Jacques Anouma, l`ex-président de la Fédération ivoirienne de football et membre des Comités Exécutifs de la CAF et de la FIFA, est candidat à la présidence de la CAF. Si sa volonté de briguer ce poste ne fait l`objet d`aucun débat, celle de la position de la Fédération ivoirienne, en revanche, défraie la chronique. Accusé d`ignorer la candidature de son prédécesseur, Augustin Sidy Diallo a reçu ce dernier il y a une semaine à la FIF. Au terme de cette rencontre, Jacques Anouma a remis à son hôte une lettre d`intention de candidature. Celui-ci a promis de faire une déclaration publique à ce propos, après une réunion du Comité Exécutif. Il n`a donc pas refusé un quelconque parrainage de la FIF à la candidature d`Anouma. Nuance. Et le parrainage lui-même n`est pas une autorisation de candidature. Encore nuance. Le faire croire serait faire fausse route. Le président Anouma n`a donc pas à attendre une décision de la part du président Sidy Diallo. Il doit plutôt penser à sa campagne. Le combat qui l`attend, c`est d`aller chercher des voix là où elles se trouvent. Le chemin est encore long. Il y a la candidature elle-même dont le dépôt intervient au mois de décembre. Elle peut être acceptée ou refusée. C`est en décembre que le candidat Anouma sera situé s`il est effectivement candidat ou pas. Et cette préoccupation n`est pas moins importante qu`une déclaration du président de la FIF. Le plus important pour le président Anouma, c`est quand est-ce qu`il part en campagne, comment il y va, avec quels hommes et avec quels moyens. La campagne électorale pour une citadelle comme la CAF, comporte des dimensions et non des moindres qui sont sportive, diplomatique et politique. Aujourd`hui, le gouvernement ivoirien, avec à sa tête le Premier ministre Jeannot Ahoussou-Kouadio, est mobilisé pour la candidature de l`ex-président de la FIF. Sans aucun doute, une décision interviendra au plus haut niveau de l`Etat pour mettre en branle la diplomatie ivoirienne. Il n`y a aucune raison de se focaliser sur la dimension sportive. Il n`y a surtout pas lieu pour le président Anouma de s`auto flageller. L`argument des éliminatoires de la CAN 2013 prêté au président Sidy pour ne pas se prononcer dans l`immédiat sur la candidature à la CAF de son successeur à la Maison de verre de Treichville, devrait conduire à plus de prudence et de circonspection. Il n`y a pas lieu de faire dépendre la candidature du président Anouma des soucis de qualifications du président Sidy qui restent d`ailleurs légitimes. Autant un défaut de candidature du président Anouma serait inacceptable, autant une non-qualification des Eléphants à la CAN 2013 serait impardonnable. Sidy et Anouma se trouvent face à deux défis importants qu`ils vont sans aucun doute relever. La Côte d`Ivoire va se qualifier pour la CAN 2013 et sera candidate à la présidence de la CAF.
Litié BOAGNON
Litié BOAGNON