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Politique Publié le samedi 4 août 2012 | Le Democrate

Violences à l’Ouest : Les fondements d’une instabilité chronique

© Le Democrate Par Kah Zion
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Pour la première fois, une autorité locale de l’Ouest prend la responsabilité de crever l’abcès en déclarant avec force conviction que les attaques et violences dont sont victimes les populations de cette partie du pays, sont perpétrées par des miliciens ivoiriens appuyés par des mercenaires libériens. Cette réalité, toujours dénoncée par les populations autochtones et qui n’a jamais été ouvertement reconnue par les autorités au pouvoir, est maintenant confirmée par le maire de Taï, Gnonkonté Désiré. Jamais dans leurs discours officiels, les autorités n’ont voulu entacher leur pudeur diplomatique en attribuant ces crimes odieux aux bandes armées lâchées par l’ancien président, Laurent Gbagbo et livrées à elles, depuis la chute de ce dernier, le 11 aout dernier. Venant de la bouche d’un cadre de cette région, et non des moindres, cette déclaration apparaît comme un signal fort pour les autorités en charge de la sécurisation de l’ouest de la Côte d’Ivoire. En effet, cette instabilité chronique tire ses origines de plusieurs facteurs. Le premier est la question foncière bien connue de tous. La nouvelle gestion issue de la répartition des terres dans ces zones ou sont produits le café et le cacao, a fait que les relations qui se limitaient au départ entre les populations autochtones et celles venues travailler dans ces zones, ont éclaté sous la pression de la force des limites foncières, mais aussi du fait de la remise en cause des contrats qui ont été signés entre autochtones, allogènes et allochtones. Bien entendu, les jeunes se sentant mis à l’écart dans ces contrats, ont été en quelque sorte, les détonateurs de la crise foncière, provoquant une tension entre les populations locales, instrumentalisée par la suite par les politiques. La manipulation des populations s’est accrue avec la rébellion de 2002, dont l’un des objectifs était de défendre les populations migrantes dans les zones où elles étaient menacées d’expulsion. En réaction, le pouvoir Laurent Gbagbo a développé une stratégie insurrectionnelle en essayant de mobiliser les jeunes autochtones, déjà remontés contre les migrants.

T. Guy
(Source Onuci Fm)
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