François Hollande a tenu samedi un discours offensif sur le front de l'emploi, "première priorité" de son quinquennat mais a été avare d'annonces concrètes sur les moyens de redresser le pays, préférant évoquer un "effort juste" plutôt que la rigueur. L'intervention du chef de l'Etat, qui renouait avec l'exercice de l'interview télévisée du 14 juillet, a été saluée par le Parti socialiste mais très critiquée par la droite, pour qui François Hollande est le "président de l'esquive".
Le chef de l'Etat a fustigé la direction de PSA Peugeot Citroën dont il a jugé "inacceptable" le plan social annoncé cette semaine. "C'est trop facile de dire 'c'est la faute du coût du travail', il y a eu des choix stratégiques qui n'ont pas été bons (...) il y a aussi des comportements d'actionnaires qui se sont distribués des dividendes, alors qu'il y aurait pu y avoir privilège d'investir plutôt que d'assurer des faveurs à des actionnaires", a-t-il dit. François Hollande a déclaré qu'il n'accepterait aucun "licenciement sec" pour les salariés de PSA mais a admis que l'Etat ne pourrait s'opposer à la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Il n'a guère donné de pistes de mesures concrètes pour le "pacte productif" qu'il souhaite mettre en place, préférant laisser les nombreuses conférences de concertation récemment annoncées dans le domaine économique et social donner leurs résultats. François Hollande a néanmoins reconnu qu'il fallait réduire le coût du travail. Il a écarté la piste de la TVA au profit de la Contribution sociale généralisée (CSG), qui parait inéluctable à de nombreux économistes, mais est resté évasif."
"L'EFFORT JUSTE"
Interrogé sur la possibilité pour lui de parler de rigueur ou d'austérité, le chef de l'Etat a répondu : "Il n'y aura qu'un seul mot dans ma bouche qui sera employé parce qu'il correspond à ce que je veux faire : l'effort, l'effort juste".
"Oui, il nous faut faire des efforts, y compris en faisant des économies, y compris en appelant les ressources par la fiscalité", a-t-il encore expliqué.
MORALISATION DE
LA VIE POLITIQUE
La seule véritable annonce de l'entretien a été celle d'une commission présidée par Lionel Jospin destinée à proposer des réformes sur la moralisation et la rénovation de la vie politique. Cette instance devra faire des propositions sur le non-cumul des mandats, les modes de scrutin, le financement des campagnes électorales et l'éthique. Sur le plan personnel, François Hollande a déclaré qu'une affaire comme celle du tweet de sa compagne Valérie Trierweiler ne se reproduirait pas et qu'il avait demandé à ses proches de respecter un principe de séparation entre la sphère publique et la sphère privée. "Je suis pour une claire distinction entre vie publique et privée et donc je considère que les affaires privées se règlent en privé et je l'ai dit à mes proches pour qu'ils acceptent scrupuleusement le respect de ce principe", a-t-il dit. Le président avait commencé la journée de samedi par le traditionnel défilé militaire sur les Champs-Elysées, suivi d'un déjeuner en compagnie de militaires blessés en opération. Il devait terminer la journée en Bretagne pour assister au festival "Les tonnerres de Brest", qui fête ses 20 ans. François Hollande n'a pas remis au goût du jour la "garden-party" supprimée en 2010 par Nicolas Sarkozy par souci d'économie mais les jardins de l'Elysée étaient néanmoins ouverts au public.
Source Reuters (Larges extraits)
Le chef de l'Etat a fustigé la direction de PSA Peugeot Citroën dont il a jugé "inacceptable" le plan social annoncé cette semaine. "C'est trop facile de dire 'c'est la faute du coût du travail', il y a eu des choix stratégiques qui n'ont pas été bons (...) il y a aussi des comportements d'actionnaires qui se sont distribués des dividendes, alors qu'il y aurait pu y avoir privilège d'investir plutôt que d'assurer des faveurs à des actionnaires", a-t-il dit. François Hollande a déclaré qu'il n'accepterait aucun "licenciement sec" pour les salariés de PSA mais a admis que l'Etat ne pourrait s'opposer à la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Il n'a guère donné de pistes de mesures concrètes pour le "pacte productif" qu'il souhaite mettre en place, préférant laisser les nombreuses conférences de concertation récemment annoncées dans le domaine économique et social donner leurs résultats. François Hollande a néanmoins reconnu qu'il fallait réduire le coût du travail. Il a écarté la piste de la TVA au profit de la Contribution sociale généralisée (CSG), qui parait inéluctable à de nombreux économistes, mais est resté évasif."
"L'EFFORT JUSTE"
Interrogé sur la possibilité pour lui de parler de rigueur ou d'austérité, le chef de l'Etat a répondu : "Il n'y aura qu'un seul mot dans ma bouche qui sera employé parce qu'il correspond à ce que je veux faire : l'effort, l'effort juste".
"Oui, il nous faut faire des efforts, y compris en faisant des économies, y compris en appelant les ressources par la fiscalité", a-t-il encore expliqué.
MORALISATION DE
LA VIE POLITIQUE
La seule véritable annonce de l'entretien a été celle d'une commission présidée par Lionel Jospin destinée à proposer des réformes sur la moralisation et la rénovation de la vie politique. Cette instance devra faire des propositions sur le non-cumul des mandats, les modes de scrutin, le financement des campagnes électorales et l'éthique. Sur le plan personnel, François Hollande a déclaré qu'une affaire comme celle du tweet de sa compagne Valérie Trierweiler ne se reproduirait pas et qu'il avait demandé à ses proches de respecter un principe de séparation entre la sphère publique et la sphère privée. "Je suis pour une claire distinction entre vie publique et privée et donc je considère que les affaires privées se règlent en privé et je l'ai dit à mes proches pour qu'ils acceptent scrupuleusement le respect de ce principe", a-t-il dit. Le président avait commencé la journée de samedi par le traditionnel défilé militaire sur les Champs-Elysées, suivi d'un déjeuner en compagnie de militaires blessés en opération. Il devait terminer la journée en Bretagne pour assister au festival "Les tonnerres de Brest", qui fête ses 20 ans. François Hollande n'a pas remis au goût du jour la "garden-party" supprimée en 2010 par Nicolas Sarkozy par souci d'économie mais les jardins de l'Elysée étaient néanmoins ouverts au public.
Source Reuters (Larges extraits)