Pour sa toute première visite officielle en France depuis l’avènement de François Hollande à l’Elysée, le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a bénéficié de la part de son homologue français d’un accueil plutôt cordial, voire chaleureux. A en juger d’abord par les 75 mn d’échanges (01h15mn) – bien des observateurs en attendaient beaucoup moins – que les deux hommes, en présence de leurs collaborateurs, ont eus. Mais aussi, si on en croit leurs propres propos, par la qualité même de ces échanges. Lesquels ont pris en compte, selon toujours les deux chefs d’Etat, tous les sujets d’intérêt bilatéraux entre la France et la Côte d’Ivoire, mais aussi ceux, brûlants, ayant trait au continent africain, notamment au Mali et à la Guinée Bissau.
C’est à 11 heures précises (heures françaises), à bord de la Citroën C6 présidentielle, qu’Alassane Ouattara pénètre le palais de l’Elysée où l’attend sur le perron, François Hollande. Sous les flashs de la véritable armée de photographes et cameramen qui attendaient sur l’esplanade, les deux hommes échangent une longue et chaude poignée de mains avant que l’hôte de la France ne soit invité à l’intérieur de l’imposante bâtisse. En ce moment-là, l’important détachement de la Garde présidentielle, qui avait réservé tous les honneurs dévolus en pareille circonstance à un visiteur de cette envergure, peut se retirer, laissant les journalistes seuls se perdre en conjectures : « les discussions risquent d’être assez tendues », lancent certains, là où d’autres soulignent que « le courant est déjà passé entre les deux hommes» eu égard à « l’approche amicale » et la bonne disposition d’esprit du patron de l’Elysée, qui s’est volontiers prêté aux desideratas des photographes et cameramen qui réclamaient l’immortalisation de l’image des deux hôtes se congratulant. Le tout couronné par cette réflexion d’un confrère qui, lorsque s’égrenaient les longues minutes du huis-clos, que beaucoup n’espéraient pas aussi long, à l’intérieur du palais : « Dis donc, ces deux là ne se quittent plus ! »
A la vérité, pour les habitués de l’Elysée, il y avait de l’inhabituel dans cette rencontre entre deux chefs d’Etat qui se rencontraient pour la première fois et qui, surtout, étaient supposés ne pas être particulièrement « amis ». Alassane Ouattara étant, s’est connu, un proche parmi les proches du précédant président français, Nicolas Sarkozy, par ailleurs adversaire farouche pendant la dernière campagne présidentielle du nouveau locataire de l’Elysée. « L’inhabituel », c’était donc cette bien longue entrevue entre les deux hommes que nous évoquions plus haut. Mais c’était aussi, à la fin de la visite, cette très bonne ambiance entretenue et affichée par les deux chefs d’Etat devant les journalistes. Ouattara qui se prête aux feux roulants des questions pendant de longues minutes, mais surtout, Hollande qui, écornant quelque l’ordre protocolaire, accepte de lui emboîter le pas en se soumettant au même exercice. Et en commençant son propos par cette civilité bien cette civilité qui restitue toute la convivialité avec laquelle les deux hommes ont discuté : « J’ai trouvé le Président Ouattara en bonne santé, en bonne forme ».
Au grand soulagement des journalistes.
Pour le reste – et pour tout dire – les deux hommes ont dévoilé une convergence de vue, quasi parfaite, sur bien des sujets en rapport avec leurs deux pays.
Ainsi, au plan économique, ils se sont réjouis, l’un à la suite de l’autre, de l’excellence des rapports commerciaux et surtout de la bonne disposition des opérateurs économiques français à investir en Côte d’Ivoire. Le président Ouattara a tenu, à ce niveau, à remercier son homologue français pour l’effacement de la dette ivoirienne, à hauteur de « 99% », contractée auprès du Club de Paris.
Au plan sécuritaire, les deux hommes sont d’accord sur l’inanité des tentatives récurrentes de déstabilisation de la Côte d’Ivoire, notamment dans sa partie ouest. Le président ivoirien a tenu à expliquer à ce sujet les circonstances et les origines des récentes tueries dans cette partie névralgique de son pays. Il a mis en garde les auteurs de ces crimes qui, grâce à une commission d’enquête déjà diligentée, seront poursuivis par la justice et punis selon la rigueur de la loi. Il a également indiqué que la Côte d’Ivoire, qui est un pays démocratique, espère vivement que ses fils, notamment ceux réunis au sein de l’opposition, saisiront enfin la main tendue du gouvernement pour le reste du processus électoral.
En phase avec son hôte, le chef de l’Etat ivoirien, est revenu sur la nécessité d’une réconciliation nationale indispensable pour l’avenir d’un pays comme la Côte d’Ivoire, qui sort d’un si long traumatisme.
Les brulots malien et bissau-guinéen ont été également évoqués. Ouattara a expliqué aux journalistes que le processus de règlement de ces conflits était en cours et que l’idée d’une intervention militaire n’était pas exclue.
KORE EMMANUEL, Envoyé spécial
C’est à 11 heures précises (heures françaises), à bord de la Citroën C6 présidentielle, qu’Alassane Ouattara pénètre le palais de l’Elysée où l’attend sur le perron, François Hollande. Sous les flashs de la véritable armée de photographes et cameramen qui attendaient sur l’esplanade, les deux hommes échangent une longue et chaude poignée de mains avant que l’hôte de la France ne soit invité à l’intérieur de l’imposante bâtisse. En ce moment-là, l’important détachement de la Garde présidentielle, qui avait réservé tous les honneurs dévolus en pareille circonstance à un visiteur de cette envergure, peut se retirer, laissant les journalistes seuls se perdre en conjectures : « les discussions risquent d’être assez tendues », lancent certains, là où d’autres soulignent que « le courant est déjà passé entre les deux hommes» eu égard à « l’approche amicale » et la bonne disposition d’esprit du patron de l’Elysée, qui s’est volontiers prêté aux desideratas des photographes et cameramen qui réclamaient l’immortalisation de l’image des deux hôtes se congratulant. Le tout couronné par cette réflexion d’un confrère qui, lorsque s’égrenaient les longues minutes du huis-clos, que beaucoup n’espéraient pas aussi long, à l’intérieur du palais : « Dis donc, ces deux là ne se quittent plus ! »
A la vérité, pour les habitués de l’Elysée, il y avait de l’inhabituel dans cette rencontre entre deux chefs d’Etat qui se rencontraient pour la première fois et qui, surtout, étaient supposés ne pas être particulièrement « amis ». Alassane Ouattara étant, s’est connu, un proche parmi les proches du précédant président français, Nicolas Sarkozy, par ailleurs adversaire farouche pendant la dernière campagne présidentielle du nouveau locataire de l’Elysée. « L’inhabituel », c’était donc cette bien longue entrevue entre les deux hommes que nous évoquions plus haut. Mais c’était aussi, à la fin de la visite, cette très bonne ambiance entretenue et affichée par les deux chefs d’Etat devant les journalistes. Ouattara qui se prête aux feux roulants des questions pendant de longues minutes, mais surtout, Hollande qui, écornant quelque l’ordre protocolaire, accepte de lui emboîter le pas en se soumettant au même exercice. Et en commençant son propos par cette civilité bien cette civilité qui restitue toute la convivialité avec laquelle les deux hommes ont discuté : « J’ai trouvé le Président Ouattara en bonne santé, en bonne forme ».
Au grand soulagement des journalistes.
Pour le reste – et pour tout dire – les deux hommes ont dévoilé une convergence de vue, quasi parfaite, sur bien des sujets en rapport avec leurs deux pays.
Ainsi, au plan économique, ils se sont réjouis, l’un à la suite de l’autre, de l’excellence des rapports commerciaux et surtout de la bonne disposition des opérateurs économiques français à investir en Côte d’Ivoire. Le président Ouattara a tenu, à ce niveau, à remercier son homologue français pour l’effacement de la dette ivoirienne, à hauteur de « 99% », contractée auprès du Club de Paris.
Au plan sécuritaire, les deux hommes sont d’accord sur l’inanité des tentatives récurrentes de déstabilisation de la Côte d’Ivoire, notamment dans sa partie ouest. Le président ivoirien a tenu à expliquer à ce sujet les circonstances et les origines des récentes tueries dans cette partie névralgique de son pays. Il a mis en garde les auteurs de ces crimes qui, grâce à une commission d’enquête déjà diligentée, seront poursuivis par la justice et punis selon la rigueur de la loi. Il a également indiqué que la Côte d’Ivoire, qui est un pays démocratique, espère vivement que ses fils, notamment ceux réunis au sein de l’opposition, saisiront enfin la main tendue du gouvernement pour le reste du processus électoral.
En phase avec son hôte, le chef de l’Etat ivoirien, est revenu sur la nécessité d’une réconciliation nationale indispensable pour l’avenir d’un pays comme la Côte d’Ivoire, qui sort d’un si long traumatisme.
Les brulots malien et bissau-guinéen ont été également évoqués. Ouattara a expliqué aux journalistes que le processus de règlement de ces conflits était en cours et que l’idée d’une intervention militaire n’était pas exclue.
KORE EMMANUEL, Envoyé spécial