Les réactions continuent sur les évènements tragiques du camp de déplacés internes du camp de Nahibly à Duékoué. Les cadres Wê de la ville symbole de la violence à l’Ouest de la Côte d’Ivoire ont produit une déclaration hier pour dire leur part de vérité. Maitrisant l’atmosphère de leur ville et surtout au fait des manipulations politiques des populations entretenues par des cadres de l’ex régime au pouvoir, ils ont établi, selon eux, la vérité des faits. «Dans la nuit du 19 au 20 juillet, des individus lourdement armés ont attaqué le quartier Kôkôma extension et y ont fait 4 victimes. Traqués par les populations ils se sont repliés sur leur base de Nahibly. Au petit matin, à la découverte du bilan macabre les populations révoltées ont assiégé le camp en contournant le cordon sécuritaire des FRCI et de l’ONUCI. Elles ont été repoussées par des tirs nourris provenant du camp. C’est par la suite, qu’elles ont fait irruption dans le camp et l’ont incendié», a révélé Dr Tai Glahou Jean Marc. Tout en condamnant les exactions sous toutes leurs formes et d’où qu’elles viennent, le porte-parole des cadres a accusé le FPI et ses cadres dans la ville d’être à la base de cette tragédie par l’entretien des miliciens et mercenaires pour semer la terreur dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, il a appelé les populations au calme et à tourner le dos à la chienlit. Aussi, les cadres ont-ils exigé l’audition par les autorités de Laurent Akoun, secrétaire général par intérim du FPI et de Bahi François, autoproclamé chef suprême de Duékoué, qui semblent en savoir davantage sur les évènements à lumière de leurs différentes déclarations à la presse. «Nous demandons que tous les coupables avérés et autres fauteurs de troubles soient démasqués et présentés à la justice», a recommandé le porte-parole.
Lacina Ouattara
Lacina Ouattara