Il est souvent pénible pour les disciples de perpétuer l’œuvre du maître disparu quel qu’en soit le domaine de prédilection. Sur le plan musical, Ernesto Djédjé, le roi du Ziglibithy s’en est allé avec son art. Idem pour Jimmy Hyacinthe avec le Goly, Gnahoré Djimi avec le Polihet… Au niveau universitaire, les choses ne se sont guère passées autrement. En effet, Niangoran Porquet a disparu avec sa Griotique, Niangoran Bouah, avec la Drummologie- même s’il y a encore des adeptes qui se réclament encore de sa science- Jean-Marie Adiaffi avec son Bossonisme. Le Didiga fera-t-il l’exception ? Rien n’est moins sûr.
Inspiré donc par Bernard Zadi Zaourou, le Didiga se décline au plan artistique comme le récit des prouesses d'un héros chasseur nommé Djergbeugbeu et au plan philosophique comme l'art de l'impensable. Pour développer cet art, le professeur Zadi avait composé sa troupe avec trois catégories de personnes : les intellectuels, les artistes et les villageois. C’est de cette étrange homogénéité que l’intellectuel né à Soubré en 1938 tirait la force de son art. «Il nous disait que c’est de ce mélange jaillissait toujours la bonne graine. Il ne cessait de répéter que tout le monde est important au Didiga et que ce que peut faire un intellectuel, un artiste peut le faire également», témoigne le comédien et disciple Kouadio Sévérin alias Wanwanyouwan. Zadi, nous dit-il « recrutait la bonne graine un partout ». C’est ainsi qu’il fut remarqué,alors qu’il était à l’Ina (ex INSSAC :l’ l’Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle) par œil exercé du professeur : «Zadi était un perfectionniste et aimait le travail bien fait. Il n’aimait pas les fainéants. Il donnait la chance à tous ceux qui veulent véritablement apprendre de réussir».
Un homme atypique
Tous ceux qui ont côtoyé et travaillé avec Zadi témoignent de son l’originalité et de sa grande richesse intellectuelle et de sa grande modestie : Ecrivain, poète, dramaturge, auteur de plusieurs œuvres, il n’a jamais voulu qu’on immortalise ses œuvres. «Le professeur Zadi Zaourou était atypique. Il n’a jamais voulu qu’on enregistre ses pièces. Les raisons, nous les ignorons», note Kouadio Sévérin (ex-comédien de l’émission ‘Comment ça va ’ . Et d’ajouter que le souci majeur de son maître était de rassembler tous les membres du Didiga : «Il était pour l’union et la cohésion entre nous. En un mot, Zadi était un grand rassembleur». Mais que deviendra le Didiga après le départ de Zadi ?
Kouadio Sévérin reste confiant : «Le Didiga va vivre. Même si toute la troupe ne se reconstitue plus, chaque membre essaiera à son niveau pour faire des créations. Personnellement, je suis en train de me préparer pour créer des pièces».
Clémentine Papouet dit Clé Clé, une autre fervente disciple, déplore qu’à un moment donné, le Didiga avait marqué le pas : «Le professeur n’aurait dû pas arrêter la compagnie». Avant de souhaiter que l’image et l’œuvre du professeur soient perpétués par ceux qui se reconnaissent et se réclament de lui.
A la question : Zadi a eu un enterrement catholique, mais était-il croyant ? Kouadio Séverin s’est voulu peu bavard : «Pourquoi, parlez de sa foi religieuse ? Je ne peux rien dire sur ce volet».
De son côté, Clémentine Papouet reconnaît que le professeur au départ maoïste était athée et rejetait l’église qui à son sens restreignait l’image du Christ en le présentant comme un blanc ce qui supposait que son opposé le noir symbolisait le mal. Mais était-ce l‘expérience de la maladie ou l’influence de son épouse mais vers la fin de sa vie poursuit Clémentine Papouet, il était devenu chrétien : «Il nous disait que Dieu a fait des miracles dans sa vie. C’est ainsi qu’il est devenu très croyant. Vous savez que c’est dans les épreuves que l’homme rencontre le Tout puissant».
Inspiré donc par Bernard Zadi Zaourou, le Didiga se décline au plan artistique comme le récit des prouesses d'un héros chasseur nommé Djergbeugbeu et au plan philosophique comme l'art de l'impensable. Pour développer cet art, le professeur Zadi avait composé sa troupe avec trois catégories de personnes : les intellectuels, les artistes et les villageois. C’est de cette étrange homogénéité que l’intellectuel né à Soubré en 1938 tirait la force de son art. «Il nous disait que c’est de ce mélange jaillissait toujours la bonne graine. Il ne cessait de répéter que tout le monde est important au Didiga et que ce que peut faire un intellectuel, un artiste peut le faire également», témoigne le comédien et disciple Kouadio Sévérin alias Wanwanyouwan. Zadi, nous dit-il « recrutait la bonne graine un partout ». C’est ainsi qu’il fut remarqué,alors qu’il était à l’Ina (ex INSSAC :l’ l’Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle) par œil exercé du professeur : «Zadi était un perfectionniste et aimait le travail bien fait. Il n’aimait pas les fainéants. Il donnait la chance à tous ceux qui veulent véritablement apprendre de réussir».
Un homme atypique
Tous ceux qui ont côtoyé et travaillé avec Zadi témoignent de son l’originalité et de sa grande richesse intellectuelle et de sa grande modestie : Ecrivain, poète, dramaturge, auteur de plusieurs œuvres, il n’a jamais voulu qu’on immortalise ses œuvres. «Le professeur Zadi Zaourou était atypique. Il n’a jamais voulu qu’on enregistre ses pièces. Les raisons, nous les ignorons», note Kouadio Sévérin (ex-comédien de l’émission ‘Comment ça va ’ . Et d’ajouter que le souci majeur de son maître était de rassembler tous les membres du Didiga : «Il était pour l’union et la cohésion entre nous. En un mot, Zadi était un grand rassembleur». Mais que deviendra le Didiga après le départ de Zadi ?
Kouadio Sévérin reste confiant : «Le Didiga va vivre. Même si toute la troupe ne se reconstitue plus, chaque membre essaiera à son niveau pour faire des créations. Personnellement, je suis en train de me préparer pour créer des pièces».
Clémentine Papouet dit Clé Clé, une autre fervente disciple, déplore qu’à un moment donné, le Didiga avait marqué le pas : «Le professeur n’aurait dû pas arrêter la compagnie». Avant de souhaiter que l’image et l’œuvre du professeur soient perpétués par ceux qui se reconnaissent et se réclament de lui.
A la question : Zadi a eu un enterrement catholique, mais était-il croyant ? Kouadio Séverin s’est voulu peu bavard : «Pourquoi, parlez de sa foi religieuse ? Je ne peux rien dire sur ce volet».
De son côté, Clémentine Papouet reconnaît que le professeur au départ maoïste était athée et rejetait l’église qui à son sens restreignait l’image du Christ en le présentant comme un blanc ce qui supposait que son opposé le noir symbolisait le mal. Mais était-ce l‘expérience de la maladie ou l’influence de son épouse mais vers la fin de sa vie poursuit Clémentine Papouet, il était devenu chrétien : «Il nous disait que Dieu a fait des miracles dans sa vie. C’est ainsi qu’il est devenu très croyant. Vous savez que c’est dans les épreuves que l’homme rencontre le Tout puissant».