Le pèlerinage musulman à la Mecque présente cette année de gros signes d’échec qui peuvent conduire à l’annulation de l’édition, au mieux à un désordre comme le regrettable spectacle de l’année dernière.
La situation est d’autant plus inquiétante qu’on a l’impression que les mises en garde de Bamba Cheick Daniel, Directeur de cabinet du ministre de l’intérieur sont à considérer comme une ‘’déresponsabilisation’’ du gouvernement. Les termes sont clairs : « le Président de la République et le ministre de l’Intérieur ne sauraient accepter un Conac. Personne ne doit s’aviser à jouer avec ce dossier, y compris moi ». Les mises en garde du représentant du gouvernement sont justement à la mesure de notre inquiétude, nous qui, informés de ce que le Hadj 2012 court des risques de mauvaise organisation, tentons d’y voir clair depuis quelques jours. Tout se passe dans le milieu comme si une certaine omerta était établie entre les acteurs à l’organisation. Depuis l’annonce du Hadj 2012 il y a deux semaines, les observateurs s’interrogent sur l’avenir de cet évènement. Il est déjà incompréhensible que, tirant les leçons du cafouillage de l’année dernière, seule le commissaire de l’organisation soit sanctionné. Ainsi, Mamadou Kourouma a été déposé de l’organisation et remplacé par son adjoint direct, le Dr Losseni Cissé. Tous les autres membres sont aussi restés en poste. A part ce qui ressemble à une querelle de personnes dont le sortant en est le perdant, certains observateurs relèvent que le grand retard pris par l’ouverture de la campagne d’inscription et des formalités à remplir paraissent intenables (voir encadré). Quant aux conditions d’octroi d’agrément pour l’organisation du Hadj par les organisateurs privés, le volet B sera difficile à satisfaire.
Ce qui est à craindre pour le pèlerin, c’est comment savoir que son inscription figure sur l’unique liste confirmée et non sur une liste d’attente. Car l’année dernière, l’une des causes des désagréments était que certains organisateurs avaient inscrit plus de pèlerins qu’ils n’avaient réservé de place chez l’avionneur. Cette année, certaines compagnies qui ne souhaitent pas voir leurs structures associées à un échec certain, n’ont pas osé souscrire à l’organisation. Tout le monde sait que l’année dernière, la vigoureuse intervention de l’Etat, par la dextérité de Bamba Cheick Daniel, a permis de sauver la situation. Déploiement d’énergie qu’il ne veut certes plus reprendre pour lui-même et pour l’image du Chef de l’Etat. Il lui revient donc dès à présent d’organiser un suivi efficient et infaillible de toute la chaîne de l’organisation. Sinon, le désordre qui point le nez risque d’entacher le pèlerinage des fidèles qui attendent l’évènement crucial de leur vie de religieux.
Babili Diabaté
La situation est d’autant plus inquiétante qu’on a l’impression que les mises en garde de Bamba Cheick Daniel, Directeur de cabinet du ministre de l’intérieur sont à considérer comme une ‘’déresponsabilisation’’ du gouvernement. Les termes sont clairs : « le Président de la République et le ministre de l’Intérieur ne sauraient accepter un Conac. Personne ne doit s’aviser à jouer avec ce dossier, y compris moi ». Les mises en garde du représentant du gouvernement sont justement à la mesure de notre inquiétude, nous qui, informés de ce que le Hadj 2012 court des risques de mauvaise organisation, tentons d’y voir clair depuis quelques jours. Tout se passe dans le milieu comme si une certaine omerta était établie entre les acteurs à l’organisation. Depuis l’annonce du Hadj 2012 il y a deux semaines, les observateurs s’interrogent sur l’avenir de cet évènement. Il est déjà incompréhensible que, tirant les leçons du cafouillage de l’année dernière, seule le commissaire de l’organisation soit sanctionné. Ainsi, Mamadou Kourouma a été déposé de l’organisation et remplacé par son adjoint direct, le Dr Losseni Cissé. Tous les autres membres sont aussi restés en poste. A part ce qui ressemble à une querelle de personnes dont le sortant en est le perdant, certains observateurs relèvent que le grand retard pris par l’ouverture de la campagne d’inscription et des formalités à remplir paraissent intenables (voir encadré). Quant aux conditions d’octroi d’agrément pour l’organisation du Hadj par les organisateurs privés, le volet B sera difficile à satisfaire.
Ce qui est à craindre pour le pèlerin, c’est comment savoir que son inscription figure sur l’unique liste confirmée et non sur une liste d’attente. Car l’année dernière, l’une des causes des désagréments était que certains organisateurs avaient inscrit plus de pèlerins qu’ils n’avaient réservé de place chez l’avionneur. Cette année, certaines compagnies qui ne souhaitent pas voir leurs structures associées à un échec certain, n’ont pas osé souscrire à l’organisation. Tout le monde sait que l’année dernière, la vigoureuse intervention de l’Etat, par la dextérité de Bamba Cheick Daniel, a permis de sauver la situation. Déploiement d’énergie qu’il ne veut certes plus reprendre pour lui-même et pour l’image du Chef de l’Etat. Il lui revient donc dès à présent d’organiser un suivi efficient et infaillible de toute la chaîne de l’organisation. Sinon, le désordre qui point le nez risque d’entacher le pèlerinage des fidèles qui attendent l’évènement crucial de leur vie de religieux.
Babili Diabaté