Suite à un cumul de quatre mois d'arriérés de salaires, les agents des établissements de santé à base communautaire, plus précisément ceux du Synaescom-ci, ont brandi le 2 août dernier un préavis de grève avec ampliation au ministère de la Santé, à la direction de la santé communautaire et à la direction du travail. Meney Kaman Georges (secrétaire général) et ses camarades devraient arrêter le travail à partir du 13 août, jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. Hier jeudi, à trois jours de cette échéance décisive, la direction du travail a pris le taureau par les cornes, en convoquant dans ses locaux (tour D 11ème étage porte 6) toutes les parties prenantes de la santé à base communautaire: les fédérations (Synaescom-ci, Renascom-ci, Fafcom-ci), le collectif des présidents des conseils d'administration et un représentant de la direction des affaires financières du ministère de la Santé, en la personne de M. Ouraga. Selon nos sources, la directrice du travail, Mme Coulibaly, convaincue par les employeurs que 4 mois de salaires sont effectivement en souffrance, a voulu savoir les démarches entreprises à l'effet d'aplanir ces désagréments qui annihilent les efforts des structures en charge du secteur de la santé pour combler les besoins des populations. Une préoccupation sanctionnée par une réponse balbutiée, dit-on. Sur ces entrefaites, le Renascom-ci a dû plaider auprès des autres fédérations pour une levée du préavis. Une autre rencontre avec la Direction du travail a été donc fixée au 20 août. Entre temps, les négociations se poursuivront avec le ministère de la Santé. En conséquence, Meney Kaman Georges, le secrétaire général du Synaescom-ci, au nom de ses pairs, dresse de cette rencontre un bilan mitigé. « Nous sommes un peu soulagés, mais déçus. Parce que si le paiement de deux mois de salaire est en cours, on ne nous dit pas quand les deux autres seront payés ». En fait, les agents des établissements à base communautaire n'exigent qu'une seule chose : le paiement intégral de leurs arriérés de salaires qui sont de quatre mois, sans compter les redevances. C'est ce qu'ils avaient répété, à l'envi, mercredi dernier, au directeur des affaires financières du ministère de la Santé. « A partir du 20 août, si rien n'est fait, nous lançons un nouveau préavis de six jours, pour la grève », prévient le SG du Synaescom-ci.
MARTIAL GALE
MARTIAL GALE