Les cadres de l’ancien régime ne s’en cachent pas. Depuis la prise du pouvoir par le président, Alassane Ouattara, ils ne rêvent d’une chose, le renverser par tous les moyens. Des discours enflammés et incisifs à une période pourtant fragile, à la manipulation de l’opinion par la diffusion depuis les officines spécialisées de fausses rumeurs susceptibles de provoquer des conflits meurtriers en passant par les réunions secrètes relatives à de mauvais coups contre la République, ces cadres majoritairement du FPI misent sur l’Ouest ivoirien, selon certaines discrétions, pour enclencher une rébellion contre le régime Ouattara. Le secrétaire général du parti fondé par l’ancien président, Laurent Akoun récemment en tournée politique dans la région n’a-t-il pas appelé les populations à un soulèvement populaire contre les nouvelles autorités du pays? Ainsi, le parti à la rose qui estime que les habitants de l’Ouest ne respirent, ni vivent que pour lui, les manipule à souhait afin de faire de l’Ouest de la Côte d’Ivoire la base arrière d’une éventuelle rébellion. Les nombreuses armes distribuées aux jeunes lors de la crise postélectorale, l’instrumentalisation des communautés, l’incitation à la haine et la promotion de la violence et de la division sont les éléments qui militent en faveurs de cette volonté d’en découdre avec l’administration Ouattara. Et les signaux sont donnés au fil des mois. En effet, depuis la fin des hostilités de la crise postélectorale, l’Ouest de la Côte d’Ivoire est la seule région où le canon tonne toujours. C’est la seule région où les personnes continuent d’être tuées par des groupes armées et où des miliciens pro-Gbagbo appuyés par des mercenaires libériens sévissent encore. Peu à peu, cette partie veut se détacher de la Côte d’Ivoire pour être un no man’s land où impunité, la violence, la commission de crimes odieux et surtout le rejet de l’autre seront les choses les mieux partagées. Un ‘’Etat’’ voyou dans la République se dessine. Les attaques à répétition avec leurs lots de morts, de déplacés et de blessés ne sont-t-il pas des tests pour constater la matérialisation de ce projet lugubre? Les porte-voix du FPI, c'est-à-dire les journaux proches de la refondation ne noircissent-ils pas des pages de manière quotidienne pour inciter les populations à la révolte? Le coup est ficelé de sorte qu’il faut amplifier et exagérer la moindre occasion. Ainsi, on parle de génocide Wê, de spoliation de terres au profit d’autres communautés. Pendant que les responsables du FPI tels des pyromanes mettent le feu, les spots l’attisent pour lui donner une dimension d’incendie qui, si on n’y prend garde, va faire de dégâts considérables. Tout ceci est orchestré pour opposer le pays géré au régime en place et embarquer en temps opportun ce peuple dans une aventure suicidaire. Les ingrédients de l’imposture sont en train de se mettre en place. C’est pourquoi, il est judicieux de prendre les mesures adéquates afin de freiner la chienlit en préparation.
LO
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