«Ces malades qui nous gouvernent», c’est le titre du célèbre livre co-écrit par Dr Pierre Rentchnick et Pierre Accoce sur le thème des maladies cachées des présidents qui nous gouvernent les uns après les autres à travers le monde depuis des décennies. Suivons ce passage du commentaire d’un critique littéraire sur cette œuvre.
« Au moment où, avec l'arme nucléaire, les chefs d'État des grandes nations disposent d'une force que jamais encore l'Histoire ne leur avait concédée, leur équilibre, leur capacité à faire face aux situations les plus extrêmes constituent un fait politique majeur auquel aucun citoyen ne saurait être insensible.
C'est le mérite et l'originalité du livre de Pierre Accoce et de Dr Pierre Rentchnick de poser pour la première fois ce problème. Riche de révélations jusqu'ici connues des seuls spécialistes, il constitue une authentique contribution à l'Histoire. Franklin Roosevelt était malade à Yalta. Les photos de l'époque en témoignent. Mais qui sait que sa tension artérielle atteignait alors trente à son maximum, oblitérant dramatiquement sa lucidité dans la négociation capitale qu'il engageait avec Staline sur le partage du monde? Personne encore n'avait révélé que le président John Kennedy passait la moitié de ses journées, couché, atteint d'une grave maladie des glandes surrénales, à l'époque même où Khrouchtchev installait les fusées soviétiques à Cuba.
C'est encore - et parmi beaucoup d'autres - Salazar, Franco, Mao, Khrouchtchev, Brejnev, Pie XII, Staline, Nixon.
Quel Français, enfin, pourrait oublier le calvaire des derniers mois de Georges Pompidou? »
Ajoutons à cette liste, feu le président Gnassingbé Eyadema, mort le samedi 5 février 2005 dans la matinée alors qu’il était évacué d’urgence à l’extérieur pour des soins. Aucune information officielle n’a jamais n’a jamais été donnée au sujet de la maladie qui le rongeait depuis des années et qui l’a emporté à cette date.
Ajoutons aussi à cette liste, feu le président Omar Bongo, décédé le 8 juin 2009 à Barcelone (Espagne) dans sa 73ème année, après avoir passé 41 ans, 6 mois et 6 jours au pouvoir. Sa mort, précédée de plusieurs jours d’informations contradictoires livrées par les autorités gabonaises, était consécutive à un mal pernicieux dont il souffrait depuis plusieurs années et qui n’était su que de lui-même et de ses médecins. Les Gabonais n’ont jamais rien su.
Et peut-on oublier le cas de notre premier président, Félix Houphouët-Boigny, lui aussi emporté par une maladie pendant qu’il était encore au pouvoir, maladie demeurée toujours secrète et qui l’a rongé pendant plusieurs années ?
Le mardi 24 juillet, le président ghanéen, John Atta Mills, est brusquement décédé dans un hôpital d’Accra, alors que personne ne le savait souffrant d’une quelconque maladie. 72 heures plus tard, aucune information officielle n’a encore été donnée sur la cause de sa mort. Et il est certain que le peuple ghanéen demeurera pour toujours, dans l’ignorance de ce dont souffrait son président et qui l’a emporté avant la fin de son mandat alors qu’il était candidat à sa propre succession.
La question que soulèvent ses disparitions de chefs d’Etat, en Afrique noire en particulier où la démocratie est toujours maintenue à l’état embryonnaire, est de savoir si les peuples doivent demeurer dans l’ignorance du contenu du bulletin de santé de leurs chefs d’Etat. Etant donné que le respect des conditions de succession, bien que présentent dans les constitutions, débouche presque toujours, sur des crises politiques dont les seules victimes ne sont que les populations.
Peut-être que le brusque décès d’Atta Mills nous offre là, une occasion d’ouvrir le débat sur la santé de « ces malades qui nous gouvernent » et qui mettent nos vies en danger avec leurs maladies secrètes.
A.T.
« Au moment où, avec l'arme nucléaire, les chefs d'État des grandes nations disposent d'une force que jamais encore l'Histoire ne leur avait concédée, leur équilibre, leur capacité à faire face aux situations les plus extrêmes constituent un fait politique majeur auquel aucun citoyen ne saurait être insensible.
C'est le mérite et l'originalité du livre de Pierre Accoce et de Dr Pierre Rentchnick de poser pour la première fois ce problème. Riche de révélations jusqu'ici connues des seuls spécialistes, il constitue une authentique contribution à l'Histoire. Franklin Roosevelt était malade à Yalta. Les photos de l'époque en témoignent. Mais qui sait que sa tension artérielle atteignait alors trente à son maximum, oblitérant dramatiquement sa lucidité dans la négociation capitale qu'il engageait avec Staline sur le partage du monde? Personne encore n'avait révélé que le président John Kennedy passait la moitié de ses journées, couché, atteint d'une grave maladie des glandes surrénales, à l'époque même où Khrouchtchev installait les fusées soviétiques à Cuba.
C'est encore - et parmi beaucoup d'autres - Salazar, Franco, Mao, Khrouchtchev, Brejnev, Pie XII, Staline, Nixon.
Quel Français, enfin, pourrait oublier le calvaire des derniers mois de Georges Pompidou? »
Ajoutons à cette liste, feu le président Gnassingbé Eyadema, mort le samedi 5 février 2005 dans la matinée alors qu’il était évacué d’urgence à l’extérieur pour des soins. Aucune information officielle n’a jamais n’a jamais été donnée au sujet de la maladie qui le rongeait depuis des années et qui l’a emporté à cette date.
Ajoutons aussi à cette liste, feu le président Omar Bongo, décédé le 8 juin 2009 à Barcelone (Espagne) dans sa 73ème année, après avoir passé 41 ans, 6 mois et 6 jours au pouvoir. Sa mort, précédée de plusieurs jours d’informations contradictoires livrées par les autorités gabonaises, était consécutive à un mal pernicieux dont il souffrait depuis plusieurs années et qui n’était su que de lui-même et de ses médecins. Les Gabonais n’ont jamais rien su.
Et peut-on oublier le cas de notre premier président, Félix Houphouët-Boigny, lui aussi emporté par une maladie pendant qu’il était encore au pouvoir, maladie demeurée toujours secrète et qui l’a rongé pendant plusieurs années ?
Le mardi 24 juillet, le président ghanéen, John Atta Mills, est brusquement décédé dans un hôpital d’Accra, alors que personne ne le savait souffrant d’une quelconque maladie. 72 heures plus tard, aucune information officielle n’a encore été donnée sur la cause de sa mort. Et il est certain que le peuple ghanéen demeurera pour toujours, dans l’ignorance de ce dont souffrait son président et qui l’a emporté avant la fin de son mandat alors qu’il était candidat à sa propre succession.
La question que soulèvent ses disparitions de chefs d’Etat, en Afrique noire en particulier où la démocratie est toujours maintenue à l’état embryonnaire, est de savoir si les peuples doivent demeurer dans l’ignorance du contenu du bulletin de santé de leurs chefs d’Etat. Etant donné que le respect des conditions de succession, bien que présentent dans les constitutions, débouche presque toujours, sur des crises politiques dont les seules victimes ne sont que les populations.
Peut-être que le brusque décès d’Atta Mills nous offre là, une occasion d’ouvrir le débat sur la santé de « ces malades qui nous gouvernent » et qui mettent nos vies en danger avec leurs maladies secrètes.
A.T.