De jeunes volontaires maliens regroupés au sein de six mouvements d`auto-défense, se sont dit prêts à reconquérir le nord aux mains des groupes islamistes. Bluff ou réalité ? Que peuvent réellement ces miliciens face à ces « chiens de guerre » que sont les combattants d`Aqmi, d`Ansar Dine, du Mujao et bien d`autres ?
Forces de libération des régions du Nord Mali, (FLN), les milices Ganda-Koy et Ganda- Izo, l`Alliance des communautés de la région de Tombouctou, (ACRT), La Force armée contre l`occupation, (FACO), et le Cercle de réflexion et d`action, (CRA), ce sont ces six mouvements, essentiellement issus de Gao, qui ont décidé le samedi 21 juillet 2012, de fédérer leurs actions pour libérer le nord Mali du joug des milices islamistes. Il s`agit de mouvements d`auto-défense composés pour la plupart de jeunes volontaires qui brûlent d`envie d`en découdre avec les forces occupantes du nord. Ils seraient des milliers de combattants volontaires qui veulent croiser le fer avec les djihadistes, avec ou sans le soutien de l`armée régulière malienne. De sources concordantes, ils seraient en formation au maniement des armes, avant d`aller à l`assaut du nord. Des armes seraient aussi disponibles pour équiper ces miliciens. Si l`on peut louer la hardiesse de ces combattants volontaires, il convient tout de même de s`interroger sur leur capacité de traduire dans les faits ce rêve qu`ils caressent. Certes à cœur vaillant, rien d`impossible, mais que peuvent ces jeunes gens inexpérimentés, là où les éléments de l`armée malienne n`osent pas s`aventurer pour le moment ? Même la Cedeao qui envisage lever une force pour aller chasser les occupants islamistes, n`est pas encore prête pour se lancer dans cet enfer que représente aujourd`hui le nord malien. A moins que cela ne soit du bluff, la campagne que projettent ces soldats volontaires dans l`antre des islamistes, sera sans aucun doute un voyage à Canossa. Sur les images diffusées par certaines chaînes de télévision, on voit ces volontaires euphoriques en train de s`échauffer. La scène nous ramène en 2002 chez le voisin ivoirien, où de pareilles milices ont poussé comme des champignons au début de la rébellion armée qui a occupé la moitié nord de la Côte d`Ivoire. Mais faute de pouvoir donner réellement du répondant à la rébellion comme ils l`avaient juré, ces comités d`auto-défense étaient finalement confinés dans la capitale Abidjan, où ils étaient réduits à battre le pavé et bander leurs muscles. Il est fort à craindre que ces mouvements d`auto-défense du Mali connaissent le même sort.
Charles d`Almeida
Forces de libération des régions du Nord Mali, (FLN), les milices Ganda-Koy et Ganda- Izo, l`Alliance des communautés de la région de Tombouctou, (ACRT), La Force armée contre l`occupation, (FACO), et le Cercle de réflexion et d`action, (CRA), ce sont ces six mouvements, essentiellement issus de Gao, qui ont décidé le samedi 21 juillet 2012, de fédérer leurs actions pour libérer le nord Mali du joug des milices islamistes. Il s`agit de mouvements d`auto-défense composés pour la plupart de jeunes volontaires qui brûlent d`envie d`en découdre avec les forces occupantes du nord. Ils seraient des milliers de combattants volontaires qui veulent croiser le fer avec les djihadistes, avec ou sans le soutien de l`armée régulière malienne. De sources concordantes, ils seraient en formation au maniement des armes, avant d`aller à l`assaut du nord. Des armes seraient aussi disponibles pour équiper ces miliciens. Si l`on peut louer la hardiesse de ces combattants volontaires, il convient tout de même de s`interroger sur leur capacité de traduire dans les faits ce rêve qu`ils caressent. Certes à cœur vaillant, rien d`impossible, mais que peuvent ces jeunes gens inexpérimentés, là où les éléments de l`armée malienne n`osent pas s`aventurer pour le moment ? Même la Cedeao qui envisage lever une force pour aller chasser les occupants islamistes, n`est pas encore prête pour se lancer dans cet enfer que représente aujourd`hui le nord malien. A moins que cela ne soit du bluff, la campagne que projettent ces soldats volontaires dans l`antre des islamistes, sera sans aucun doute un voyage à Canossa. Sur les images diffusées par certaines chaînes de télévision, on voit ces volontaires euphoriques en train de s`échauffer. La scène nous ramène en 2002 chez le voisin ivoirien, où de pareilles milices ont poussé comme des champignons au début de la rébellion armée qui a occupé la moitié nord de la Côte d`Ivoire. Mais faute de pouvoir donner réellement du répondant à la rébellion comme ils l`avaient juré, ces comités d`auto-défense étaient finalement confinés dans la capitale Abidjan, où ils étaient réduits à battre le pavé et bander leurs muscles. Il est fort à craindre que ces mouvements d`auto-défense du Mali connaissent le même sort.
Charles d`Almeida