La communauté musulmane de Côte d’Ivoire célèbre, ce soir jusqu’à l’aube du mercredi, la nuit du destin, nuit très importante du Ramadan. Ce même mercredi, les chrétiens fêtent l’Assomption. L’imam Sékou Sylla, et le Père Augustin Obrou se réjouissent de la coïncidence des célébrations. Ils invitent musulmans et chrétiens à prendre part aux veillées et à ne pas se soucier de la situation sécuritaire. Entretiens croisés.
Imam Sékou Sylla (Conseil supérieur des imams, Cosim) :«Le signe de l’entente entre chrétiens et musulmans»
Pourquoi n’y a-t-il pas de méga qadr cette année ?
La raison principale est que les imans ont une grande rencontre après le mois du Ramadan. La conférence des imams de Côte d’Ivoire. Et cette dernière engage beaucoup de frais.
Pourquoi n’avez-vous pas sollicité de l’aide ?
N’oubliez-pas qu’il faut un conférencier à la hauteur du méga qadr. Quelqu’un de la trempe de Tariq Ramadan, dans l’espace francophone, on n’en trouve pas facilement.
Quelle est la particularité de la cérémonie officielle prévue à la mosquée de la Riviera Golf?
C’est l’introduction de différentes langues nationales. Chose qui ne se faisait plus depuis un bon moment. Il y a le Baoulé, le Bété, le Guéré et le Moré. La conférence principale va durer 45 mn, les tafsirs du Coran, les invocations traditionnelles et les interventions dureront une dizaine de minutes.
La nuit du destin intervient dans un contexte sécuritaire un peu inquiétant. Ne craignez-vous pas que les fidèles hésitent à sortir de chez eux?
Par la grâce de Dieu, jusqu’à présent, toutes les prières musulmanes se sont déroulées dans de meilleures conditions. Avec l’assurance de l’autorité, nous n’avons rien à craindre. Nous appelons les uns et les autres à prendre part à cette prière.
La célébration coïncide avec l’Assomption. Cela peut-il avoir un sens?
Ce sont des choses qui arrivent rarement. Pour moi, c’est un signe de l’entente qu’il y a toujours eu entre les musulmans et les chrétiens. C’est l’occasion de fêter ensemble.
Abbé Augustin Obrou (Archevêché d’Abidjan) :«C’est une grâce»
Pouvez-vous rappeler le sens de l’Assomption ?
Cette fête a son origine dans celle célébrée en Orient depuis le 6ème siècle, sous le nom de dormition de la Vierge Marie. A cette occasion, on célèbre la montée de la Vierge Marie au ciel. Elle est marquée en Côte d’Ivoire par une veillée de prières jusqu’au matin. Et à Abidjan, les chrétiens convergent vers le sanctuaire marial pour cette prière.
Pensez-vous que les fidèles se déplaceront nombreux vu les frayeurs de ces derniers jours ?
Je pense que lorsqu’on aime son Dieu, qu’on veut le prier, rien ne peut nous faire peur.
L’angoisse et la persécution ne peuvent pas nous séparer de l’amour de Dieu. Donc un homme de foi qui veut servir son Dieu n’a pas à s’inquiéter de ces choses-là. L’essentiel pour lui, c’est de rencontrer son Dieu. Nous appelons donc les chrétiens à participer aux différentes veillées de l’Assomption.
L’Assomption et la nuit du destin sont célébrées presqu’à la même date. Quel est votre regard sur cette coïncidence?
Simple coïncidence ou volonté de Dieu ? Ce que je peux dire, c’est que là où deux ou trois se réunissent pour invoquer Dieu, il agit. Le fait que nos frères musulmans et les chrétiens se retrouvent pour prier ce jour-là, je pense que c’est une grâce pour nous. Il faut prier intensément pour la réconciliation et pour la paix. Autant que nous sommes, si nous nous retrouvons et que nous avons les mêmes idées pour prier Dieu, il écoutera nos prières.
Entretiens réalisés par Cissé Sindou
Imam Sékou Sylla (Conseil supérieur des imams, Cosim) :«Le signe de l’entente entre chrétiens et musulmans»
Pourquoi n’y a-t-il pas de méga qadr cette année ?
La raison principale est que les imans ont une grande rencontre après le mois du Ramadan. La conférence des imams de Côte d’Ivoire. Et cette dernière engage beaucoup de frais.
Pourquoi n’avez-vous pas sollicité de l’aide ?
N’oubliez-pas qu’il faut un conférencier à la hauteur du méga qadr. Quelqu’un de la trempe de Tariq Ramadan, dans l’espace francophone, on n’en trouve pas facilement.
Quelle est la particularité de la cérémonie officielle prévue à la mosquée de la Riviera Golf?
C’est l’introduction de différentes langues nationales. Chose qui ne se faisait plus depuis un bon moment. Il y a le Baoulé, le Bété, le Guéré et le Moré. La conférence principale va durer 45 mn, les tafsirs du Coran, les invocations traditionnelles et les interventions dureront une dizaine de minutes.
La nuit du destin intervient dans un contexte sécuritaire un peu inquiétant. Ne craignez-vous pas que les fidèles hésitent à sortir de chez eux?
Par la grâce de Dieu, jusqu’à présent, toutes les prières musulmanes se sont déroulées dans de meilleures conditions. Avec l’assurance de l’autorité, nous n’avons rien à craindre. Nous appelons les uns et les autres à prendre part à cette prière.
La célébration coïncide avec l’Assomption. Cela peut-il avoir un sens?
Ce sont des choses qui arrivent rarement. Pour moi, c’est un signe de l’entente qu’il y a toujours eu entre les musulmans et les chrétiens. C’est l’occasion de fêter ensemble.
Abbé Augustin Obrou (Archevêché d’Abidjan) :«C’est une grâce»
Pouvez-vous rappeler le sens de l’Assomption ?
Cette fête a son origine dans celle célébrée en Orient depuis le 6ème siècle, sous le nom de dormition de la Vierge Marie. A cette occasion, on célèbre la montée de la Vierge Marie au ciel. Elle est marquée en Côte d’Ivoire par une veillée de prières jusqu’au matin. Et à Abidjan, les chrétiens convergent vers le sanctuaire marial pour cette prière.
Pensez-vous que les fidèles se déplaceront nombreux vu les frayeurs de ces derniers jours ?
Je pense que lorsqu’on aime son Dieu, qu’on veut le prier, rien ne peut nous faire peur.
L’angoisse et la persécution ne peuvent pas nous séparer de l’amour de Dieu. Donc un homme de foi qui veut servir son Dieu n’a pas à s’inquiéter de ces choses-là. L’essentiel pour lui, c’est de rencontrer son Dieu. Nous appelons donc les chrétiens à participer aux différentes veillées de l’Assomption.
L’Assomption et la nuit du destin sont célébrées presqu’à la même date. Quel est votre regard sur cette coïncidence?
Simple coïncidence ou volonté de Dieu ? Ce que je peux dire, c’est que là où deux ou trois se réunissent pour invoquer Dieu, il agit. Le fait que nos frères musulmans et les chrétiens se retrouvent pour prier ce jour-là, je pense que c’est une grâce pour nous. Il faut prier intensément pour la réconciliation et pour la paix. Autant que nous sommes, si nous nous retrouvons et que nous avons les mêmes idées pour prier Dieu, il écoutera nos prières.
Entretiens réalisés par Cissé Sindou