Grosse interrogation sur l’affluence des opérateurs économiques français à in-vestir en Côte d’Ivoire. M. Michel Roussin, vice-président du Mouvement des entreprises françaises (Medef) international, n’a pas mâché ses mots pour exprimer les inquiétudes des hommes d’affaires de France, à l’ouverture du forum économique qui a réuni, mercredi dernier, à Abidjan, les patronats français et ivoirien. « Nous n’allons pas utiliser la langue de bois. Il y a des remarques que nous ferons aux ministres qui voudront bien nous recevoir. Nous ferons le compte rendu de nos rencontres, au retour dans nos provinces», a fait obser-ver Michel Roussin, à la tête d’une délégation de 70 chefs d’entreprises françaises.
Les propos du vice-président du Medef international ne sont pas à mettre sous le boisseau. Pour des raisons évidentes. Ils traduisent aisément sa crainte pour des investissements français en Côte d’Ivoire où il règne aujourd’hui un climat d’insécurité généralisée. Et si M. Roussin tient coûte que coûte à faire un compte rendu dans les provinces, à son retour en France, de ses rencontres avec les autorités ivoiriennes, ce n’est certainement pas pour inciter ses compatriotes à se ruer sur la destination Côte d’Ivoire. Mais surtout pour attirer leur attention sur les risques qu’encourent leurs entreprises s’ils arrivaient à investir massivement dans ce pays où la corruption, chaque jour, est en train de s’ériger davantage en règle de fonctionnement dans le monde des affaires. Le chef de la délégation des chefs d’entreprises françaises n’ignore pas qu’en Côte d’Ivoire, il y a en ce moment une justice aux ordres communément appelée la justice des vainqueurs. M. Roussin n’est donc pas convaincu qu’avec une telle justice, les entreprises françaises n’en soient pas aussi des victimes comme le sont en ce moment les partisans de l’ex-président Laurent Gbagbo poursuivis à travers tout le pays. L’environnement actuel des affaires en Côte d’Ivoire n’est pas favorable pour engager des investissements sûrs et rentables dans une durée raisonnable. Et c’est cet environnement qui n’inspire pas confiance aux investisseurs français qu’a certainement voulu décrier le président des chefs d’entreprises France-Afrique de l’Ouest. Dans des termes peu diplomatiques, Marc Rennard subordonnait alors l’arrivée de potentiels investisseurs français en Côte d’Ivoire à un environnement propice aux affaires en Côte d’Ivoire : « Il y a des besoins importants dans le pays. Mais il y a d’abord des problèmes à traiter en matière fiscale, judiciaire, sécuritaire », a lancé M. Rennard. Juste pour dire que les opérateurs économiques français ne sont pas prêts à venir patauger dans une mare aux eaux troubles à décourager les opérateurs économiques les plus téméraires.
Robert Krassault
Les propos du vice-président du Medef international ne sont pas à mettre sous le boisseau. Pour des raisons évidentes. Ils traduisent aisément sa crainte pour des investissements français en Côte d’Ivoire où il règne aujourd’hui un climat d’insécurité généralisée. Et si M. Roussin tient coûte que coûte à faire un compte rendu dans les provinces, à son retour en France, de ses rencontres avec les autorités ivoiriennes, ce n’est certainement pas pour inciter ses compatriotes à se ruer sur la destination Côte d’Ivoire. Mais surtout pour attirer leur attention sur les risques qu’encourent leurs entreprises s’ils arrivaient à investir massivement dans ce pays où la corruption, chaque jour, est en train de s’ériger davantage en règle de fonctionnement dans le monde des affaires. Le chef de la délégation des chefs d’entreprises françaises n’ignore pas qu’en Côte d’Ivoire, il y a en ce moment une justice aux ordres communément appelée la justice des vainqueurs. M. Roussin n’est donc pas convaincu qu’avec une telle justice, les entreprises françaises n’en soient pas aussi des victimes comme le sont en ce moment les partisans de l’ex-président Laurent Gbagbo poursuivis à travers tout le pays. L’environnement actuel des affaires en Côte d’Ivoire n’est pas favorable pour engager des investissements sûrs et rentables dans une durée raisonnable. Et c’est cet environnement qui n’inspire pas confiance aux investisseurs français qu’a certainement voulu décrier le président des chefs d’entreprises France-Afrique de l’Ouest. Dans des termes peu diplomatiques, Marc Rennard subordonnait alors l’arrivée de potentiels investisseurs français en Côte d’Ivoire à un environnement propice aux affaires en Côte d’Ivoire : « Il y a des besoins importants dans le pays. Mais il y a d’abord des problèmes à traiter en matière fiscale, judiciaire, sécuritaire », a lancé M. Rennard. Juste pour dire que les opérateurs économiques français ne sont pas prêts à venir patauger dans une mare aux eaux troubles à décourager les opérateurs économiques les plus téméraires.
Robert Krassault
