Extraordinaire. Au moment où les populations Gouro et les autorités locales accordent leurs violons pour aller à la paix, un incident grave vient de mettre à mal la cohésion sociale à Sanégourifla, village du délégué départemental du PDCI, Boti Bi Zoua. Un jeune Gouro dont la population a refusé de nous communiquer le nom, aurait été pris en flagrant délit de vol dans le champ d’un Burkinabé qui a aussitôt saisi les « Dozo ». L’accusé conduit chez le chef du village de Sanégourifla a pris la poudre d’escampette au moment de l’interrogatoire. Poursuivi par les Dozo, un groupe de jeunes Gouro chez qui il s’est réfugié, a ouvert le feu sur les chasseurs traditionnels. Au cours des échanges de tirs, il y a eu 11 blessés graves et un mort répondant au nom de Kouassi Bi Romiade Rach. Dans la foulée, des maisons ont été incendiées dont celle du chef du village. Selon le 2ième adjoint au maire de Sinfra, Sidibé Lamine, l’incident est survenu au moment où toute la population Gouro est prête à aller à la réconciliation. ‘’C’est regrettable’’, a-t-il déploré pour une région qui a connu les affres de la guerre et dont le tissu social est en en train d’être constitué. Compte tenu de la vive tension qui règne encore dans le village, des renforts sont partis de Yamoussoukro et de Gagnoa pour maintenir l’ordre. Selon les indiscrétions, les jeunes Gouro partisans de Laurent Gbagbo auraient reçu auparavant des fusils qu’ils auraient cachés dans des cimetières. Des mains occultes continuent encore de leur faire miroiter que Gbagbo sera libéré.
JACQUELIN MINTOH
JACQUELIN MINTOH