L’architecture du concerto pour l’indépendance prévue pour s’étendre aux communes de Treichville, Yopougon et Abobo n’a pu prendre forme la nuit du 6 août 2012 à l’occasion de la célébration du 52è anniversaire de l’indépendance. La scène de Yopougon a été annulée par le District d’Abidjan, organisateur du concerto. Les violences armées dans la commune dans la nuit du dimanche 5 août au lundi en sont la raison. L’annulation du spectacle devait également être appliquée à Abobo. Mais, les autorités militaires de la commune ont rassuré le comité d’organisation des mesures sécuritaires qu’ils entendaient déployer pour que la population fête dans la quiétude. Dans les rues d’Abobo, les FRCI ont installé plusieurs cheick-point. Ainsi a pu se tenir, en dehors du chronogramme prévu, le concerto au complexe sportif de la commune. L’affluence n’est pas grande contrairement aux prévisions du comité d’organisation qui a imposé une grande distance entre le public et la scène. Une disposition sécuritaire presque exagérée que l’artiste Claude Romy ne manque pas de dénoncer. «Vous êtes très éloigné de la scène alors qu’on devait vous voir danser», lance-t-il. Claude Romy, à la guitare et au chant, parcourt avec son band quelques titres de son répertoire. Son jeu est apprécié selon le gré du public. Bien avant lui, le rideau a été levé (après 22 heures) par les As du zouglou qui ont procuré une ambiance au rythme de quelques succès du zouglou. Le groupe Magic Groove en fera de même à leur passage et la sélection zouglou s’est achevée avec la prestation de Lato Crespino. L’honneur est venu au guitariste des Djin’s Music, l’artiste Wedji Ped de donner la note spéciale en chantant l’abidjanaise en duo avec Ephé Béatrice, une artiste-comédienne et chanteuse.
La note religieuse, sanctionnée de messages d’amour et de tolérance, a été donnée par Béatrice Gnoupalé et Charles Alao. C’est avec Hamed Farras que la scène reggae s’est ouverte. L’enfant de Dabou demarre avec son titre «11» et égrène un répertoire fait de succès (Seri, Mogolou, Deni, Levez-vous, etc.) et d’inédit à savoir «Amou Yatchi». Chanté en baoulé et en français, Hamed Farras cite des pensées du président Félix Houphouët-Boigny, combine et paraphrase des vers de l’abidjanaise et appelle à la réconciliation. «Je vous demande pardon», indique-t-il la marche à suivre. Fadal Dey à qui est revenu la tâche de clore la soirée a pu retenir l’attention de ses fans restés jusqu’au petit matin. Bognoro-djan, Kèlè, Islam, Adja, Barakissa sont chantés à la grande joie du public à qui l’artiste offre deux inédits: «Arrêtez ça !» et «Président». Sur le premier, il appelle à la réconciliation en mettant en scène des protagonistes lors d’un match de football à l’issu duquel il y a un perdant et un gagnant. Sur le second, Fadal Dey parle de la situation sociale (cherté de la vie). Tout comme Abobo, le rideau s’est fermé sur la scène de Treichville en reggae avec Ismaël Isaac.
Koné Saydoo
La note religieuse, sanctionnée de messages d’amour et de tolérance, a été donnée par Béatrice Gnoupalé et Charles Alao. C’est avec Hamed Farras que la scène reggae s’est ouverte. L’enfant de Dabou demarre avec son titre «11» et égrène un répertoire fait de succès (Seri, Mogolou, Deni, Levez-vous, etc.) et d’inédit à savoir «Amou Yatchi». Chanté en baoulé et en français, Hamed Farras cite des pensées du président Félix Houphouët-Boigny, combine et paraphrase des vers de l’abidjanaise et appelle à la réconciliation. «Je vous demande pardon», indique-t-il la marche à suivre. Fadal Dey à qui est revenu la tâche de clore la soirée a pu retenir l’attention de ses fans restés jusqu’au petit matin. Bognoro-djan, Kèlè, Islam, Adja, Barakissa sont chantés à la grande joie du public à qui l’artiste offre deux inédits: «Arrêtez ça !» et «Président». Sur le premier, il appelle à la réconciliation en mettant en scène des protagonistes lors d’un match de football à l’issu duquel il y a un perdant et un gagnant. Sur le second, Fadal Dey parle de la situation sociale (cherté de la vie). Tout comme Abobo, le rideau s’est fermé sur la scène de Treichville en reggae avec Ismaël Isaac.
Koné Saydoo