Littérature / Pour mieux comprendre le droit d’auteur : Norbert Etranny propose un manuel didactique

Après 9 ans (1991-2000) passés à la tête du bureau ivoirien du droit d’auteur (BURIDA), Yao Norbert Etranny réaffirme son engagement pour la culture ivoirienne. Il vient de mettre à la disposition du grand public un ouvrage intitulé «Propriété Littéraire et Artistique : 111 clés pour comprendre le droit d’auteur» paru en mai 2012 aux éditions l’Harmattan. La préface de cet ouvrage est signée par le Professeur Henriette Dagri Diabaté, ancienne ministre de la culture et donc figure emblématique de la culture ivoirienne. Yao Norbert Etranny, l’auteur de l’ouvrage part du constat que la propriété littéraire et artistique revêt un caractère délicat. Elle met en difficulté même les juristes qui devraient en être les protecteurs. «Que dire alors du profane ?», s’interroge-t-il. Assez de zones d’ombre sur ce sujet demeurent dans l’esprit des uns et des autres, fait savoir l’auteur. L’objet du droit d’auteur, son contenu, la mise en œuvre ou l’exploitation des droits, les procédures et sanctions de la violation des droits…sont, entre autres points, évoqués dans l’ouvrage. La méconnaissance de ces droits, avoue-t-il, entraîne un véritable désordre dans le milieu artistique. Si les artistes ne connaissent pas leurs droits, soutient l’ex-directeur général du Burida, ils ne pourront pas vivre de leur art. Autre constat, ajoute l’auteur, les juristes ne maîtrisent pas bien les rouages du droit d’auteur. Ils n’ont pas de base solide pour le défendre, poursuit-il. Le grand public, quant à lui, n’a aucune connaissance de la notion de droit d’auteur alors qu’il est l’usager des œuvres artistiques et littéraires. «Il ne peut éviter de tomber sous le coup de la loi», explique Yao Norbert Etranny. Cent neuf pages, quatre parties composées de titres et sous-titres Cet ouvrage ne vient pas, indique son auteur, résoudre tous les problèmes que connaît le droit d’auteur en Côte d’Ivoire. C’est juste une façon modeste, dit-il, de contribuer à l’assainissement du monde culturel.

N. Ismael