Le Patriote : Qu’est qui vous oppose véritablement à vos tuteurs ?
Adama Dembélé : C’est vrai que nous avons toujours vécu ensemble. Il y avait des difficultés liés aux conflits fonciers qui continuent d’exister. Mais jamais nous sommes parvenus à des affrontements d’une telle proportion comme on le voit maintenant. Mais les choses se sont envenimés quand l’ancien président Laurent Gbagbo est arrivé au pouvoir. Les expropriations ont commencé à tour de bras. La coupe a été pleine avec l’avènement des milices. Il y avait ici deux camps de miliciens qui ont fait subir aux populations toutes les exactions possibles. Depuis les meurtres jusqu’aux viols sans que personne ne trouve à dire. Je voudrais revenir sur les évènements de vendredi pour dire que les jeunes qui ont agit n’ont pas été manipulé. C’était un mouvement spontané. C’est dans la nuit que des personnes ont été abattues. Parmi les victimes, il y avait mon petit oncle. Un homme aimé et apprécié par la population. Quand les jeunes ont appris cela très tôt le matin et ayant appris que les tueurs sont venus du camp, ils ont marché sur le site. Je suis moi-même allé informé le préfet et d’autres autorités pour tenter de les raisonner. Nous n’avons pas pu. Nous les avons suivis quand même espérant les arrêter. Le corps préfectoral s’est même constituer en bouclier y compris moi-même pour ne pas qu’ils entrent dans le camp. Mais ils nous ont contournés. Nous n’avons rien pu faire.
LP : Mais est-il possible de vous entendre aujourd’hui avec ceux qui vous ont ouvert les bras ?
AD : Pourquoi pas. Nous n’avons pas la prétention de devenir des propriétaires terriens ici. Ils sont et demeurent nos tuteurs. Duékoué est leur Terre, ce sont eux qui nous ont offert la place. Nous ne pouvons souhaiter que de nous entendre avec eux. C’est dans notre intérêt à tous.
LP : Vous y aller sans condition aucune ?
AD : sans aucune condition. Nous sommes même prêts à les aider à reconstruire leurs maisons pour que nous redevenions comme par le passé. Moi qui vous parle c’est ici que je suis né. Tous mes biens sont ici.
Adama Dembélé : C’est vrai que nous avons toujours vécu ensemble. Il y avait des difficultés liés aux conflits fonciers qui continuent d’exister. Mais jamais nous sommes parvenus à des affrontements d’une telle proportion comme on le voit maintenant. Mais les choses se sont envenimés quand l’ancien président Laurent Gbagbo est arrivé au pouvoir. Les expropriations ont commencé à tour de bras. La coupe a été pleine avec l’avènement des milices. Il y avait ici deux camps de miliciens qui ont fait subir aux populations toutes les exactions possibles. Depuis les meurtres jusqu’aux viols sans que personne ne trouve à dire. Je voudrais revenir sur les évènements de vendredi pour dire que les jeunes qui ont agit n’ont pas été manipulé. C’était un mouvement spontané. C’est dans la nuit que des personnes ont été abattues. Parmi les victimes, il y avait mon petit oncle. Un homme aimé et apprécié par la population. Quand les jeunes ont appris cela très tôt le matin et ayant appris que les tueurs sont venus du camp, ils ont marché sur le site. Je suis moi-même allé informé le préfet et d’autres autorités pour tenter de les raisonner. Nous n’avons pas pu. Nous les avons suivis quand même espérant les arrêter. Le corps préfectoral s’est même constituer en bouclier y compris moi-même pour ne pas qu’ils entrent dans le camp. Mais ils nous ont contournés. Nous n’avons rien pu faire.
LP : Mais est-il possible de vous entendre aujourd’hui avec ceux qui vous ont ouvert les bras ?
AD : Pourquoi pas. Nous n’avons pas la prétention de devenir des propriétaires terriens ici. Ils sont et demeurent nos tuteurs. Duékoué est leur Terre, ce sont eux qui nous ont offert la place. Nous ne pouvons souhaiter que de nous entendre avec eux. C’est dans notre intérêt à tous.
LP : Vous y aller sans condition aucune ?
AD : sans aucune condition. Nous sommes même prêts à les aider à reconstruire leurs maisons pour que nous redevenions comme par le passé. Moi qui vous parle c’est ici que je suis né. Tous mes biens sont ici.