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Société Publié le samedi 7 juillet 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Divo / Suite à un accident de la circulation : Des paysans tentent de ‘’braiser’’ le chauffeur et son car avec ses passagers

La journée du mercredi 27 juin 2012 sera inoubliable pour Yapo Aguissy Guillaume, chauffeur à la compagnie de transport ‘’K S’’. Accusé par des paysans de Zérédougou, bourg situé à 25 kilomètres de Divo, d’être l’auteur de la mort accidentelle d’un des leurs, ce père de famille a failli passer de vie à trépas par lynchage.

C’est un homme encore sous l’effet du choc qu’il a été donné de voir ce mercredi. « Je n’arrive pas encore à comprendre ce qui m’arrive », dit-il, presqu’au bord des larmes, avant de poursuivre : « En tant que chauffeur de profession, je sais qu’on ne doit pas s’arrêter sur le lieu d’un accident mortel, et qu’on va directement à la brigade de Gendarmerie la plus proche ou au Commissariat le plus proche ». Comme l’ont témoigné quelques personnes au nombre des 70 passagers de cet autocar en provenance de Gagnoa pour Abidjan, Yapo Aguissy soutient n’avoir entendu aucun bruit de choc, comme il devrait se produire en pareille circonstance. « C’est quelqu’un qui m’a fait de grands signes, et qui m’a poussé à m’arrêter dans ce village, alors que je suivais un camion vide de billes.

C’est alors qu’on m’apprend que je viens de tuer quelqu’un. Commencent alors mes malheurs. Les villageois voulant coûte que coûte me faire la peau malgré la présence de gendarmes qui, heureusement, ont pu les calmer beaucoup plus tard », raconte-t-il. N’ayant pu accomplir leur besogne. Les populations ont jeté leur dévolu sur l’autocar qu’ils menaçaient d’y mettre le feu. Pour elles, en effet, justice devrait être faite tout de suite. De 15h jusqu’à 23h, durée des pourparlers entre la gendarmerie, les villageois et la direction de K S arrivée précipitamment sur les lieux, aucun autocar de la compagnie n’était autorisé à traverser le village, contrairement aux autres. Des individus se réclamant parents du défunt se sont déportés jusqu’à Tiassalé où ils comptaient mettre le feu à l’autocar. Ils en ont été dissuadés par les jeunes ‘’syndicalistes’’ de la gare de cette ville, amis au chauffeur.

Olivier Guédé

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