PARIS - Le président ivoirien Alassane Ouattara a assuré mercredi que "nul ne sera épargné" par la justice, après les récentes violences dans l`ouest de la Côte d`Ivoire, lors d`un entretien sur la chaîne de télévision TV5 Monde.
"Ce qui s`est passé à Duékoué est parti d`un acte criminel, que je
condamne. Ensuite, un groupe de population a voulu se venger. Ceci est
inadmissible. On ne peut pas faire justice soi-même", a affirmé Alassane
Ouattara.
"Je condamne la violence. J`ai mis en place une commission d`enquête, nous
aurons ces conclusions et nul ne sera épargné", a promis le président
ivoirien, alors qu`il se trouve en visite en France, où il doit rencontrer
jeudi le président François Hollande.
Au moins 12 personnes ont été tuées et 40 blessés le 20 juillet, selon les
Nations unies, dans des violences à Duékoué (ouest).
Après le meurtre de cinq personnes dans un quartier peuplé surtout de
Malinké (ethnie réputée favorable au chef de l`Etat Alassane Ouattara), une
foule a attaqué en représailles un camp de réfugiés (abritant surtout des
autochtones guéré, vus comme partisans de l`ex-président Laurent Gbagbo), y
tuant au moins sept personnes.
Selon plusieurs sources, les jeunes qui ont attaqué le camp, gardé par des
Casques bleus, étaient accompagnés de militaires ivoiriens des Forces
républicaines (FRCI) et de "dozos", chasseurs traditionnels servant de
supplétifs à ces forces de sécurité.
De son côté, une association d`Ivoiriens résidant en France a écrit au
gouvernement français pour qu`il demande à la Cour pénale internationale (CPI)
d`ouvrir une enquête sur les violences recensées depuis 2010 dans l`Ouest de
la Côte d`Ivoire.
Le parti de l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a pour sa part accusé
mercredi l`armée d`avoir pris part à l`attaque meurtrière du 20 juillet,
devant des Casques bleus restés "impassibles", et a dénoncé un "massacre".
"Les autorités ivoiriennes et l`Onuci (la mission onusienne dans le pays)
sont responsables de ce drame par leur légèreté, pour ne pas dire leur
connivence dans la gestion de ces événements", a affirmé le Front populaire
ivoirien (FPI) dans une déclaration à Abidjan.
Duékoué a été une cité martyre de la crise postélectorale de décembre
2010-avril 2011. Sur les quelque 3.000 morts pendant cette crise, la ville et
sa région en ont compté plusieurs centaines. Les forces pro-Ouattara y ont été
gravement mises en cause.
L`Ouest de la Côte d`Ivoire est en proie depuis des années à de graves
tensions ethniques sur fond de conflits fonciers.
Laurent Gbabgo, soupçonné de crimes contre l`humanité, est écroué à La Haye
depuis novembre 2011, et sa demande de mise en liberté provisoire a été
rejetée ce mois-ci par la CPI.
"Ce qui s`est passé à Duékoué est parti d`un acte criminel, que je
condamne. Ensuite, un groupe de population a voulu se venger. Ceci est
inadmissible. On ne peut pas faire justice soi-même", a affirmé Alassane
Ouattara.
"Je condamne la violence. J`ai mis en place une commission d`enquête, nous
aurons ces conclusions et nul ne sera épargné", a promis le président
ivoirien, alors qu`il se trouve en visite en France, où il doit rencontrer
jeudi le président François Hollande.
Au moins 12 personnes ont été tuées et 40 blessés le 20 juillet, selon les
Nations unies, dans des violences à Duékoué (ouest).
Après le meurtre de cinq personnes dans un quartier peuplé surtout de
Malinké (ethnie réputée favorable au chef de l`Etat Alassane Ouattara), une
foule a attaqué en représailles un camp de réfugiés (abritant surtout des
autochtones guéré, vus comme partisans de l`ex-président Laurent Gbagbo), y
tuant au moins sept personnes.
Selon plusieurs sources, les jeunes qui ont attaqué le camp, gardé par des
Casques bleus, étaient accompagnés de militaires ivoiriens des Forces
républicaines (FRCI) et de "dozos", chasseurs traditionnels servant de
supplétifs à ces forces de sécurité.
De son côté, une association d`Ivoiriens résidant en France a écrit au
gouvernement français pour qu`il demande à la Cour pénale internationale (CPI)
d`ouvrir une enquête sur les violences recensées depuis 2010 dans l`Ouest de
la Côte d`Ivoire.
Le parti de l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a pour sa part accusé
mercredi l`armée d`avoir pris part à l`attaque meurtrière du 20 juillet,
devant des Casques bleus restés "impassibles", et a dénoncé un "massacre".
"Les autorités ivoiriennes et l`Onuci (la mission onusienne dans le pays)
sont responsables de ce drame par leur légèreté, pour ne pas dire leur
connivence dans la gestion de ces événements", a affirmé le Front populaire
ivoirien (FPI) dans une déclaration à Abidjan.
Duékoué a été une cité martyre de la crise postélectorale de décembre
2010-avril 2011. Sur les quelque 3.000 morts pendant cette crise, la ville et
sa région en ont compté plusieurs centaines. Les forces pro-Ouattara y ont été
gravement mises en cause.
L`Ouest de la Côte d`Ivoire est en proie depuis des années à de graves
tensions ethniques sur fond de conflits fonciers.
Laurent Gbabgo, soupçonné de crimes contre l`humanité, est écroué à La Haye
depuis novembre 2011, et sa demande de mise en liberté provisoire a été
rejetée ce mois-ci par la CPI.