Le quotidien gouvernemental, Fraternité Matin, est dans la tourmente depuis quelques jours. Son DG, le journaliste Venance Konan, fait feu de tous bois à travers des interviewes dans les journaux pour expliquer ses choix. Apparemment sans convaincre ses propres travailleurs. Certains ont choisi de passer par une lettre ouverte à travers votre quotidien, Notre Voie, pour donner leur point de vue. Pour le droit à la parole, nous publions leur courrier.
« Monsieur le DP de Notre Voie,
Nous vivons depuis quelque temps, nous travailleurs de Fraternité Matin, une bien curieuse situation sous la direction de M. Venance Konan, notre DG. Cette situation est telle que nous sommes dans l’obligation de passer par votre canal pour prendre à témoin les autorités étatiques et l’opinion nationale.
En effet, arrivé à la tête de notre entreprise commune en avril 2011, M. Venance Konan a bouclé un an de présence. Sans vouloir prendre position dans les nombreuses affaires de licenciement qui alimentent l’actualité, nous, travailleurs de Fraternité Matin, sommes simplement inquiets pour notre avenir.
En effet nous observons beaucoup de tâtonnements dans la gestion de l’entreprise d’une part et une ambiance délétère généralisée. En raison de ses élans de tribalisme et de clanisme, M. Venance Konan a pourri les relations de fraternité qui faisaient la force de notre entreprise. Aujourd’hui, la délation et la suspicion arpentent les couloirs pour faire ou défaire des carrières. Qui a raison ? Qui a tort ? Qui a volé quoi ? Qui a volé combien ? Nous, les petits, nous ne le savons pas.
M. Jean Baptiste Akrou a déclaré le jour de la passation des charges, le 30 avril 2011, plus de 509 millions d’argent disponibles. Laissés à son successeur, M. Venance Konan. Mieux, à la suite de la première Assemblée générale de Fraternité Matin tenue depuis plus de quinze ans, en octobre 2010 à l’Ivoire Golf Club, le Conseil d’administration a félicité l’ex-Directeur général et ses chefs de départements pour bonne gestion. Chacun a perçu un bonus parce que tous les comptes de l’entreprise venaient d’être certifiés pour la première fois depuis 40 ans. Faut-il croire que le conseil d’administration et les experts comptables assurant le commissariat aux comptes sont incompétents ou complices ? Ensuite, la Présidence de la République a offert 650 millions pour l’achat d’une rotative. En lieu et place d’une nouvelle machine, c’est une rotative de seconde main qui a été achetée. Depuis son acquisition, elle n’a jamais tourné correctement durant un mois entier. Les pannes succèdent aux pannes.
Hier, Fraternité Matin tirait en moyenne à 26.000 exemplaires par jour et nous étions de loin 1ers. Aujourd’hui nous sommes tombés à 19.000 exemplaires par jour. Pourquoi avons-nous tant chuté et continuons de dégringoler ? Les ateliers de l’imprimerie sont vides. Que font donc les personnes censées apporter des marchés ?
Tout cela nous inquiète car en raison des quotas imposés à la publicité, nos ressources diminuent. Avec des hypothèques sur nos salaires. Il se murmure qu’un plan de compression portant sur 100 personnes est envisagé. Nous sommes inquiets. Au moment où M. Venance Konan célèbre la bonne gouvernance dans ses éditoriaux, il vient de licencier Alhouceine Sylla parce qu’il a révélé que 60% des achats se font en dehors du service d’achat dont il a la charge. Au vu de tous ces indicateurs, l’avenir nous parait incertain avec le duo Venance Konan – Koné Moussa. Faut-il le rappeler, M. Koné Moussa est le premier DGA de l’histoire de Fraternité Matin à être nommé à ce poste. A sa nomination, il a été présenté comme gestionnaire chevronné. Force est de constater aujourd’hui que c’est tout le contraire qu’il nous démontre. Ses tendances dépensières avec la réfection à coup de millions de son bureau ont alerté les travailleurs. Depuis lors, il accumule les entraves à l’orthodoxie de la bonne gestion.
Même s’il a été grand journaliste, Venance Konan semble être dépassé aujourd’hui. Dépassé par les enjeux de la réconciliation et de la paix. Dépassé par la gestion d’un journal d’Etat ouvert à toutes les sensibilités. La ligne éditoriale actuelle de Fraternité Matin ne rassemble pas les Ivoiriens qui du coup s’en détournent ! Le Président Ouattara a, lui-même, récemment reproché aux journalistes ivoiriens dont ceux de Fraternité Matin, leur trop grand militantisme. Ceci est donc un SOS pour plus de 300 familles menacées par les errements de Venance Konan à Fraternité Matin. Merci de nous aider à faire connaitre nos préoccupations ».
Un groupe de travailleurs de Fraternité Matin
« Monsieur le DP de Notre Voie,
Nous vivons depuis quelque temps, nous travailleurs de Fraternité Matin, une bien curieuse situation sous la direction de M. Venance Konan, notre DG. Cette situation est telle que nous sommes dans l’obligation de passer par votre canal pour prendre à témoin les autorités étatiques et l’opinion nationale.
En effet, arrivé à la tête de notre entreprise commune en avril 2011, M. Venance Konan a bouclé un an de présence. Sans vouloir prendre position dans les nombreuses affaires de licenciement qui alimentent l’actualité, nous, travailleurs de Fraternité Matin, sommes simplement inquiets pour notre avenir.
En effet nous observons beaucoup de tâtonnements dans la gestion de l’entreprise d’une part et une ambiance délétère généralisée. En raison de ses élans de tribalisme et de clanisme, M. Venance Konan a pourri les relations de fraternité qui faisaient la force de notre entreprise. Aujourd’hui, la délation et la suspicion arpentent les couloirs pour faire ou défaire des carrières. Qui a raison ? Qui a tort ? Qui a volé quoi ? Qui a volé combien ? Nous, les petits, nous ne le savons pas.
M. Jean Baptiste Akrou a déclaré le jour de la passation des charges, le 30 avril 2011, plus de 509 millions d’argent disponibles. Laissés à son successeur, M. Venance Konan. Mieux, à la suite de la première Assemblée générale de Fraternité Matin tenue depuis plus de quinze ans, en octobre 2010 à l’Ivoire Golf Club, le Conseil d’administration a félicité l’ex-Directeur général et ses chefs de départements pour bonne gestion. Chacun a perçu un bonus parce que tous les comptes de l’entreprise venaient d’être certifiés pour la première fois depuis 40 ans. Faut-il croire que le conseil d’administration et les experts comptables assurant le commissariat aux comptes sont incompétents ou complices ? Ensuite, la Présidence de la République a offert 650 millions pour l’achat d’une rotative. En lieu et place d’une nouvelle machine, c’est une rotative de seconde main qui a été achetée. Depuis son acquisition, elle n’a jamais tourné correctement durant un mois entier. Les pannes succèdent aux pannes.
Hier, Fraternité Matin tirait en moyenne à 26.000 exemplaires par jour et nous étions de loin 1ers. Aujourd’hui nous sommes tombés à 19.000 exemplaires par jour. Pourquoi avons-nous tant chuté et continuons de dégringoler ? Les ateliers de l’imprimerie sont vides. Que font donc les personnes censées apporter des marchés ?
Tout cela nous inquiète car en raison des quotas imposés à la publicité, nos ressources diminuent. Avec des hypothèques sur nos salaires. Il se murmure qu’un plan de compression portant sur 100 personnes est envisagé. Nous sommes inquiets. Au moment où M. Venance Konan célèbre la bonne gouvernance dans ses éditoriaux, il vient de licencier Alhouceine Sylla parce qu’il a révélé que 60% des achats se font en dehors du service d’achat dont il a la charge. Au vu de tous ces indicateurs, l’avenir nous parait incertain avec le duo Venance Konan – Koné Moussa. Faut-il le rappeler, M. Koné Moussa est le premier DGA de l’histoire de Fraternité Matin à être nommé à ce poste. A sa nomination, il a été présenté comme gestionnaire chevronné. Force est de constater aujourd’hui que c’est tout le contraire qu’il nous démontre. Ses tendances dépensières avec la réfection à coup de millions de son bureau ont alerté les travailleurs. Depuis lors, il accumule les entraves à l’orthodoxie de la bonne gestion.
Même s’il a été grand journaliste, Venance Konan semble être dépassé aujourd’hui. Dépassé par les enjeux de la réconciliation et de la paix. Dépassé par la gestion d’un journal d’Etat ouvert à toutes les sensibilités. La ligne éditoriale actuelle de Fraternité Matin ne rassemble pas les Ivoiriens qui du coup s’en détournent ! Le Président Ouattara a, lui-même, récemment reproché aux journalistes ivoiriens dont ceux de Fraternité Matin, leur trop grand militantisme. Ceci est donc un SOS pour plus de 300 familles menacées par les errements de Venance Konan à Fraternité Matin. Merci de nous aider à faire connaitre nos préoccupations ».
Un groupe de travailleurs de Fraternité Matin