C’est merveilleux d’avoir un gouvernement qui se préoccupe tant du bonheur des populations. Ainsi, après le Conseil des ministres du mercredi 1er août 2012, le porte-parole du Gouvernement, l’homme qui crée trois sociétés d’Etat là où le chef de l’Etat cherche à réduire de 25% d’ici à septembre le nombre des entreprises d’Etat, a levé le voile sur les décisions prises par le Gouvernement. Les frais d’inscription dans les universités publiques, inconsidérément augmentés par les dirigeants de ces établissements, ont été suspendus. Il parait qu’ils ne sont pas conformes au programme de gouvernement de notre président, lequel propose la modulation des frais d’inscription et la gratuité aux étudiants les plus méritants. Bravo ! Pour autant, les Etudiants gagneraient à lire attentivement le contenu du communiqué du Conseil des ministres. Parce que malgré la suspension des nouveaux frais d’inscription, le principe de l’augmentation y est acquis et le 8 août, les étudiants et leurs parents connaîtront la couleur de la pilule qui leur sera servie. Les présidents des conseils de gestion de ces universités ayant été invités à mieux se pourvoir et à revenir avec des prix plus acceptables. Il faut donc déjà tirer un trait sur les 6000FCFA qui de toute évidence, ne seront pas retenus. Patience donc !
L’autre mesure phare de ce Conseil des ministres, c’est la suspension, pour trois mois, des droits et taxes d’entrée sur le riz. Ecoutons le porte-parole à ce sujet : « Il se trouve que le dollar depuis un certain temps croit. Cela renchérit malheureusement l’importation du riz en Côte d’Ivoire. Vu que la croissance du dollar ne s’arrête pas, il y avait le risque que les mesures prises avec les commerçants ne soient totalement annihilées. Le gouvernement a donc pris la mesure courageuse qui consiste à suspendre pour trois mois les taxes et droits d’entrée sur le riz pour permettre de bloquer temporairement le prix…». C’est vraiment une mesure courageuse.
Parce que, premièrement, les mesures prises avec les commerçants, et cela à plusieurs reprises depuis juillet 2011, n’ont jamais connu un début d’application sur le terrain malgré les cris de Dagobert Banzio.
Deuxièmement, la suspension des droits et taxes d’entrée pour trois mois n’aura aucune espèce d’impact sur la dernière augmentation du kilogramme du riz. Depuis le vendredi 27 juillet, le sac de 25 kg de riz « Oncle Sam » longs grains pour ne citer que celui-là, est passé de 17750FCFA à 20.000FCFA. Et celui de 5 kg est passé de 3750FCFA à 4000FCFA. Il en est de même pour plusieurs autres qualités de riz. Or, ces nouveaux prix, comme chacun le sait, ne baisseront plus jamais. Les commerçants prétexteront qu’ils doivent d’abord épuiser les stocks qu’ils détenaient avant la décision du Gouvernement avant de procéder à une réduction du prix sur les prochains stocks.
Dans trois mois, les anciens stocks ne seront toujours pas épuisés. Ils auront gagné deux fois. Et sur le dos des consommateurs et sur le dos de l’Etat.
Comme on le voit, on ne ressentira rien des effets bénéfiques de la mesure prise par le Gouvernement. Parce que, une fois sortis de la salle des Conseils des ministres, aucune mesure de suivi sur le terrain ne sera prise pour faire baisser les prix sur les nouveaux stocks que les commerçants vont s’empresser de constituer sans payer de taxes. Ah mais tiens ! La mesure n’est pas destinée à faire baisser les prix, c’est juste pour les maintenir en l’état, «bloquer» ils ont dit, les nouveaux prix liés à la toute récente augmentation !
A.T.
L’autre mesure phare de ce Conseil des ministres, c’est la suspension, pour trois mois, des droits et taxes d’entrée sur le riz. Ecoutons le porte-parole à ce sujet : « Il se trouve que le dollar depuis un certain temps croit. Cela renchérit malheureusement l’importation du riz en Côte d’Ivoire. Vu que la croissance du dollar ne s’arrête pas, il y avait le risque que les mesures prises avec les commerçants ne soient totalement annihilées. Le gouvernement a donc pris la mesure courageuse qui consiste à suspendre pour trois mois les taxes et droits d’entrée sur le riz pour permettre de bloquer temporairement le prix…». C’est vraiment une mesure courageuse.
Parce que, premièrement, les mesures prises avec les commerçants, et cela à plusieurs reprises depuis juillet 2011, n’ont jamais connu un début d’application sur le terrain malgré les cris de Dagobert Banzio.
Deuxièmement, la suspension des droits et taxes d’entrée pour trois mois n’aura aucune espèce d’impact sur la dernière augmentation du kilogramme du riz. Depuis le vendredi 27 juillet, le sac de 25 kg de riz « Oncle Sam » longs grains pour ne citer que celui-là, est passé de 17750FCFA à 20.000FCFA. Et celui de 5 kg est passé de 3750FCFA à 4000FCFA. Il en est de même pour plusieurs autres qualités de riz. Or, ces nouveaux prix, comme chacun le sait, ne baisseront plus jamais. Les commerçants prétexteront qu’ils doivent d’abord épuiser les stocks qu’ils détenaient avant la décision du Gouvernement avant de procéder à une réduction du prix sur les prochains stocks.
Dans trois mois, les anciens stocks ne seront toujours pas épuisés. Ils auront gagné deux fois. Et sur le dos des consommateurs et sur le dos de l’Etat.
Comme on le voit, on ne ressentira rien des effets bénéfiques de la mesure prise par le Gouvernement. Parce que, une fois sortis de la salle des Conseils des ministres, aucune mesure de suivi sur le terrain ne sera prise pour faire baisser les prix sur les nouveaux stocks que les commerçants vont s’empresser de constituer sans payer de taxes. Ah mais tiens ! La mesure n’est pas destinée à faire baisser les prix, c’est juste pour les maintenir en l’état, «bloquer» ils ont dit, les nouveaux prix liés à la toute récente augmentation !
A.T.