Le 13 août prochain, se tiendra à La Haye l’audience de confirmation des charges dans le procès de Laurent Gbagbo. Déjà, dans le camp de l’ancien président de la République, on s’organise pour le faire passer pour une victime de la justice internationale. En tournée samedi dernier à Anyama, Me Soungalo Coulibaly, secrétaire national aux droits de l’Homme au RDR, chef de la délégation de la mission du RDR, est venu délivrer le message de son parti aux militants de la cité de la Cola. « Le parti demande à tous les militants se faire barrage à l’intoxication du FPI. Nous devons sortir nombreux les jours à venir pour réclamer justice. Le 13 août, tout le monde dans la rue », a lancé Me Soungalo Coulibaly aux militants d’Anyama. Le chef de la délégation du RDR à Anyama a expliqué aux militants de son parti pourquoi il est important pour eux de se mobiliser le jour de l’audience du 13 août. Pour lui, dans la crise postélectorale, c’est le RDR qui a le plus perdu le plus de militants. «Au moins 88% des victimes ont été les victimes du RDR. C’est pourquoi, au moment où la justice est en train de s’organiser pour juger les bourreaux, nous ne devons pas rester sans rien faire pendant que le FPI s’agite », a-t-il conseillé. Pour lui donc, il importe aux militants d’Anyama de s’organiser pour que le FPI n’arrive pas à ses fins. « Vos bourreaux seront jugés. Ils répondront de leurs actes. Gbagbo sera devant la CPI pour la confirmation des charges. Nous avons travaillé sur le terrain et mis à la disposition de la CPI des preuves, des auditions et autres films pour que Laurent Gbagbo soit condamné pour ce qu’il a fait », a-t-il rappelé. Avant de demander aux militants d’Anyama de pardonner et s’inscrire dans le processus de réconciliation nationale prônée par le président Alassane Ouattara. Pour ce qui est des bruits de coup d’Etat, le secrétaire national du RDR au droit de l’Homme a rassuré l’auditoire en ces termes : « Ceux qui rêvent de déstabiliser le pouvoir Ouattara perdent leur temps ». Il a également exhorté les militants de la cité de la cola à demeurer dans le cadre du RHDP, « même s’ils ont des appréhensions ». A sa suite, Mme Madoussou Yéo, présidente par intérim du RER et membre de la délégation a également abondé dans le même sens. « Si nous ne faisons rien, cela veut dire que c’est Alassane Ouattara qui a arbitrairement arrêté Laurent Gbagbo pour l’envoyer à La Haye », a-t-il fait comprendre. Avant d’ajouter : « la direction du parti va lancer des mots d’ordre. Il est question de se donner raison. Si Gbagbo est à La Haye, ce n’est pas parce qu’il est innocent. Si nous l’avons supprimé, c’est parce que nous ne sommes des sanguinaires. Mais de grâce, jugez-le et gardez-le là-bas ! » Quant à M. Lanciné Camara, secrétaire départemental d’Anyama, tout en remerciant la délégation d’avoir fait le déplacement jusqu’à Anyama, il a rendu un hommage appuyé à Me Soungalo à qui, selon lui, beaucoup de militants doivent la vie. « Même si on dit la victoire à plusieurs pères, pour moi, la victoire du président Alassane Ouattara à un père. C’est Me Soungalo Coulibaly », a soutenu le PCA de la SOTRA. Comme doléance à la délégation, le premier responsable du RDR à Anyama a plaidé pour l’insertion des jeunes dans la vie qui, pour lui, ont payé lourd tribu dans la lutte pour la conquête du pouvoir. Dans les échanges, les militants ont exprimé leur impatience et leur colère face ce qu’ils considèrent comme un oubli de la part du parti. « Beaucoup d’entre vous, ne sont pas contents. Mais rassurez-vous ! Le président Alassane Ouattara vous dit qu’il n’est pas de ceux qui oublient », a tenu à rassurer Me Soungalo Coulibaly pour terminer.
JCC
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