Un homme de parole qui tient ses engagements. C’est l’image que le président Alassane Ouattara veut que la postérité retienne de lui. C’est la raison pour laquelle, comme un ouvrier infatigable, il va partout là où le devoir l’appelle pour se donner les moyens de réaliser ce qu’il a promis aux Ivoiriens. Dimanche dernier, après un périple qui l’a conduit en Ethiopie, en Chine, en France et Angleterre, le chef de l’Etat est arrivé chez lui en Côte d’Ivoire. Le président Alassane Ouattara est arrivé avec de bonnes nouvelles. A l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny où il a animé un point de presse dès son arrivée, le chef de l’Etat a annoncé le début des travaux de l’autoroute Abidjan-Bassam dans quatre jours. Le président Ouattara a rappelé que, pour ce projet, le financement est déjà bouclé. Il ne reste qu’aux tracteurs et autres pelleteuses de se mettre en place pour faire de cet important ouvrage, des réalités. Le chef de l’Exécutif ivoirien a mis à profit son voyage en Chine pour peaufiner le financement de ce vieux projet qui permettra à la Côte d’Ivoire d’être encore plus le véritable carrefour de la sous-région. Car l’autoroute de Grand-Bassam, il faut le rappeler, dessert toutes les grandes villes du golf de Guinée. D’Accra à Lagos en passant par Lomé et Cotonou. Pour le chef de l’Etat, la coopération sino-ivoirienne y est pour beaucoup dans la réalisation de ce projet. « Nous considérons que cette coopération est très utile pour notre pays puisque dès vendredi, j’aurai l’occasion de procéder au lancement des travaux de l’autoroute à trois voies de chaque côté Abidjan-Grand Bassam », a estimé le président de la République, à son arrivée dimanche dernier. Avant de révéler dans la foulée, un autre non moindre important projet. Celui de l’adduction d’Abidjan à partir de la ville de Bonoua. Ce projet permettra aux populations de la capitale économique d’être approvisionnées en eau potable à partir de la nappe phréatique de la cité de l’ananas. « Ceci permettra de résoudre les problèmes d’eau ici à Abidjan », a-t-il précisé. Le chef de l’Etat ne compte pas s’arrêter à ces deux ouvrages. Au cours de sa campagne électorale, il avait promis aux populations du Bas-Sassandra qu’il ferait connecter la ville de Man à celle de San Pedro par voie ferrée. A Pékin, le premier magistrat de la Côte d’Ivoire a pu également arracher le financement de cette ?uvre d’envergure. « Nous avons parlé de projets spécifiques, notamment le chemin de fer dans l’ouest qui ira de San Pedro jusqu’à Man pour l’exploitation du minerai de fer du mont Clawoho », a rapporté le président Ouattara. Comme autre projet à l’Ouest du pays, la construction du barrage de Soubré a été évoquée lors du tête-à-tête que le chef de l’Etat a eu avec son homologue chinois, le président Hu Jintao. « Nous avons eu l’accord du démarrage des travaux avant la fin de l’année du barrage de Soubré pour un montant de plus de 300 milliards de FCFA », a annoncé le chef de l’Etat à la presse. Sans oublier la réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Niger également obtenu en Chine. Un ouvrage qui permettra d’évacuer le manganèse du Burkina Faso et d’amener au Niger, les équipements lourds pour l’exploitation de l’uranium. Pour cette grande réalisation très importante pour la sous-région, le chef de l’Etat a précisé que lui, le président du Niger Mahamane Issouffou et le président en exercice de l’Union africaine, le président du Benin Yayi Boni ont adressé une lettre conjointe au numéro un chinois pour le financement de ce projet. Conscient du fait qu’il avait promis de créer au moins un million d’emplois pour la jeunesse, le président Ouattara, au cours de son périple en Chine s’est engagé avec les autorités chinoises pour arrêter une ligne de crédit pour favoriser l’insertion des jeunes dans le commerce. « Au total, ce sont des projets qui permettent d’évaluer entre 3 et 5 milliards d’investissement au cours des prochaines années », s’est réjoui l’ancien directeur général adjoint du FMI. A ces retombées certaines, il faut ajouter les 2465 milliards de dettes annulées par la France dont l’accord a été paraphé lors de la visite officielle du président de la République dans l’Hexagone. « Cette annulation permettra de financer un certain nombre de projets d’infrastructures et de projets sociaux », a promis le numéro un ivoirien. Au total, le président Ouattara à travers le financement de ces différents projets obtenus lors de ces voyages, est en train de montrer aux Ivoiriens qu’il tient absolument à alléger leurs souffrances comme il l’avait promis durant sa campagne présidentielle. Loin des jérémiades et des fanfaronnades, Ouattara est en train de dérouler son ambitieux programme pour la Côte d’Ivoire. Car il reste convaincu que dans trois ans, il a un bilan à défendre. C’est la raison pour laquelle il va vite. Car comme le disent les sages : « c’est aujourd’hui que demain se prépare ». Donc…
Jean-Claude Coulibaly
Jean-Claude Coulibaly