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Politique Publié le samedi 28 juillet 2012 | Le Patriote

Le gouvernement annonce de grandes décisions : “ Tous les camps des refugiés fermés définitivement”

© Le Patriote Par IRIN
Humanitaire: camp de refugiés près de Duekoué
Aucun ivoirien ne sera plus refugié dans son propre pays. Tous les camps internes seront définitivement fermés. Tous ceux qui occupent illicitement les plantations, les maisons d’autrui, les églises ou mosquées doivent immédiatement les libérer. Des bataillons mixtes seront également installés à Duékoué pour la sécurisation des biens et des personnes. » Telles sont les décisions arrêtées et annoncées hier vendredi aux populations par les membres du gouvernement conduits par le ministre Koné Kafana Gilbert. Cette décision faite suite à la énième attaque opérée contre un des camps des réfugiés internes dans le Cavally, plus précisément à Duékoué, qui a fait 11 morts et 57 blessés. Pour le chef de délégation, le ministre Koné Kafana Gilbert, la mission qu’il conduit vise à exprimer la compassion du chef de l’Etat, du gouvernement, aux membres des familles endeuillées. Aux différentes communautés vivant à Duékoué et aux autochtones Wê, le chef de délégation a noté que la Côte d’Ivoire attend d’eux de la retenue, le respect de la loi. Le chef de l’Etat, dit-il, attache une importance capitale à cette région, c’est pourquoi, dès son accession à la magistrature suprême, il a pris son bâton de pèlerin pour venir leur traduire toute sa reconnaissance. Immédiatement, a-t-il décidé de la mise en ?uvre immédiate de son programme d’urgence par la réhabilitation des écoles et centres de santé. Pour les grands projets de développement, il entend investir plus de 600 milliards de FCFA et ces projets vont démarrer dès septembre prochain. Koné Kafana invitera chacun pour la circonstance à s’inscrire dans cette dynamique, fin que la région du Cavally, qui est aux yeux du chef de l’Etat, le grenier du pays puisse sortir de sa vilaine renommée actuelle. Avant de recommander aux populations de quitte les règlements de compte, les tueries inutiles et gratuites. Concernant les grandes décisions du gouvernement, c’est le ministre Sidiki Koné qui est monté au créneau pour annoncer que désormais, des bataillons mixtes seront installés dans le Cavally pour la sécurisation des biens et des personnes. La fermeture de tous les camps internes des réfugiés, car aucun citoyen ivoirien n’a plus le droit d’être réfugié dans son propre pays. Chacun des réfugiés doit être accompagné dans son village d’origine avec tous les moyens qu’il faut. Aussi, ajoute-t-il, tous ceux qui occupent d’une façon ou d’une autre les plantations, les maisons , les églises ou mosquées doivent immédiatement les libérer sans condition préalable. le ministre Banzio Dagobert,a invité ses parents à cultiver la paix et à encourager le chef de l’Etat dans le développement du Cavally. Le porte parole de la communauté Malinké et celui des Wê, ont souligné qu’entre les populations qui vivent à Duékoué, il n’y a aucun problème. Ce sont des personnes mal intentionnées qui opèrent des actions lugubres et elles le font à dessein. Quant à eux, ils soutiennent les actions du président Alassane Ouattara. La délégation se rendra aujourd’hui, à Guiglo, Bloléquin, Taï et Toulépleu. Le président Ouattara a offert la somme de 17.000 400 FCFA aux victimes. 20 T de riz,100 cartons de savon, 80 cartons de sucre, et beaucoup d’autres matériels électro ménagers à tous ceux qui seront accompagnés dans leurs villages.
Jacquelin Mintoh, Envoyé spécial dans le Cavally


Les déplacés retournent chez eux

Les déplacés qui avaient trouvé refuge à la sous-préfecture et à la mairie de Duékoué suite à la colère des populations qui ont incendié le camp de Nahibly le vendredi 20 juillet ont commencé à regagner leurs villages respectifs grâce au gouvernement et au HCR. Pour de nombreux déplacés qui retournent, l’angoisse était perceptible chez eux. « Nous n’avons rien reçu pour le retour. Alors que dans l’incendie du camp nous avons tout perdu. On a rien pu sauver. Tout a été emporté par les flammes », a confié Tah Bahi Elise qui s’apprêtait à regagner son village Diéouzon. D’autres, par ailleurs, se plaignaient de la destruction de leurs maisons au village. « Moi je n’ai plus de maison. Mais je suis obligé de partir puisqu’ici je n’ai plus de toit également. Je vais essayer de me refaire là-bas. Rester ici devient pénible », a martelé Koulaï Thomas du village de Diourouzon. Selon le sous-préfet, Abion Yao Elie, responsable des convois qui sont organisés, « c’est sur place qu’ils seront pris en charge par le HCR et le PAM ». Mais tous ne souhaitent pas retourner chez eux. C’est le cas de Déhon Césarine, paralytique qui a trouvé refuge à la mairie suite à l’attaque. « C’est grâce à des jeunes Dioula que j’ai pu sortir du camp. Pendant que tout brûlait, ils m’ont pris et m’ont déposé sur la route où la Croix-rouge m’a recueillie pour me transporter jusqu’ici où je suis avec ma mère qui s’occupe de moi. De temps en temps, le maire me donne de quoi à manger. Je reste allongé toute la journée. Je ne peux plus marcher. Il me faut des soins. Au village, je ne sais pas si je pourrai acquérir ces soins. C’est pourquoi je suis ici », a-t-elle signalé.
Pendant ce temps sur place, des patrouilles conjointes composées des forces ivoiriennes et de l’Onuci sillonnent les villages où de nombreux déplacés sont retournés déjà. Selon un responsable militaire, ces patrouilles visent à rassurer et à encourager ces personnes à rester. Un PC crise dirigé par le Cdt Koffi Daniel venu d’Abidjan a été installé à la préfecture qui est aussi le QG des forces onusiennes. Des deux côtés, des renforts sont arrivés. A côté du dispositif militaire mis en place par le gouvernement, le corps préfectoral joue la carte de l’apaisement. Le préfet Benjamin Effoly multiplie les rencontres avec les couches sociales pour tenter de ramener le calme et prévenir de nouvelles violences. Le rapporteur spécial de l’Onu pour les droits de l’Homme, Chaloka Beyani, dont l’arrivée avait été programmé est arrivé sur place où il a pu se faire une idée nette de la situation qui prévaut. « Nous sommes venus voir et étudier la situation des personnes déplacées», a-t-il fait savoir ce mercredi au cours d’une rencontre avec la population. Une autre mission, celle de la CDVR, conduite par Me Offoumou Khaudjis a aussi pris langue avec la région pour une distribution de vivres aux déplacés.

Rahoul Sainfort (Correspondant régional)
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