L’information a circulé dimanche sur une éventuelle participation des soldats Nigérians pour affronter les troupes islamistes du Nord du Mali, selon des sources proches de la présidence et du ministère des Affaires Etrangères.
Avant que la confirmation ne soit faite par le porte- parole du président Goodluck Jonathan, Reuben Abati et son ministre des Affaires Etrangères, Ogbolé Ahmedu-Ode se sont prononcés. «Le Nigeria s’est engagé à resoudre la crise au Mali. Et spécialement parce que le Président Jonathan est l’un des médiateurs dans la résolution de cette crise», a indiqué Reuben Abati. De son côté, le ministre des Affaires Etrangères a déclaré qu’il «est obligatoire de sauver la situation au Mali où des groupes de fondamentalistes musulmans déchaînés, s’attaquent aux hommes, détruisent les monuments historiques. Les présidents des Etats de la CEDEAO ont la responsabilité d’assurer la paix au Mali et dans la sous-région. Le Nigeria est plus que jamais engagé dans la résolution de cette crise .Notre pays a un palmarès impressionnant dans la participation aux opérations de maintien de la paix et nous nous sommes toujours engagé pleinement pour la paix dans la sous-région », a souligné Reuben Abati. Mais les partis d’opposition dans leur ensemble, estiment que l’envoi des troupes au Mali n’est pas opportun au moment où le Nigeria est régulièrement secoué par des violences insurrectionnelles. Les attaques de la violente secte Boko Haram depuis l’année dernière ont fait au moins 3000 morts. Pour le NPP (Nigeria People Party), la situation sécuritaire actuelle du Nigeria n’est pas aussi rassurante pour envisager l’envoi de troupes au Mali. «Il n’y a pas de raison que le Nigeria abandonne ses problèmes pour essayer de résoudre ceux des autres pays. Le problème auquel est confronté notre pays, requiert l’attention de tous les membres de notre armée. Notre sécurité est zéro. Asseyons-nous un instant et faisons face à nos problèmes de sécurité d’abord avant de tendre la main aux autres. Nous sommes en situation de danger déjà ici. Nous devons dissuader le gouvernement d’envoyer nos soldats sur une terre étrangère alors qu’ils ont du travail à faire ici», a martelé Emma Eneukwu, l’un des secrétaires nationaux du NPP. En outre, le président national de (ACN ) ‘’Action Congress of Nigeria’’, Chef Bisi Akande, a mis en garde le gouvernement fédéral par rapport au plan de déploiement des troupes au Mali : «Le Gouvernement fédéral doit rassurer sur la sécurité des personnes et des biens avant de s’aventurer au Mali. La charité bien ordonnée commence par soi-même. Nous ne devons pas être comme l'autruche proverbiale qui enterre sa tête dans le sable tandis que sa croupe est à l'air libre, "a déclaré le président d'ACN par l’entremise de son chargé de Médias, Lani Baderinwa. Très acerbe avec le gouvernement, Action Congress of Nigeria a tenu à rappeler au gouvernement fédéral que le peuple nigérian doit être son premier centre d’intérêt : « Il est ironique que le gouvernement envisage l'envoi de troupes à l'étranger alors que nos services de sécurité trouvent extrêmement difficile de lutter contre les problèmes de sécurité dans le pays".
K. Hyacinthe source : The Punch (punchng.com) édition du 30/07/2012
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Avant que la confirmation ne soit faite par le porte- parole du président Goodluck Jonathan, Reuben Abati et son ministre des Affaires Etrangères, Ogbolé Ahmedu-Ode se sont prononcés. «Le Nigeria s’est engagé à resoudre la crise au Mali. Et spécialement parce que le Président Jonathan est l’un des médiateurs dans la résolution de cette crise», a indiqué Reuben Abati. De son côté, le ministre des Affaires Etrangères a déclaré qu’il «est obligatoire de sauver la situation au Mali où des groupes de fondamentalistes musulmans déchaînés, s’attaquent aux hommes, détruisent les monuments historiques. Les présidents des Etats de la CEDEAO ont la responsabilité d’assurer la paix au Mali et dans la sous-région. Le Nigeria est plus que jamais engagé dans la résolution de cette crise .Notre pays a un palmarès impressionnant dans la participation aux opérations de maintien de la paix et nous nous sommes toujours engagé pleinement pour la paix dans la sous-région », a souligné Reuben Abati. Mais les partis d’opposition dans leur ensemble, estiment que l’envoi des troupes au Mali n’est pas opportun au moment où le Nigeria est régulièrement secoué par des violences insurrectionnelles. Les attaques de la violente secte Boko Haram depuis l’année dernière ont fait au moins 3000 morts. Pour le NPP (Nigeria People Party), la situation sécuritaire actuelle du Nigeria n’est pas aussi rassurante pour envisager l’envoi de troupes au Mali. «Il n’y a pas de raison que le Nigeria abandonne ses problèmes pour essayer de résoudre ceux des autres pays. Le problème auquel est confronté notre pays, requiert l’attention de tous les membres de notre armée. Notre sécurité est zéro. Asseyons-nous un instant et faisons face à nos problèmes de sécurité d’abord avant de tendre la main aux autres. Nous sommes en situation de danger déjà ici. Nous devons dissuader le gouvernement d’envoyer nos soldats sur une terre étrangère alors qu’ils ont du travail à faire ici», a martelé Emma Eneukwu, l’un des secrétaires nationaux du NPP. En outre, le président national de (ACN ) ‘’Action Congress of Nigeria’’, Chef Bisi Akande, a mis en garde le gouvernement fédéral par rapport au plan de déploiement des troupes au Mali : «Le Gouvernement fédéral doit rassurer sur la sécurité des personnes et des biens avant de s’aventurer au Mali. La charité bien ordonnée commence par soi-même. Nous ne devons pas être comme l'autruche proverbiale qui enterre sa tête dans le sable tandis que sa croupe est à l'air libre, "a déclaré le président d'ACN par l’entremise de son chargé de Médias, Lani Baderinwa. Très acerbe avec le gouvernement, Action Congress of Nigeria a tenu à rappeler au gouvernement fédéral que le peuple nigérian doit être son premier centre d’intérêt : « Il est ironique que le gouvernement envisage l'envoi de troupes à l'étranger alors que nos services de sécurité trouvent extrêmement difficile de lutter contre les problèmes de sécurité dans le pays".
K. Hyacinthe source : The Punch (punchng.com) édition du 30/07/2012
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