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Politique Publié le lundi 9 juillet 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Situation sociopolitique / Le Président Alassane Ouattara reste convaincu d’une seule chose : ‘‘La détention de Laurent Gbagbo à la Cpi participe à la réconciliation’’

© L’intelligent d’Abidjan Par DR
Après une visite de travail en Israël: le Président Alassane Ouattara a regagné Abidjan
Lundi 25 juin 2012. Abidjan. Aéroport international de Port-Bouet. Le chef de `Etat, SEM Alassane Ouattara regagne son pays après une visite de travail en Israël
Le président de la République Alassane Ouattara a accordé le dimanche 8 juillet 2012 une interview à la chaine de télévision panafricaine Africa 24. De la réconciliation à la Cour pénale internationale en passant par la crise au Mali, tous les sujets ont été abordés par le chef de l’Etat ivoirien au cours de cet entretien.

La réconciliation selon Alassane Ouattara est l’une des priorités de ses chantiers. Il estime avoir suffisamment fait montre au Front populaire Ivoirien (Fpi) de sa volonté de rassembler les Ivoiriens en demandant la participation de ce parti au gouvernement et aux élections législatives. Alassane Ouattara a invité le parti de Gbagbo à donner une chance à la réconciliation en prenant part au dialogue républicain initié par le Premier ministre Jeannot Ahoussou Kouadio. En outre, le président de la République a balayé du revers de la main les allégations faisant état de ce que la détention de l’ex-chef de l’Etat Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale serait un obstacle à la réconciliation nationale. «Après sa défaite, l’ancien président s’est accroché au pouvoir. Il a utilisé des armes lourdes. 3000 personnes ont été tuées. Il a commis des crimes contre l’humanité, des crimes de guerres. Si j’avais décidé de le juger, on m’aurait accusé de troubles. Il est entre les mains de la Cour pénale internationale. C’est une justice qui est impartiale. Je ne peux pas manipuler la Cpi. Ceci étant, quand des personnes commettent de tels crimes, il faut pouvoir les juger. Mais la Côte d’Ivoire n’avait pas la possibilité de juger les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre. Nous n’avions pas les instruments, nous n’avions pas non plus les infrastructures puisque toutes les prisons à Abidjan avaient été détruites. Nous n’avions pas les juges. Ils s’étaient tous enfuis. Donc, pour l’ancien président, je considère que la situation actuelle est la meilleure. Elle participe d’ailleurs à la réconciliation parce que cela veut dire que la Cour pénale internationale, si elle estime qu’elle revient sur les accusations de crimes de guerre et de crime contre l’humanité, prendra une décision. Si cela se confirme, évidemment la chose sera très claire pour tout le monde», a souligné Alassane Ouattara. S’agissant de la crise malienne, le président de la République a fait savoir que la force d’attente de la Cedeao constituée de 3270 soldats est en séance d’entrainement pour intervenir militairement au Mali. Car « Il n’est pas question pour nous de négocier avec des terroristes. Les terroristes doivent être boutés dehors ». Il a par ailleurs invité l’Union africaine à s’organiser pour « avoir une force d’intervention ». Concernant le statut d’ancien chef d’Etat conféré au patron de la junte malienne, le capitaine Amadou Sanogo, Alassane Ouattara a relevé que cette action qui constitue «une blague» n’est pas l’œuvre de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). «Jamais la Cedeao n’a donné un statut de chef d’Etat au capitaine Sanogo. Nous condamnons cela. Les négociateurs ont cru bien faire en s’associant à cette imposture», a regretté le chef de l’Etat ivoirien. Qui s’est prononcé également sur la cherté de la vie. A ce propos, Alassane dit mesurer la charge de sa fonction de président de la République et les engagements pris envers son peuple. Il n’a de doute quant aux respects de ses engagements. Car, estime-t-il, «c’est fondamental d’améliorer le quotidien des Ivoirien» par la disparition des surcoûts créés tout le long de la chaine d’approvisionnement. «Quand j’ai prêté serment, c’était au lendemain de la crise postélectorale. Ce pays était totalement détérioré. La situation était catastrophique, pas d’Etat, pas d’armée, pas d’administration», a-t-il déclaré pour présenter le contexte. Avant d’aborder les défis économiques à relever. «Il fallait donc rapidement se mettre au travail. C’est ce que nous avons fait. Aujourd’hui la Côte d’Ivoire est en paix. Le pays est normalisé, nous avons tenu des élections législatives. Au niveau politique, la normalisation est faite. Au niveau économique, nous avons entrepris toute une série de travaux d’infrastructures. Nous avons investi dans le social, dans la santé, dans l’école. Au niveau de la reconstruction, nous n’avons pas seulement fait qu’à Abidjan. Nous en avons fait à l’intérieur. Et évidemment, nous avons tout fait pour améliorer le quotidien des Ivoiriens», a-t-il rappelé. Avant d’expliquer que l’amélioration du quotidien des Ivoiriens passe par la baisse du prix des produits de grandes consommations.

Touré Abdoulaye et K. Hyacinthe
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