Le Mali fait face à une grave crise institutionnelle et sécuritaire à la suite de la prise du pouvoir, le 22 mars 2012, à quelques jours des élections présidentielles, par des éléments de l’armée. Les mutins ont arrêté une grande partie des membres du gouvernement.
Ce coup de force a été suivi d’un effondrement de l’armée malienne dans la partie nord du pays où la rébellion touarègue, aux côtés de laquelle évoluent des éléments associés à Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), a remporté d’importants gains territoriaux, s’emparant successivement des villes de Kindal, Gao et Tombouctou. Le groupe islamiste Ansar Eddine, associé à AQMI, s’est joint aux combats prenant le contrôle de Tombouctou dont il a expulsé le MNLA le 2 avril. AQMI est responsable de l’enlèvement et de la mort de plusieurs ressortissants français dans la région du Sahel. Le principal groupe d’opposition touarègue, le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA), revendique les trois gouvernorats de Kidal, Gao et Tombouctou afin de créer un nouvel Etat, la République de l’Azawad, dont il a unilatéralement déclaré l’indépendance le 6 avril 2012. La France, avec la communauté internationale, a considéré cette déclaration d’indépendance comme «nulle et non avenue». Pour amener les mutins à restituer le pouvoir aux autorités civiles, la CEDEAO a adopté le 2 avril des sanctions économiques, financières et diplomatiques à l’encontre de la junte à Bamako, en décrétant notamment un embargo total sur le pays. Le 7 avril 2012, ces sanctions ont été levées à la suite de l’acceptation par le CNRDRE d’un accord-cadre négocié par la CEDEAO prévoyant un plan de transition pour un retour à l’ordre constitutionnel avec le transfert du pouvoir exécutif au président de l’Assemblée nationale. Le 5 juillet 2012, le Conseil de sécurité a adopté à l’unanimité la résolution 2056, présentée par la France, apportant son soutien aux efforts de la CEDEAO et de l’Union Africaine pour résoudre la crise au Mali. Cette résolution, placée sous le chapitre VII de la Charte des Nations Unies, prend note des travaux de planification militaire des organisations régionales pour déployer une force de stabilisation dans le pays. Elle appelle en outre tous les Etats à coordonner leurs efforts pour lutter contre le terrorisme d’AQMI, du MUJAO et de leurs soutiens et appelle à l’adoption de sanctions. «Je salue l’adoption aujourd’hui par le Conseil de sécurité des Nations Unies de la résolution 2056 sur le Mali, à l’initiative de la France. Le Mali et plus largement le Sahel sont plongés dans une crise d’une extrême gravité. Cette crise porte atteinte à la sécurité des populations, accentue la crise humanitaire en cours dans la région, accroît la menace terroriste et désormais porte atteinte au patrimoine mondial», a déclaré Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères. Il ajoute : «Le Conseil de sécurité se déclare enfin prêt à examiner la demande de la CEDEAO et de l’UA d’autoriser le déploiement d’une force de stabilisation au Mali dès qu’il aura reçu des précisions sur les objectifs et les moyens d’une telle force car de telles précisions sont indispensables avant toute décision. Le CSNU encourage les autorités de transition maliennes, la CEDEAO, l’UA et les Nations Unies à travailler ensemble, à coopérer étroitement pour apporter ces précisions».
Source franceonu.org
Ce coup de force a été suivi d’un effondrement de l’armée malienne dans la partie nord du pays où la rébellion touarègue, aux côtés de laquelle évoluent des éléments associés à Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), a remporté d’importants gains territoriaux, s’emparant successivement des villes de Kindal, Gao et Tombouctou. Le groupe islamiste Ansar Eddine, associé à AQMI, s’est joint aux combats prenant le contrôle de Tombouctou dont il a expulsé le MNLA le 2 avril. AQMI est responsable de l’enlèvement et de la mort de plusieurs ressortissants français dans la région du Sahel. Le principal groupe d’opposition touarègue, le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA), revendique les trois gouvernorats de Kidal, Gao et Tombouctou afin de créer un nouvel Etat, la République de l’Azawad, dont il a unilatéralement déclaré l’indépendance le 6 avril 2012. La France, avec la communauté internationale, a considéré cette déclaration d’indépendance comme «nulle et non avenue». Pour amener les mutins à restituer le pouvoir aux autorités civiles, la CEDEAO a adopté le 2 avril des sanctions économiques, financières et diplomatiques à l’encontre de la junte à Bamako, en décrétant notamment un embargo total sur le pays. Le 7 avril 2012, ces sanctions ont été levées à la suite de l’acceptation par le CNRDRE d’un accord-cadre négocié par la CEDEAO prévoyant un plan de transition pour un retour à l’ordre constitutionnel avec le transfert du pouvoir exécutif au président de l’Assemblée nationale. Le 5 juillet 2012, le Conseil de sécurité a adopté à l’unanimité la résolution 2056, présentée par la France, apportant son soutien aux efforts de la CEDEAO et de l’Union Africaine pour résoudre la crise au Mali. Cette résolution, placée sous le chapitre VII de la Charte des Nations Unies, prend note des travaux de planification militaire des organisations régionales pour déployer une force de stabilisation dans le pays. Elle appelle en outre tous les Etats à coordonner leurs efforts pour lutter contre le terrorisme d’AQMI, du MUJAO et de leurs soutiens et appelle à l’adoption de sanctions. «Je salue l’adoption aujourd’hui par le Conseil de sécurité des Nations Unies de la résolution 2056 sur le Mali, à l’initiative de la France. Le Mali et plus largement le Sahel sont plongés dans une crise d’une extrême gravité. Cette crise porte atteinte à la sécurité des populations, accentue la crise humanitaire en cours dans la région, accroît la menace terroriste et désormais porte atteinte au patrimoine mondial», a déclaré Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères. Il ajoute : «Le Conseil de sécurité se déclare enfin prêt à examiner la demande de la CEDEAO et de l’UA d’autoriser le déploiement d’une force de stabilisation au Mali dès qu’il aura reçu des précisions sur les objectifs et les moyens d’une telle force car de telles précisions sont indispensables avant toute décision. Le CSNU encourage les autorités de transition maliennes, la CEDEAO, l’UA et les Nations Unies à travailler ensemble, à coopérer étroitement pour apporter ces précisions».
Source franceonu.org