La décision des présidents des universités de Côte d’Ivoire de voir les frais d’inscription passés de 6000F à 100000 FCFA ne rentrera pas en vigueur. Ainsi en a décidé le chef de l’Etat, Alassane Ouattara mercredi dernier en Conseil des ministres. Une décision que les Ivoiriens dans leur ensemble jugent plutôt salutaire. Car, depuis l’annonce de cette mesure, beaucoup d’entre eux ont manifesté leur indignation. Ils ne comprenaient pas pourquoi « leur solution » à eux pouvait leur imposer une pilule aussi difficile à avaler. Pour eux, avec cette mesure, il était impossible aux enfants de pauvres de faire des études universitaires. A Abidjan comme à l’intérieur, la grogne montait. Car, certains jugeaient la mesure impopulaire et suicidaire. D’autres s’interrogeaient sur la capacité du président de la République à comprendre les problèmes du bas peuple. En ces temps de vaches maigres, s’interrogeaient-ils, comment leur serait-il possible de joindre les deux bouts. La presse bleue s’est saisie de l’affaire pour en faire ses choux gras, oubliant que les universités sont autonomes dans leur gestion. Le président de la République n’étant qu’un arbitre qui intervient en dernier ressort. Sans attendre sa réaction, ces oiseaux de mauvais augures ont rué dans les brancards. Soucieux de l’équilibre social, et donc des préoccupations de son peuple, le président de la République est descendu lui-même dans l’arène pour décider de la suspension de cette mesure. Preuve, s’il en est besoin, de son attachement aux préoccupations de son peuple. La voix des Ivoiriens est monté jusqu’à Alassane Ouattara qui leur a en retour, donné une réponse appropriée. Par ce geste, Alassane Ouattara ne fait rien d’autre que marcher dans les pas de son père spirituel, le Président Félix Houphouët-Boigny qui disait : « Je suis un capitaine. Le capitaine hors de l’eau n’est rien ».
Thiery Latt
Thiery Latt