Réhabilité après la crise postélectorale, la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) est réouverte depuis le 16 août 2011. Après huit (08) mois, des détenus s’évadent sans coup férir.
Que se passe-t-il à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) ? Cette question mérite une réponse de la part des autorités compétentes en charge de cet univers carcéral. Sinon comment comprendre que des détenus s’évadent aussi facilement au nez et à la barbe des surveillants. L’on avait pensé qu’après l’évasion d’une cinquantaine de détenus le vendredi 4 mai dernier, les pouvoirs publics avaient tiré les leçons de la situation. Mais que non ! Dans l’après-midi du dimanche 08 juillet, des détenus au nombre de 9, à en croire nos sources, ont encore pris la poudre d’escampette. 6 du bâtiment C dont 4 condamnés à 20 ans de prisons et 3 du bâtiment (B). En effet, ils ont réussi à s’échapper par le même procédé que ceux de la première évasion. Ayant constaté que du côté du bâtiment C, c’est-à-dire au criminel, côté Ouest de la prison, la surveillance était légère, ils ont traversé sans problème les grilles de sécurité, avant de passer par les miradors pour se jeter dans le vide, à l’extérieur, indiquent nos sources. Comme on peut le constater cette énième évasion s’est déroulée sans coup férir. Elle nous situe sur la porosité de la Maca malgré sa réhabilitation.
Y a problème !
Selon des sources proches de la Maca, les gardes pénitentiaires demandent aux autorités de leur fournir des armes pour accomplir leur mission. Mais celles-ci n’ont encore pas répondu favorablement à cette préoccupation. Ce qui pose un problème d’efficacité desdits agents qui travaillent dans un univers carcéral où des détenus de tout acabit cohabitent. C’est pourquoi l’on explique difficilement la réticence des autorités à les équiper. Les policiers et les gendarmes chargés des questions sécuritaires souffrent d’un manque d’équipements. Tandis que Les Frci sont solidement armés et mènent en solitaire leurs actions. C’est pourquoi les choses coincent. Un mauvais vent souffle sur ‘‘l’armée ivoirienne’’. Ce vent véhicule le doute, la suspicion et la méfiance au sein des différentes composantes les Frci, ex-rebelles et ex-fds se regardent en chiens de faïence c’est un assemblage de deux forces antagonistes, il y a quelques mois que le politique tente de réhabiliter tant que mal. Mais cette armée traîne encore les séquelles de huit années de guerre. Ce sont donc deux forces armées qui présentent deux natures différentes dans leur mode de fonctionnement. A l’instar de l’océan qui repousse la lagune à cause de ses souillures. Curieusement, c’est à l’embouchure de ces deux phénomènes que les autorités tentent une fusion. C’est ce qui explique, selon nos sources, le dysfonctionnement de la Maca. Par ailleurs, les Forces de l’ordre n’arrivent plus, comme par le passé, à faire la ronde derrière la Maca. La raison, c’est que les voies d’accès sont envahies par la broussaille. Cette situation, toujours à en croire, des sources proches de cet univers, a été portée à l’attention des autorités, mais rien n’y fit.
Qui contrôle la Maca ?
Il y a quelques jours, un confrère a fait état de ce que des cellules de la Maca sont louées aux détenus. Cet article a donné des détails précis. L’on s’attendait à une réaction de la part des autorités en charge de cette Maison d’arrêt pour un éventuel démenti. Mais c’est plutôt une nouvelle évasion qu’on a eu droit. C’est un laxisme de la part des autorités disent certains ivoiriens que nous avons interrogés. En effet, des prévus dénoncent le comportement de certains de leurs surveillants. Ceux-ci sont accusés de mettre en location les cellules du bâtiment A (aux assimilés). Pour éviter de passer la première nuit à la Maca dans une condition pénible, « il faut débourser la somme de 5.000 Fcfa. Si vous êtes un cadre ou quelqu’un d’une certaine classe sociale, vous payez 20.000 Fcfa », indiquent les mêmes sources. Ces mêmes sources soulignent qu’à l’étape du logement, des tris sont effectués par les surveillants du bâtiment A. ainsi, les prévenus qui désireraient rester au rez-de-chaussée sont sommés de payer une certaine somme. Cela est valable pour tous les autres détenus. Des chambres sont aménagées pour ceux qui payent. Ceux-ci sont épargnés des fouilles et peuvent communiquer librement à partir de leur téléphone portable. Dont l’usage est pourtant interdit dans la prison. En somme, les surveillants font du business au lieu de veiller sur les détenus. Et tout cela est su des responsables sans en mettre fin.
Jean Louis Kobrissa
Que se passe-t-il à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) ? Cette question mérite une réponse de la part des autorités compétentes en charge de cet univers carcéral. Sinon comment comprendre que des détenus s’évadent aussi facilement au nez et à la barbe des surveillants. L’on avait pensé qu’après l’évasion d’une cinquantaine de détenus le vendredi 4 mai dernier, les pouvoirs publics avaient tiré les leçons de la situation. Mais que non ! Dans l’après-midi du dimanche 08 juillet, des détenus au nombre de 9, à en croire nos sources, ont encore pris la poudre d’escampette. 6 du bâtiment C dont 4 condamnés à 20 ans de prisons et 3 du bâtiment (B). En effet, ils ont réussi à s’échapper par le même procédé que ceux de la première évasion. Ayant constaté que du côté du bâtiment C, c’est-à-dire au criminel, côté Ouest de la prison, la surveillance était légère, ils ont traversé sans problème les grilles de sécurité, avant de passer par les miradors pour se jeter dans le vide, à l’extérieur, indiquent nos sources. Comme on peut le constater cette énième évasion s’est déroulée sans coup férir. Elle nous situe sur la porosité de la Maca malgré sa réhabilitation.
Y a problème !
Selon des sources proches de la Maca, les gardes pénitentiaires demandent aux autorités de leur fournir des armes pour accomplir leur mission. Mais celles-ci n’ont encore pas répondu favorablement à cette préoccupation. Ce qui pose un problème d’efficacité desdits agents qui travaillent dans un univers carcéral où des détenus de tout acabit cohabitent. C’est pourquoi l’on explique difficilement la réticence des autorités à les équiper. Les policiers et les gendarmes chargés des questions sécuritaires souffrent d’un manque d’équipements. Tandis que Les Frci sont solidement armés et mènent en solitaire leurs actions. C’est pourquoi les choses coincent. Un mauvais vent souffle sur ‘‘l’armée ivoirienne’’. Ce vent véhicule le doute, la suspicion et la méfiance au sein des différentes composantes les Frci, ex-rebelles et ex-fds se regardent en chiens de faïence c’est un assemblage de deux forces antagonistes, il y a quelques mois que le politique tente de réhabiliter tant que mal. Mais cette armée traîne encore les séquelles de huit années de guerre. Ce sont donc deux forces armées qui présentent deux natures différentes dans leur mode de fonctionnement. A l’instar de l’océan qui repousse la lagune à cause de ses souillures. Curieusement, c’est à l’embouchure de ces deux phénomènes que les autorités tentent une fusion. C’est ce qui explique, selon nos sources, le dysfonctionnement de la Maca. Par ailleurs, les Forces de l’ordre n’arrivent plus, comme par le passé, à faire la ronde derrière la Maca. La raison, c’est que les voies d’accès sont envahies par la broussaille. Cette situation, toujours à en croire, des sources proches de cet univers, a été portée à l’attention des autorités, mais rien n’y fit.
Qui contrôle la Maca ?
Il y a quelques jours, un confrère a fait état de ce que des cellules de la Maca sont louées aux détenus. Cet article a donné des détails précis. L’on s’attendait à une réaction de la part des autorités en charge de cette Maison d’arrêt pour un éventuel démenti. Mais c’est plutôt une nouvelle évasion qu’on a eu droit. C’est un laxisme de la part des autorités disent certains ivoiriens que nous avons interrogés. En effet, des prévus dénoncent le comportement de certains de leurs surveillants. Ceux-ci sont accusés de mettre en location les cellules du bâtiment A (aux assimilés). Pour éviter de passer la première nuit à la Maca dans une condition pénible, « il faut débourser la somme de 5.000 Fcfa. Si vous êtes un cadre ou quelqu’un d’une certaine classe sociale, vous payez 20.000 Fcfa », indiquent les mêmes sources. Ces mêmes sources soulignent qu’à l’étape du logement, des tris sont effectués par les surveillants du bâtiment A. ainsi, les prévenus qui désireraient rester au rez-de-chaussée sont sommés de payer une certaine somme. Cela est valable pour tous les autres détenus. Des chambres sont aménagées pour ceux qui payent. Ceux-ci sont épargnés des fouilles et peuvent communiquer librement à partir de leur téléphone portable. Dont l’usage est pourtant interdit dans la prison. En somme, les surveillants font du business au lieu de veiller sur les détenus. Et tout cela est su des responsables sans en mettre fin.
Jean Louis Kobrissa