Foulant au pied les règles de bon voisinage, Kiki Rigobert traduit son futur voisin devant le tribunal pour vol. Et c’est au tribunal de Yopougon, devant le juge correctionnel que Kiki Rigobert a bien voulu régler une affaire qui l’oppose à son futur voisin qu’il soupçonne d’avoir volé ses fils électriques. Quelles sont les raisons de ce soupçon ? Kiki Rigobert est propriétaire d’un terrain en construction à Azito, un quartier de la commune de Yopougon. Son chantier est mitoyen à celui de Béné Kouakou Ignace son futur voisin dont les travaux sont moins avancés. Dans le cadre la construction de sa maison, Béné Kouakou Ignace a confié les travaux à des maçons qu’il passe visiter régulièrement pour des contrôles et s’assurer du bon état d’avancement de son terrain en construction. Lors d’un de ses passages sur le site, il est interpellé par ses manœuvres sur la nécessité de crépir le mur collé à la maison voisine pour éviter les infiltrations d’eau. Le hic, c’est qu’il faut forcément passer par le chantier de Kiki Rigobert afin de pouvoir effectuer le travail en question. Le mur servant de clôture à la bâtisse de celui-ci est donc percé à certains endroits en vue de placer un échafaudage en bois qui servira de support aux manoeuvres. Cette intrusion des maçons dans la propriété privée de Kiki Rigobert va coïncider avec le vol de fils électriques déjà installés dans sa maison inachévée. Le constat de cet acte ignoble et délictueux par ce dernier va le mettre dans tous ses états. Ses soupçons sont directement portés sur les maçons du chantier mitoyen au sien. Sans engager de discussions au préalable avec le propriétaire du chantier en vue d’un règlement à l’amiable de ce problème, il va porter plainte contre x à la brigade de gendarmerie. Le Parquet saisi de cette affaire, a, en intruisant ce dossier, convoqué Béné Kouakou Ignace devant le tribunal correctionnel au regard des faits susmentionnés pour répondre des faits qui lui sont imputés. Appelé à la barre par le juge et à côté de lui le plaignant (Kiki Rigobert) pour s’expliquer, celui-ci va avec une sérenité dont il a seul le secret se justifier et répondre sans quelque hésitation que ce soit aux questions du juge et celles du Procureur de la République. La victime (le plaignant) qui s’est constituée partie civile pour la circonstance viendra à son tour à la barre pour donner sa version des faits. La parole a donc été donnée par la suite au juge débout pour sa réquisition. Le Procureur de la République se fondant sur la loi, le code pénal en l’espèce, va déclarer qu’en matière pénale, la responsabilité est toujours personnelle. La victime du vol ne pouvant pas faire la preuve que ce sont les maçons du prévenu qui ont soustrait frauduleusement les fils électriques, ce dernier ne peut par voie de conséquence être condamné pour vol. Les faits de vol mis à sa charge n’étant pas constitués. Prenant la parole en dernier lieu, le juge va déclarer le prévenu non coupable des faits de vol pour lesquels il est poursuivi. Le plaignant a été sermonné par le juge et le Procureur de la République pour n’avoir pas tenté de régler à l’amiable une affaire l’opposant à son futur voisin et décidé de le traduire directement devant la justice.
DEUX PEINTRES CONTACTES ENVOYES EN STAGE A LA MACA POUR TROIS ANS
Tony Siton, Libérien et David Kwassi, Ghanéen, tous deux peintres de profession, ont préféré ranger leurs pinceaux pour se consacrer à une autre activité qu’ils jugent moins laborieuse et plus lucrative, c’est-à-dire l’escroquerie. En complicité avec plusieurs autres personnes disparues dans la nature, ils ont réussi a soutiré la bagatelle de 9.682.050F à un ex-cadre de banque nommé N.A.P. Ces deux individus, membres d’une équipe bien expérimentée dans l’anarque, ont été appréhendés grâce à la diligence (tardive) de la victime. Comment cet ancien banquier dont la prudence est le socle de son métier, s’est-il laissé embarquer si facilement dans le jeu trouble de ces escrocs ? Les faits.Tout est parti d’un coup de fil que N.A.P a reçu d’un certain William. Ce dernier (un réfugié libérien vivant en Côte d’Ivoire) qui s’est fait passer pour un travailleur de la Croix Rouge, l’a appelé pour lui proposer de l’associer à une affaire sur conseil d’une ancienne collègue travaillant au sein de son ancienne banque. L’affaire en question est que celui-ci a en sa possession une certaine quantité de billets de banque en Euro noircis pour des questions de sécurité qu’il souheterait laver pour les rendre utilisables de nouveau en vue de faire des investissements.L’ex-cadre au chômage et toujours en quête d’un hypothétique nouvel emploi est ébloui par cette proposition qui est pour lui une aubaine divine. Après des renseignements superficiels pris çà et là, il fait sans aucune prudence un premier versement, soit la somme de 7.500.000F à William, suite à un reçcu montré par celui-ci et provenant de l’ambassade des USA contenant la liste des produits à acheter pour le lavage des billets d’Euro noircis. Et cela avec l’aide d’un certain Johnson, employé dans cette ambassade. Grisé par l’obtention inespérée d’un emploi en cette période de crise économique, il va encore faire plusieurs versements de sommes d’argent à ces escrocs sans aucune précaution de sa part.William, son premier interlocuteur, certainement satisfait par le gain obtenu sans aucune goutte de sueur, met N.A.P en contact avec un autre complice, David Kwassi.Celui-ci aura pour mission de laver les billets d’Euros noircis. Pour mener à bien sa mission, il délivre à l’ex-banquier une facture de 700.000F et par la suite une autre de 200.000F pour achat d’autres produits devant servir à laver les billets d’Euro.Ce dernier décaisse sans aucune peur au ventre ces différentes sommes d’argent. A la date du 4 juin 2012, William, son premier interlocuteur disparaît dans la nature et il n’a plus de ses nouvelles. David Kwassi et Tony Siton, censés laver ces billets pour les rendre opérationnels ont failli à leur mission. N.A.P revient à la réalité et se rend compte qu’il vient de se faire gruger par des escrocs. Sur sa plainte, David Kwassi et Tony Siton sont mis aux arrêts par la police en possession de tout leur arsenal. Placés sous mandats de dépôt, ils ont été jugés à l’audience du jour. Plantés à la barre devant le juge, leur arsenal contenu dans une valise servant de pièces à conviction, a été vidé et exposé devant le tribunal. Interrogé à tour de rôle par le juge, ces prévenus ont reconnu les faits pour lesquels ils sont poursuivis dans un français très médiocre avec un accent anglophone. En réponse à la question du juge « pourquoi avez-vous laissé votre métier de peintre pour laver des billets de banque ? ». David Kwassi a répondu : «Nous, on gagne un peu Monsieur le président en lavant ces billets, c’est pourquoi j’ai contacté Tony Siton m’aider». Prenant la parole à nouveau à la barre, David kwassi plus inpiré justifie la participation de son complice « comme la guerre est arrivée au Libéria, eux, ils ont des idées » (en matière d’escroquerie et d’abus de confiance surtout). La collaboration efficace des prévenus à leur procès et la reconnaissance des charges qui sont portées contre eux ont permis au juge de reconnaître leur culpabilité. Comme sanction, ils ont été condamnés à 36 mois de prison ferme et le paiement d’une amende de 100000F chacun à leur sortie de prison et la somme de 9682052 à titre de dommages et intérêts à la victime.
Noel Konan
DEUX PEINTRES CONTACTES ENVOYES EN STAGE A LA MACA POUR TROIS ANS
Tony Siton, Libérien et David Kwassi, Ghanéen, tous deux peintres de profession, ont préféré ranger leurs pinceaux pour se consacrer à une autre activité qu’ils jugent moins laborieuse et plus lucrative, c’est-à-dire l’escroquerie. En complicité avec plusieurs autres personnes disparues dans la nature, ils ont réussi a soutiré la bagatelle de 9.682.050F à un ex-cadre de banque nommé N.A.P. Ces deux individus, membres d’une équipe bien expérimentée dans l’anarque, ont été appréhendés grâce à la diligence (tardive) de la victime. Comment cet ancien banquier dont la prudence est le socle de son métier, s’est-il laissé embarquer si facilement dans le jeu trouble de ces escrocs ? Les faits.Tout est parti d’un coup de fil que N.A.P a reçu d’un certain William. Ce dernier (un réfugié libérien vivant en Côte d’Ivoire) qui s’est fait passer pour un travailleur de la Croix Rouge, l’a appelé pour lui proposer de l’associer à une affaire sur conseil d’une ancienne collègue travaillant au sein de son ancienne banque. L’affaire en question est que celui-ci a en sa possession une certaine quantité de billets de banque en Euro noircis pour des questions de sécurité qu’il souheterait laver pour les rendre utilisables de nouveau en vue de faire des investissements.L’ex-cadre au chômage et toujours en quête d’un hypothétique nouvel emploi est ébloui par cette proposition qui est pour lui une aubaine divine. Après des renseignements superficiels pris çà et là, il fait sans aucune prudence un premier versement, soit la somme de 7.500.000F à William, suite à un reçcu montré par celui-ci et provenant de l’ambassade des USA contenant la liste des produits à acheter pour le lavage des billets d’Euro noircis. Et cela avec l’aide d’un certain Johnson, employé dans cette ambassade. Grisé par l’obtention inespérée d’un emploi en cette période de crise économique, il va encore faire plusieurs versements de sommes d’argent à ces escrocs sans aucune précaution de sa part.William, son premier interlocuteur, certainement satisfait par le gain obtenu sans aucune goutte de sueur, met N.A.P en contact avec un autre complice, David Kwassi.Celui-ci aura pour mission de laver les billets d’Euros noircis. Pour mener à bien sa mission, il délivre à l’ex-banquier une facture de 700.000F et par la suite une autre de 200.000F pour achat d’autres produits devant servir à laver les billets d’Euro.Ce dernier décaisse sans aucune peur au ventre ces différentes sommes d’argent. A la date du 4 juin 2012, William, son premier interlocuteur disparaît dans la nature et il n’a plus de ses nouvelles. David Kwassi et Tony Siton, censés laver ces billets pour les rendre opérationnels ont failli à leur mission. N.A.P revient à la réalité et se rend compte qu’il vient de se faire gruger par des escrocs. Sur sa plainte, David Kwassi et Tony Siton sont mis aux arrêts par la police en possession de tout leur arsenal. Placés sous mandats de dépôt, ils ont été jugés à l’audience du jour. Plantés à la barre devant le juge, leur arsenal contenu dans une valise servant de pièces à conviction, a été vidé et exposé devant le tribunal. Interrogé à tour de rôle par le juge, ces prévenus ont reconnu les faits pour lesquels ils sont poursuivis dans un français très médiocre avec un accent anglophone. En réponse à la question du juge « pourquoi avez-vous laissé votre métier de peintre pour laver des billets de banque ? ». David Kwassi a répondu : «Nous, on gagne un peu Monsieur le président en lavant ces billets, c’est pourquoi j’ai contacté Tony Siton m’aider». Prenant la parole à nouveau à la barre, David kwassi plus inpiré justifie la participation de son complice « comme la guerre est arrivée au Libéria, eux, ils ont des idées » (en matière d’escroquerie et d’abus de confiance surtout). La collaboration efficace des prévenus à leur procès et la reconnaissance des charges qui sont portées contre eux ont permis au juge de reconnaître leur culpabilité. Comme sanction, ils ont été condamnés à 36 mois de prison ferme et le paiement d’une amende de 100000F chacun à leur sortie de prison et la somme de 9682052 à titre de dommages et intérêts à la victime.
Noel Konan