Voyant et prophète, Joël Krasso, puisque c’est de lui qu’il s’agit, mène, en ce moment, une tournée nationale pour traquer les sorciers. De passage hier lundi 30 juillet 2012 à notre rédaction, ce missionnaire de Dieu fait des révélations de taille.
Prophète, qu’est-ce qui motive cette tournée nationale qui vous conduit sur les pistes du pays profond ?
Elle part du fait qu’on nous dit dans la bible, acte 1, verset 8 : Vous recevrez le saint esprit et vous serez mes témoins à Jérusalem, en Judée et jusqu’aux extrémités de la terre. Je crois donc que mon Jérusalem, c’est la Côte d’Ivoire. Je dois évangéliser et chaque année depuis 2007. Disons, ramener d’abord les âmes perdues à Christ mais la particularité pour le prophète Krasso, c’est que moi, j’ai eu un don de la part du Seigneur en 1998 où j’ai été moi-même victime de la sorcellerie, quand j’étais à Paris. Mon père a été tué par la sorcellerie en 1993.C’est d’ailleurs à l’enterrement de mon père que j’ai commencé à croire à cette histoire de sorcellerie. J’ai été malade et évacué à l’hôpital après avoir vomi du sang. Curieusement, les médecins me diront que les analyses n’ont rien révélé et pourtant le mal persistait.
Concrètement, comment aviez-vous reçu votre pouvoir, celui qui vous dresse contre les sorciers ?
J’ai souffert pendant cinq années et je décide de rentrer au pays en 1998.J’ai d’abord décide de faire un jeûne de 21 jours, au cours du 21ème jour, dans une vision, je vois Jésus qui me dit que je suis son serviteur. Ce moment de maladie m’a, du coup, rapproché de Jésus. Cela m’a emmené à étudier les livres, avoir même une licence en théologie. A partir de cette date, j’ai commencé à prier le Seigneur qui me dit dans un songe que je suis son prophète. Il m’a oint et m’a chargé d’une mission spéciale, celle de la destruction des œuvres de la sorcellerie. Après avoir reçu l’huile de ses mains sur ma tête en rêve, je retrouve en réalité, mon drap et ma tête imbibés d’huile. Voilà comment j’ai eu le don à partir duquel j’arrive aujourd’hui à démasquer les sorciers dès qu’ils m’approchent.
Comment arriviez-vous à reconnaître un sorcier, quels sont les signes de référence ?
La sorcellerie se définit de la façon suivante : Elle n’est jamais positive. La sorcellerie est négative dans la mesure où elle consiste à lancer des mauvais sorts. Il y a plusieurs sortes de sorcelleries. Nous, nous combattons les mangeurs d’âmes. Par exemple ceux qui attaquent une femme, vont appeler son âme trois fois dans la nuit, à trois heures du matin et la transformer en un agouti. Pour l’homme, c’est quatre fois. En somme, il faut retenir que la sorcellerie se définit par l’aigreur, la jalousie et l’hypocrisie qui conduiront par la suite à des actes de nuisance.
Il y a un paradoxe aujourd’hui, c’est que plus les Eglises foisonnent plus la sorcellerie fait plus de victimes. Comment expliquez-vous cette situation ?
Effectivement, le constat est net. C’est d’ailleurs pourquoi nous accentuons la sensibilisation pour que ceux qui n’ont pas encore accepté le Christ, puissent le faire. C’est pour cela le Krasso que vous voyez, n’est pas à Abidjan, bien qu’il y vienne de temps en temps mais il est toujours à l’intérieur en train de traquer les sorciers.
Prophète, prétendre traquer les sorciers à travers la ville d’Abidjan n’est-il pas un vain combat contrairement à un village où vous aurez peut-être plus de visibilité ?
Comprenez qu’il s’agit d’un don de Dieu et non ma propre volonté encore moins un métier appris. Celui qui m’a chargé cette mission a créé les conditions pour l’exercer en tous lieux et en toutes circonstances. Ce n’est toujours pas facile mais on y arrive. Et puis je ne suis pas seul, j’ai une nation qui est régie par une loi. Je viens d’ailleurs par le canal des medias pour que l’Etat puisse me soutenir moralement. Nos actions ont besoin d’être soutenues dès l’instant que nous produisons des résultats satisfaisants, très palpables sur le terrain.
A propos de l’Etat, est-ce que les sorciers attaquent aussi l’Etat en tant qu’entité ?
Je n’y pense pas sauf qu’empêcher le développement d’une région, c’est s’attaquer à l’Etat. A Grand-Lahou, par exemple, un sorcier s’est emparé d’un gisement de pétrole, pour quelle raison. Ces cas sont légion dans ce pays? Je ne voulais plus nous ramener dans les polémiques mais sachez que c’est moi qui ai fait détruire les monuments de la ville d’Abidjan. J’ai toujours souhaité que les gens consacrent réellement leur vie à Dieu et non le prier pendant qu’on fait autre chose. Je prends l’exemple d’une dame qui s’appelle Solange qui avait un canari mystique. Le prophète, d’abord, c’est un voyant. On ne va pas à l’école pour l’être. C’est un don de Dieu. C’est quelqu’un qui a la capacité de voir dans le monde invisible.
Est-ce que celui qui traque les sorciers n’est pas lui-même sorcier ?
Je disais tout à l’heure, le sorcier, c’est celui qui détruit. Sorcellerie veut dire lanceur de sort. Ce n’est pas parce qu’on traque un sorcier qu’on est sorcier. Je suis prophète. Le prophète, c’est un voyant. Il ne fait que combattre ceux qui font le mal. Moi, je vois dans le monde invisible. Ma spécialité, c’est de détruire. Donc Satan ne peut pas combattre Satan, ce n’est pas possible. Sorcier ne peut pas combattre sorcier.
Après les crises successives en Côte d’Ivoire, ne pensez-vous pas à des mains obscures derrière tout cela ?
La guerre est d’abord mystique, spirituelle avant d’être physique. Ma prière, je voudrais que la Côte d’Ivoire retrouve la paix. Laissons cette histoire de guerre. Partout où nous passons, c’est la sensibilisation que nous faisons. Je voudrais que nous soyons soutenus par l’Etat pour détruire tout ce qui a été enterré à Abidjan, les miliciens qui sont cachés un peu partout. Mais le côté spirituel est un peu négligé. C’est vrai, ceux qui étaient là avant ont dit des choses qu’ils n’ont pas réalisées. Ma spécialité, c’est d’aider la Côte d’Ivoire à atteindre un objectif de développement.
Quel côté de la Côte d’Ivoire comporte le plus de sorciers ?
Je ne peux pas le dire en ce moment parce que je n’ai pas encore fini ma tournée. Tout compte fait, la Côte d’Ivoire dispose de beaucoup de sorciers. Si vous voyez une zone où il n’y a pas d’électricité, c’est qu’il y a beaucoup de sorciers. Une zone où il y a de la lumière, il y a peu de sorciers. C’est pourquoi nous sommes en train de combattre dans la zone du Bas-Sassandra parce qu’il y a beaucoup de villages qui ne sont pas électrifiés.
Comment procédez-vous à la traque aux sorciers ?
Vous n’êtes pas du milieu. Je dis d’abord que j’ai reçu un don en songe. Dieu m’a oint. C’est comme je suis à un kilomètre d’un sorcier, déjà des vibrations au niveau de ma tête me signalent. Plus la personne m’approche, plus sa tête devient comme un écran d’ordinateur et tout ce que cette personne a fait, sort comme sur un écran. Et puis, je discute avec cette personne et je lui dis qu’elle est sorcière. Qu’est-ce que nous faisons ? La traque, les aveux, la délivrance et l’insertion dans la société.
Avec quels moyens vous déplace-t-on ?
On m’appelle sur invitation. Il faudra un protocole d’accord signé et légalisé à la mairie. Il faut savoir qu’on a besoin des moyens. Selon le village qui nous invite, on dit ce dont on a besoin pour nous déplacer. Et nous, nous voulons que l’Etat nous soutienne. Pour l’heure, ce sont des personnes individuelles qui soutiennent le mouvement.
Comment comptez-vous sensibiliser l’Etat à s’intéresser à votre activité qui sort de l’abstraction ?
Il faut amener quand même les gens à prendre conscience d’une réalité. J’aimerais que l’Etat se mette sur le terrain pour faire des enquêtes. Dans chaque famille, est-ce que les gens n’ont pas été une fois victimes de ce qu’on appelle la sorcellerie ? On ne peut pas diriger des gens et ne pas comprendre les problèmes de ceux-ci. La plupart de la population est victime des œuvres de la sorcellerie.
Au jour d’aujourd’hui, avez-vous une prophétie pour la Côte d’Ivoire ?
Je ne suis pas venu prophétiser. Je demande qu’il y ait la paix. Ce que je veux expliquer aux gens, c’est Dieu qui établit des gens sur une nation. Quand Dieu le fait, nous devons soutenir cette personne. Dieu-même nous dit de respecter les autorités, nous devons respecter une autorité que Dieu a établie sur une nation. On ne peut pas dire que l’Eternel des armées est avec nous et perdre une guerre. Si vous avez perdu une guerre, c’est que l’Eternel n’est pas avec vous. Donc, tout ce que je voudrais dire, c’est de mettre balle à terre et de comprendre que nous sommes Ivoiriens, nous devons soutenir le président, aider le gouvernement à réaliser ses projets.
Interview réalisée par François KONAN et Dieusmonde TADE
Prophète, qu’est-ce qui motive cette tournée nationale qui vous conduit sur les pistes du pays profond ?
Elle part du fait qu’on nous dit dans la bible, acte 1, verset 8 : Vous recevrez le saint esprit et vous serez mes témoins à Jérusalem, en Judée et jusqu’aux extrémités de la terre. Je crois donc que mon Jérusalem, c’est la Côte d’Ivoire. Je dois évangéliser et chaque année depuis 2007. Disons, ramener d’abord les âmes perdues à Christ mais la particularité pour le prophète Krasso, c’est que moi, j’ai eu un don de la part du Seigneur en 1998 où j’ai été moi-même victime de la sorcellerie, quand j’étais à Paris. Mon père a été tué par la sorcellerie en 1993.C’est d’ailleurs à l’enterrement de mon père que j’ai commencé à croire à cette histoire de sorcellerie. J’ai été malade et évacué à l’hôpital après avoir vomi du sang. Curieusement, les médecins me diront que les analyses n’ont rien révélé et pourtant le mal persistait.
Concrètement, comment aviez-vous reçu votre pouvoir, celui qui vous dresse contre les sorciers ?
J’ai souffert pendant cinq années et je décide de rentrer au pays en 1998.J’ai d’abord décide de faire un jeûne de 21 jours, au cours du 21ème jour, dans une vision, je vois Jésus qui me dit que je suis son serviteur. Ce moment de maladie m’a, du coup, rapproché de Jésus. Cela m’a emmené à étudier les livres, avoir même une licence en théologie. A partir de cette date, j’ai commencé à prier le Seigneur qui me dit dans un songe que je suis son prophète. Il m’a oint et m’a chargé d’une mission spéciale, celle de la destruction des œuvres de la sorcellerie. Après avoir reçu l’huile de ses mains sur ma tête en rêve, je retrouve en réalité, mon drap et ma tête imbibés d’huile. Voilà comment j’ai eu le don à partir duquel j’arrive aujourd’hui à démasquer les sorciers dès qu’ils m’approchent.
Comment arriviez-vous à reconnaître un sorcier, quels sont les signes de référence ?
La sorcellerie se définit de la façon suivante : Elle n’est jamais positive. La sorcellerie est négative dans la mesure où elle consiste à lancer des mauvais sorts. Il y a plusieurs sortes de sorcelleries. Nous, nous combattons les mangeurs d’âmes. Par exemple ceux qui attaquent une femme, vont appeler son âme trois fois dans la nuit, à trois heures du matin et la transformer en un agouti. Pour l’homme, c’est quatre fois. En somme, il faut retenir que la sorcellerie se définit par l’aigreur, la jalousie et l’hypocrisie qui conduiront par la suite à des actes de nuisance.
Il y a un paradoxe aujourd’hui, c’est que plus les Eglises foisonnent plus la sorcellerie fait plus de victimes. Comment expliquez-vous cette situation ?
Effectivement, le constat est net. C’est d’ailleurs pourquoi nous accentuons la sensibilisation pour que ceux qui n’ont pas encore accepté le Christ, puissent le faire. C’est pour cela le Krasso que vous voyez, n’est pas à Abidjan, bien qu’il y vienne de temps en temps mais il est toujours à l’intérieur en train de traquer les sorciers.
Prophète, prétendre traquer les sorciers à travers la ville d’Abidjan n’est-il pas un vain combat contrairement à un village où vous aurez peut-être plus de visibilité ?
Comprenez qu’il s’agit d’un don de Dieu et non ma propre volonté encore moins un métier appris. Celui qui m’a chargé cette mission a créé les conditions pour l’exercer en tous lieux et en toutes circonstances. Ce n’est toujours pas facile mais on y arrive. Et puis je ne suis pas seul, j’ai une nation qui est régie par une loi. Je viens d’ailleurs par le canal des medias pour que l’Etat puisse me soutenir moralement. Nos actions ont besoin d’être soutenues dès l’instant que nous produisons des résultats satisfaisants, très palpables sur le terrain.
A propos de l’Etat, est-ce que les sorciers attaquent aussi l’Etat en tant qu’entité ?
Je n’y pense pas sauf qu’empêcher le développement d’une région, c’est s’attaquer à l’Etat. A Grand-Lahou, par exemple, un sorcier s’est emparé d’un gisement de pétrole, pour quelle raison. Ces cas sont légion dans ce pays? Je ne voulais plus nous ramener dans les polémiques mais sachez que c’est moi qui ai fait détruire les monuments de la ville d’Abidjan. J’ai toujours souhaité que les gens consacrent réellement leur vie à Dieu et non le prier pendant qu’on fait autre chose. Je prends l’exemple d’une dame qui s’appelle Solange qui avait un canari mystique. Le prophète, d’abord, c’est un voyant. On ne va pas à l’école pour l’être. C’est un don de Dieu. C’est quelqu’un qui a la capacité de voir dans le monde invisible.
Est-ce que celui qui traque les sorciers n’est pas lui-même sorcier ?
Je disais tout à l’heure, le sorcier, c’est celui qui détruit. Sorcellerie veut dire lanceur de sort. Ce n’est pas parce qu’on traque un sorcier qu’on est sorcier. Je suis prophète. Le prophète, c’est un voyant. Il ne fait que combattre ceux qui font le mal. Moi, je vois dans le monde invisible. Ma spécialité, c’est de détruire. Donc Satan ne peut pas combattre Satan, ce n’est pas possible. Sorcier ne peut pas combattre sorcier.
Après les crises successives en Côte d’Ivoire, ne pensez-vous pas à des mains obscures derrière tout cela ?
La guerre est d’abord mystique, spirituelle avant d’être physique. Ma prière, je voudrais que la Côte d’Ivoire retrouve la paix. Laissons cette histoire de guerre. Partout où nous passons, c’est la sensibilisation que nous faisons. Je voudrais que nous soyons soutenus par l’Etat pour détruire tout ce qui a été enterré à Abidjan, les miliciens qui sont cachés un peu partout. Mais le côté spirituel est un peu négligé. C’est vrai, ceux qui étaient là avant ont dit des choses qu’ils n’ont pas réalisées. Ma spécialité, c’est d’aider la Côte d’Ivoire à atteindre un objectif de développement.
Quel côté de la Côte d’Ivoire comporte le plus de sorciers ?
Je ne peux pas le dire en ce moment parce que je n’ai pas encore fini ma tournée. Tout compte fait, la Côte d’Ivoire dispose de beaucoup de sorciers. Si vous voyez une zone où il n’y a pas d’électricité, c’est qu’il y a beaucoup de sorciers. Une zone où il y a de la lumière, il y a peu de sorciers. C’est pourquoi nous sommes en train de combattre dans la zone du Bas-Sassandra parce qu’il y a beaucoup de villages qui ne sont pas électrifiés.
Comment procédez-vous à la traque aux sorciers ?
Vous n’êtes pas du milieu. Je dis d’abord que j’ai reçu un don en songe. Dieu m’a oint. C’est comme je suis à un kilomètre d’un sorcier, déjà des vibrations au niveau de ma tête me signalent. Plus la personne m’approche, plus sa tête devient comme un écran d’ordinateur et tout ce que cette personne a fait, sort comme sur un écran. Et puis, je discute avec cette personne et je lui dis qu’elle est sorcière. Qu’est-ce que nous faisons ? La traque, les aveux, la délivrance et l’insertion dans la société.
Avec quels moyens vous déplace-t-on ?
On m’appelle sur invitation. Il faudra un protocole d’accord signé et légalisé à la mairie. Il faut savoir qu’on a besoin des moyens. Selon le village qui nous invite, on dit ce dont on a besoin pour nous déplacer. Et nous, nous voulons que l’Etat nous soutienne. Pour l’heure, ce sont des personnes individuelles qui soutiennent le mouvement.
Comment comptez-vous sensibiliser l’Etat à s’intéresser à votre activité qui sort de l’abstraction ?
Il faut amener quand même les gens à prendre conscience d’une réalité. J’aimerais que l’Etat se mette sur le terrain pour faire des enquêtes. Dans chaque famille, est-ce que les gens n’ont pas été une fois victimes de ce qu’on appelle la sorcellerie ? On ne peut pas diriger des gens et ne pas comprendre les problèmes de ceux-ci. La plupart de la population est victime des œuvres de la sorcellerie.
Au jour d’aujourd’hui, avez-vous une prophétie pour la Côte d’Ivoire ?
Je ne suis pas venu prophétiser. Je demande qu’il y ait la paix. Ce que je veux expliquer aux gens, c’est Dieu qui établit des gens sur une nation. Quand Dieu le fait, nous devons soutenir cette personne. Dieu-même nous dit de respecter les autorités, nous devons respecter une autorité que Dieu a établie sur une nation. On ne peut pas dire que l’Eternel des armées est avec nous et perdre une guerre. Si vous avez perdu une guerre, c’est que l’Eternel n’est pas avec vous. Donc, tout ce que je voudrais dire, c’est de mettre balle à terre et de comprendre que nous sommes Ivoiriens, nous devons soutenir le président, aider le gouvernement à réaliser ses projets.
Interview réalisée par François KONAN et Dieusmonde TADE