Abengourou / Relance économique : 16 milliards décaissés par la Bad pour booster la relance du secteur agricole

16,652 milliards de FCFA. C’est la somme que la Banque Africaine de développement (Bad) vient d’injecter dans la région de l’Indenié-Djuablin. La cérémonie officielle de présentation du projet pour lancer l’effectivité des travaux s’est déroulée le samedi 30 juin 2012, en présence du ministre de l’Agriculture, Mamadou Sangafowa, dans l’enceinte de la cour royale, en présence des rois d’Abengourou et de l’Indenié, des élus locaux et du corps préfectoral. «C’est l’occasion de remercier l’ensemble des partenaires techniques et financiers qui ont manifesté leur volonté d’accompagner la Côte d’Ivoire dans la mobilisation des ressources en vue de réduire la pauvreté de nos populations», s’est exprimé le ministre.

Selon Mamadou Sangafowa Coulibaly, cet argent va contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté. «D’une manière spécifique, cette somme vise à accroitre durablement la production des principales cultures et à améliorer les conditions de commercialisation», a-t-il dit. Au nom de la Bad, Nejib Kacem, agro-économiste principal du département agriculture et agro-industrie a déclaré: «Ce projet d’une durée de cinq ans, vise à accroitre sur une base durable, la production et la productivité des principales cultures pratiquées et l’amélioration des conditions de commercialisation. Il comportera trois composantes : développement des infrastructures, renforcement des capacités et gestion du projet».

Selon toujours Nejib Kacem, la réalisation du projet permettra la création d’environ 3000 emplois permanents, la production d’environ 60.000 tonnes de productions vivrières par an et la création de 9.000 petites exploitations. Le projet prévoit l’aménagement de 929 hectares de bas-fond et la réhabilitation de 620 km de pistes rurales. Cette cérémonie a été couplée avec celle relative au lancement de la tournée de sensibilisation et d’information du conseil café-cacao. Présidée également par le ministre de l’Agriculture à la salle des fêtes de la mairie, cette seconde cérémonie a été l’occasion pour les producteurs d’êtres instruits sur le nouveau mode de commercialisation. Désormais, un prix unique sera pratiqué. Les contrevenants au prix officiel indiqué sont passibles de poursuites judicaires, préviennent les responsables de la filière avec à leur tête le PCA, Lambert Kouassi Konan et Touré Massandjé, directrice exécutive. Il est prévu par le conseil café-cacao, une tournée nationale dans toutes les zones productrices qui va s’étendre sur un mois.

Ernest Famin, correspondant régional