Seulement un mois après l`atteinte du PPTE et déjà les revendications font surface. Chacun veut sa part de gain, maintenant. Et pourtant!
Atteinte du point d`achèvement de l`initiative pays pauvres très endettés (PPTE). La Côte d`Ivoire, après une longue marche, y est parvenue, le 25 juin 2012. Concept souvent mal appréhendé, le PPTE, selon Wikipédia, est une initiative qui vise à assister les pays les plus pauvres du monde en rendant leurs dettes internationales « soutenables ». Lancé par l`action conjointe du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale en 1996, il a subi une révision et une réforme en 1999. La réduction de la dette est normalement fonction des efforts dans la lutte contre la pauvreté des pays concernés. Concernant la Côte d`Ivoire, c`est la somme de 600 milliards de FCFA qui est tronquée de la dette globale du pays, estimée à 8.000 milliards FCFA. Une petite épargne donc que le gouvernement pourra injecter dans le développement et la lutte contre la pauvreté. Notamment la création d`emplois jeunes. On comprend que cette prouesse a été fortement saluée aux quatre coins du pays. Mais, comme autour d`un héritage, les velléités de revendication des parts de gain font saillie au sein des travailleurs. S`appuyant sur un accord de 2009, un collectif de syndicats d`enseignants s`est rué dans les brancards. "C’est pourquoi, le 06 juillet 2012, le collectif a adressé des courriers d’information aux différents Ministres qui sont partie prenante dans cet accord. Il s’agit en particulier du Premier Ministre, des ministres de l’Economie et de Finances, de la Fonction Publique, de l’Education Nationale et de l’Enseignement Technique. Ces courriers avaient pour objectif d’inviter le gouvernement à respecter ses engagements en payant la totalité des effets financiers du reclassement aux enseignants dès la fin de ce mois de juillet 2012". Comme toujours, les enseignants du secondaire montrent ainsi de la promptitude en matière de revendication. Alors que les retombées du PPTE, ils le savent, ne sont pas destinées aux ajustements salariaux. A l`image des enseignants, les fonctionnaires réunis au sein du COSYFOCI, une coalition de 40 syndicats, est monté au créneau. En demandant instamment, au gouvernement de respecter tout simplement ses engagements, en réglant le rappel des arriérés de primes et indemnités et le paiement dorénavant de leur totalité. Autour du PPTE, c`est une vraie excitation, au mépris de la signification de cette opération. Plusieurs autres catégories socioprofessionnelles sont dans la mêlée. Comme si l`Etat n`était pas conscient des réalités des fonctionnaires. Et pourtant, la tenue prochaine d`un forum social, tel qu`annoncé, le 1er mai 2012, par le Premier ministre Ahoussou Jeannot, constitue un cadre de saine appréhension des différents problèmes sociaux. Notamment, le traitement des ingénieurs, des médecins... qui se pose avec acuité. Les couches socioprofessionnelles devraient donc patienter, attendre ce rendez-vous avant de chauffer, si nécessaire, le front social.
MARTIAL GALE
Atteinte du point d`achèvement de l`initiative pays pauvres très endettés (PPTE). La Côte d`Ivoire, après une longue marche, y est parvenue, le 25 juin 2012. Concept souvent mal appréhendé, le PPTE, selon Wikipédia, est une initiative qui vise à assister les pays les plus pauvres du monde en rendant leurs dettes internationales « soutenables ». Lancé par l`action conjointe du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale en 1996, il a subi une révision et une réforme en 1999. La réduction de la dette est normalement fonction des efforts dans la lutte contre la pauvreté des pays concernés. Concernant la Côte d`Ivoire, c`est la somme de 600 milliards de FCFA qui est tronquée de la dette globale du pays, estimée à 8.000 milliards FCFA. Une petite épargne donc que le gouvernement pourra injecter dans le développement et la lutte contre la pauvreté. Notamment la création d`emplois jeunes. On comprend que cette prouesse a été fortement saluée aux quatre coins du pays. Mais, comme autour d`un héritage, les velléités de revendication des parts de gain font saillie au sein des travailleurs. S`appuyant sur un accord de 2009, un collectif de syndicats d`enseignants s`est rué dans les brancards. "C’est pourquoi, le 06 juillet 2012, le collectif a adressé des courriers d’information aux différents Ministres qui sont partie prenante dans cet accord. Il s’agit en particulier du Premier Ministre, des ministres de l’Economie et de Finances, de la Fonction Publique, de l’Education Nationale et de l’Enseignement Technique. Ces courriers avaient pour objectif d’inviter le gouvernement à respecter ses engagements en payant la totalité des effets financiers du reclassement aux enseignants dès la fin de ce mois de juillet 2012". Comme toujours, les enseignants du secondaire montrent ainsi de la promptitude en matière de revendication. Alors que les retombées du PPTE, ils le savent, ne sont pas destinées aux ajustements salariaux. A l`image des enseignants, les fonctionnaires réunis au sein du COSYFOCI, une coalition de 40 syndicats, est monté au créneau. En demandant instamment, au gouvernement de respecter tout simplement ses engagements, en réglant le rappel des arriérés de primes et indemnités et le paiement dorénavant de leur totalité. Autour du PPTE, c`est une vraie excitation, au mépris de la signification de cette opération. Plusieurs autres catégories socioprofessionnelles sont dans la mêlée. Comme si l`Etat n`était pas conscient des réalités des fonctionnaires. Et pourtant, la tenue prochaine d`un forum social, tel qu`annoncé, le 1er mai 2012, par le Premier ministre Ahoussou Jeannot, constitue un cadre de saine appréhension des différents problèmes sociaux. Notamment, le traitement des ingénieurs, des médecins... qui se pose avec acuité. Les couches socioprofessionnelles devraient donc patienter, attendre ce rendez-vous avant de chauffer, si nécessaire, le front social.
MARTIAL GALE