Le Patriote : On reproche aux FRCI de n’avoir rien fait pour empêcher la destruction du camp de Nahibly. Comment vous expliquez la passiveté de ces forces y compris des soldats onusiens qui étaient pourtant présents sur les lieux ?
Benjamin Effoly : Vous devez comprendre que le maintien de l’ordre revient aux gendarmes et aux policiers. Hors tous les ivoiriens savent que ces deux forces n’ont pas l’équipement nécessaire pour faire ce travail. Alors que les FRCI et l’Onuci sont armés de kalachnikovs. Peut-on dans ces conditions disperser une foule avec des kalachs? Je ne pense pas.
LP : L’insécurité est endémique à votre département. Ne pensez vous pas qu’il faille procéder maintenant à un réel désarmement quand on sait que des armes ont énormément circulé avant et pendant la crise postélectorale ici ?
BE : C’est le souci du gouvernement. C’est vrai que nous avons mené une opération qui n’est pas totale des éléments d’Amadé Ourémi mais il doit se poursuivre.
LP : Duékoué est elle aujourd’hui à l’abri de nouvelles violences ?
BE : C’est difficile pour moi de répondre à cette question. Mais c’est cela notre souhait. Mais des rumeurs incitant à l’affrontement intercommunautaire persistent. Si les populations donnent de la valeur à ces rumeurs qui ont cours, il y a des risques que nous replongions à nouveau dans ces violences. C’est pour cela qu’il faut rester vigilant.
LP : Pour revenir à Nahibly, ce camp vous posait il problème ?
BE : Nahibly en lui-même ne posait pas problème. Parce que ce camp était supposé accueillir des personnes déplacées internes qui ne pouvaient pas retourner dans l’immédiat chez elles pour une raison ou une autre. Nahibly avait donc un sens. Là où il devenait un problème c’est quand des bandits avaient trouvé refuge à l’intérieur. Nous étions justement en train de trouver solution pour résoudre le problème du banditisme à l’intérieur quand les évènements sont arrivés. Notamment on avait décidé avec l’Onuci de monter à l’intérieur un poste de police dont l’Onuci devait assurer l’équipement. Le poste devait être tenu conjointement par nos policiers et ceux de l’Onuci.
Propos recueillis par Rahoul Sainfort
Un “commando invisible” dans l’Ouest ?
Un mystérieux commando serait à l’origine de la montée de l’insécurité à Duékoué. Objectif : monter les esprits et amener les communautés de Duékoué à un affrontement entre elles. Ce commando, Selon une source officielle, a fait de Mars à maintenant 18 meurtres et 18 viols entre juin et juillet. Comment opère t il ? Selon des témoignages, lorsque le commando s’attaque à une famille Guéré par exemple, les membres s’exprimeraient en Malinké. Quand il s’agit d’une famille Malinké ou Baoulé, les membres s’expriment en Guéré. Ceci pour monter les communautés les unes contre les autres. Parfois c’est dans un anglais approximatif qu’ils s’exprimeraient. Pour faire croire à des mercenaires qui attaquent. C’est pourquoi après chaque attaque les survivants sont, ceux à qui il veut laisser la vie sauve pour témoigner après son passage, formels sur l’identité de leurs agresseurs qu’ils réussissent à identifier par le parler. Les populations sur la base de ces indices se regardent en chien de faïence. A la moindre étincelle, tout se gâte. Au cours d’une rencontre avec ses administrés à la sous préfecture le mercredi dernier, le préfet Benjamin Effoly à appeler ceux-ci à la vigilance et ne pas se laisser prendre au jeu de la manipulation. « Ne pensez pas les morts sont dans un seul camp. Ils sont de tous les camps. Ce n’est pas parce que vos agresseurs sont supposés appartenir à une communauté que vous allez vous en prendre à cette communauté. L’agresseur à une identité que nous devons ensemble arriver à démasquer », a-t-il mis en garde sa population.
RS
Benjamin Effoly : Vous devez comprendre que le maintien de l’ordre revient aux gendarmes et aux policiers. Hors tous les ivoiriens savent que ces deux forces n’ont pas l’équipement nécessaire pour faire ce travail. Alors que les FRCI et l’Onuci sont armés de kalachnikovs. Peut-on dans ces conditions disperser une foule avec des kalachs? Je ne pense pas.
LP : L’insécurité est endémique à votre département. Ne pensez vous pas qu’il faille procéder maintenant à un réel désarmement quand on sait que des armes ont énormément circulé avant et pendant la crise postélectorale ici ?
BE : C’est le souci du gouvernement. C’est vrai que nous avons mené une opération qui n’est pas totale des éléments d’Amadé Ourémi mais il doit se poursuivre.
LP : Duékoué est elle aujourd’hui à l’abri de nouvelles violences ?
BE : C’est difficile pour moi de répondre à cette question. Mais c’est cela notre souhait. Mais des rumeurs incitant à l’affrontement intercommunautaire persistent. Si les populations donnent de la valeur à ces rumeurs qui ont cours, il y a des risques que nous replongions à nouveau dans ces violences. C’est pour cela qu’il faut rester vigilant.
LP : Pour revenir à Nahibly, ce camp vous posait il problème ?
BE : Nahibly en lui-même ne posait pas problème. Parce que ce camp était supposé accueillir des personnes déplacées internes qui ne pouvaient pas retourner dans l’immédiat chez elles pour une raison ou une autre. Nahibly avait donc un sens. Là où il devenait un problème c’est quand des bandits avaient trouvé refuge à l’intérieur. Nous étions justement en train de trouver solution pour résoudre le problème du banditisme à l’intérieur quand les évènements sont arrivés. Notamment on avait décidé avec l’Onuci de monter à l’intérieur un poste de police dont l’Onuci devait assurer l’équipement. Le poste devait être tenu conjointement par nos policiers et ceux de l’Onuci.
Propos recueillis par Rahoul Sainfort
Un “commando invisible” dans l’Ouest ?
Un mystérieux commando serait à l’origine de la montée de l’insécurité à Duékoué. Objectif : monter les esprits et amener les communautés de Duékoué à un affrontement entre elles. Ce commando, Selon une source officielle, a fait de Mars à maintenant 18 meurtres et 18 viols entre juin et juillet. Comment opère t il ? Selon des témoignages, lorsque le commando s’attaque à une famille Guéré par exemple, les membres s’exprimeraient en Malinké. Quand il s’agit d’une famille Malinké ou Baoulé, les membres s’expriment en Guéré. Ceci pour monter les communautés les unes contre les autres. Parfois c’est dans un anglais approximatif qu’ils s’exprimeraient. Pour faire croire à des mercenaires qui attaquent. C’est pourquoi après chaque attaque les survivants sont, ceux à qui il veut laisser la vie sauve pour témoigner après son passage, formels sur l’identité de leurs agresseurs qu’ils réussissent à identifier par le parler. Les populations sur la base de ces indices se regardent en chien de faïence. A la moindre étincelle, tout se gâte. Au cours d’une rencontre avec ses administrés à la sous préfecture le mercredi dernier, le préfet Benjamin Effoly à appeler ceux-ci à la vigilance et ne pas se laisser prendre au jeu de la manipulation. « Ne pensez pas les morts sont dans un seul camp. Ils sont de tous les camps. Ce n’est pas parce que vos agresseurs sont supposés appartenir à une communauté que vous allez vous en prendre à cette communauté. L’agresseur à une identité que nous devons ensemble arriver à démasquer », a-t-il mis en garde sa population.
RS
